Alpes – Doussard / Col de Chérel

Lundi 5 juin 2023 / 31,8 km / D+ 1055 m / 3h11

Lever vers 8h, je peux me permettre de partir un peu tard pour la sortie de ce jour. En effet, je suis en vacances à Doussard et je suis pour ainsi dire au pied d’une ascension méconnue, celle du Col de Chérel – 1495 m. Situé dans le Massif des Bauges, l’ascension du versant Nord débute par une partie asphaltée et se termine par une piste. Donc, le VTT (que j’ai emmené exceptionnellement) en plus de mon vélo de route sera la monture privilégiée pour atteindre le sommet. Mais cette montée qui est assez longue avec près de 15 km, ne sera pas une partie de plaisir car il faudra avaler plus de 1000 m de D+, ce qui n’est pas très courant sur un « 1500 » !

Col de Chérel – 1495 m, à droite le Mont Trelod (photo alpes4ever).
Col de Chérel / Versant Nord

Distance : 15,9 km
Départ : Doussard
D+ : 1038 m
% moyen : 6,5%
% maxi : 11% sur 1390 m

J’ai situé le point de départ du profil au Pont Monnet à Doussard situé sur la Voie verte qui fait la liaison entre Annecy et Albertville mais j’ai démarré directement à Doussard. Petite particularité, il est situé en Haute-Savoie et le point d’arrivée est en Savoie.

Les 2 premiers kilomètres ne poseront aucun problème. Sur un faux plat montant compris entre et 4%, je traverserais tranquillement Doussard puis Chevaline.

À la sortie de Doussard, je peux visualiser clairement la Combe d’Ire qui me mènera au Col de Chérel.
À l’entrée de Chevaline

Chevaline est malheureusement réputée pour la sordide affaire de « La tuerie de Chevaline » : un quadruple assassinat – dont un cycliste – qui s’est déroulé dans des circonstances mystérieuses le mercredi 5 septembre 2012 sur le bord d’une route forestière située dans la Combe d’Ire.
Vous pouvez consulter la page wikipedia pour en savoir plus.

À la sortie de Chevaline, je profite d’un ultime répit avec une légère descente – 250 m à 3% – qui me guidera à l’entrée de la Combe d’Ire.

Début de la descente

Je suis désormais dans la Combe d’Ire où débute réellement l’ascension et pour un bon moment puisque je vais la remonter jusqu’à son point culminant : le Col de Chérel à 1495 m d’altitude. Durant près de 10,5 km, je vais évoluer essentiellement sous un important couvert forestier n’offrant aucune vue notable. 

Je vais être au cœur de la nature, la route forestière passant de nombreuses fois de part et d’autre de l’Ire. Le paysage se dévoilera réellement à 2 km du sommet. Dans le final, j’ai évolué au milieu de pâturages d’un vert éclatant sous le regard du Mont Trelod qui m’a présenté une magnifique paroi rocheuse. Cela a été une belle récompense après tous les efforts réalisés depuis Doussard !

L’impressionnante paroi rocheuse du Mont Trelod domine le Col de Chérel.

Durant 7,3 km, la progression m’aura sembler lente car je n’aurais eu que 2 lacets à me mettre sous les dents. Puis dans les 5300 derniers mètres, une belle série de 14 lacets m’aura permis de mieux rythmer l’ascension.

Durant 7,3 km, la route est asphaltée mais comporte beaucoup de nids de poules et de parties dégradées. Il est possible de grimper avec un vélo de route jusqu’à 1092 m d’altitude (il faudra donc faire très attention au retour à la descente !).

Au-delà, une piste prend le relais jusqu’au sommet durant 5,1 km. Elle est assez bonne durant 3 km avec un revêtement globalement bien plat. Puis jusqu’au sommet – 2,1 km – devient pierreuse rendant la progression plus difficile. Mon VTT est passé sans problème mais j’ai beaucoup « glissé » et « tapé » sur les pierres et j’ai souvent zigzagué de part et d’autre de la piste. Ne pratiquant pas le gravel, je ne saurais dire si ça passe avec pour cette partie finale.

Dans tous les cas, le retour en descente au point de départ aura été assez dangereux et ce même pour la partie asphaltée ! Mon VTT, équipé d’une suspension avant, n’a pas été de trop pour encaisser tous les chocs des parties dégradées et des nids de poules.

La suite en photos !

