20 avril / Distance 60 km / D+ 1052 m
C’est une ascension fort méconnue puisque je n’ai trouvé aucun profil et récit sur cette-ci. J’ai du fabriqué mon profil à partir de données IGN suisses afin d’avoir une idée de sa difficulté. L’altitude de cette joli station de sport d’hiver, nichée au fond d’une vallée au nord-est de