Une route construite en 1937…
Monument dédié aux forestiers savoyards, martyrs de la libération de la guerre 1939-1945.
De nombreux petits ponts vous aiderons à franchir l’Ire.
L’Ire, un coup à gauche…
Les ponts sont parfois bordés de petits murets en pierre. On peut aussi apercevoir quelques reliefs de la Montagne du Charbon.
La pente passe de 7%…
Au croisement avec une piste qui part sur la gauche (et qui ne mène nulle part), la pente s’adoucit à 6%…
L’Ire borde parfois la route
Le Parking du Martinet, le lieu où s’est déroulé la « Tuerie de Chevaline ».
Panneaux d’informations sur le GR de Pays du Massif des Bauges
Après le parking, c’est tout droit, interdit aux véhicules sauf riverains, services de la forêt et… VTT !
Peu après le Parking du Martinet, voici le premier lacet de cette ascension qui était assez rectiligne jusqu’à ce point…
Le lacet du Martinet – altitude 780 m.
À l’entrée de ce lacet, il y a une piste qui est en fait le GR de Pays du Massif des Bauges. Le Rosay est une ferme d’alpage située à près de 1600 m d’altitude sur la Montagne du Charbon.
Un ancien panneau interdisant l’accès aux véhicules sauf…
À partir de ce lacet, la route va se dégrader encore plus avec plusieurs passages d’environ 50 m où l’asphalte a presque disparu. Un vélo de route peut encore y passer (mais beaucoup plus difficilement en descente).
Depuis le premier lacet, profitez encore d’un petit répit de 300 m à 6,5%…
… car à partir du second lacet, débute le passage le plus difficile de cette montée…
Altitude 795 m dans le second lacet…
En se retournant, on peut constater que la pente est infernale, mon compteur à afficher un max à 13% !
Une petite trouée permet de voir les Dents de Lanfon…
Poursuivre son effort…
Le passage de 1,4 km à 11% prend fin à la Brédiaire (alt. 944 m).
Une fontaine salvatrice vous attend, je me suis ravitaillé au petit tuyau que vous pouvez voir au centre de la photo.
Une autre fontaine vous attend aussi un peu plus à droite à côté de l’abri de la Brédiaire.
Depuis la Brédiaire, on peut apercevoir l’un des reliefs de la Montagne du Charbon.
Juste après la Brédiaire, une vieille barrière…
Une forêt magnifique…
Une boîte photographique
Tiens, qu’est-ce qu’une mini-pelleteuse fait par là ?
Gué pour franchir l’Ire
Quelques mètres après, il y a une passerelle qui permet de franchir l’Ire les pieds au sec !
Je reprends ma route mais je regarde bien où je pose mes roues…
Il y a pas mal d’escargots ! Celui-là, je l’ai aidé gentiment à traverser la route avant qu’il se fasse éventuellement écrasé !
Pour l’instant, c’est tout droit…
Ici, ce ne sont pas les lacets qui sont numérotés mais les ponts !
Ici au pont n°13, c’est la dernière fois que vous verrez l’Ire…
Et c’est aussi à partir de ce pont (un nouveau lacet) que ceux équipés d’un vélo de route devront faire demi-tour car…
… la route « asphaltée » laisse la place à une piste.
Pour l’instant, la piste est bonne…
Ça se calme dans ce nouveau lacet, 12 autres suivront…
La piste est bonne avec un léger gravillon…
À partir d’ici, on voit nettement les reliefs de la Montagne du Charbon. Ici le spectaculaire Passage du Charbonnet.
Le passage à 7% prend fin à la Maison Forestière du Plan du Tour (alt. 1215 m).
Ici, un mur en béton pour bien protéger la piste…
Pavillon de la Grande Combe. Une construction « récente » qui semble à l’abandon… pourquoi s’en être donné la peine ?!
Mond Trelod
À environ 2 km du sommet, la piste devient pierreuse.
En se retournant, l’un des sommets de la Montagne du Chardon, tout au fond, les Dents de Lanfon ont disparu dans les nuages.
Et un magnifique décor se met en place !
Le Mont Trelod (alt. 2181 m). Il reste un tout petit névé au-dessus du Ruisseau de Malaradiat (au centre).
Puis la piste débouche soudainement au milieu des alpages.
La piste est devenue très pierreuse
Désormais, la vue est bien dégagée sur la Montagne du Charbon.
Et le Col de Chérel est en vue…
La piste vue du côté du Lac d’Annecy
Col de Chérel, on distingue bien les toits des Chalets de Chérel.
Ancienne cave semi-enterrée à environ 500 m du sommet.
Col de Chérel bien en vue…
Les derniers mètres de la piste du versant Nord.
Col de Chérel – 1495 m. Quel endroit magnifique !
Ça valait le coup de faire ce bel effort non ?!
Les Chalets de Chérel occupent les lieux.
Au premier plan, on dirait une chapelle mais c’est un simple bâtiment plus récent.
Les Chalets de Chérel (une habitation et 2 étables).
Il y a un abreuvoir mais pas d’eau car le robinet était fermé.
Col de Chérel – Panorama Nord.
Les derniers mètres de la piste du versant Sud.
Le versant Sud débouche de ce côté.
Col de Chérel – Panorama Sud.
J’aperçois le Col de Frêne que j’ai grimpé en 2021.
La Pointe d’Arcalod mais son sommet est noyé dans les nuages.
Col de Chérel – Panorama Est.
Col de Chérel – Panorama Ouest.
Une dernière photo souvenir avant une belle mais prudente descente !
  • Sortie n°1 : Col de Bluffy – 630 m / Col de la Forclaz de Montmin – 1150 m > Lire le récit
  • Sortie n°2 : Col de Chérel – 1495 m > Lire le récit
  • Sortie n°3 : Montée d’Entrevernes – 1142 m
  • Sortie n°4 : Col de l’Arpettaz – 1581 m
  • Sortie n°5 : Col de Leschaux – 897 m / Semnoz – 1670 m
  • Sortie n°6 : Col de Tamié – 907 m / Collet de Tamié – 958 m

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.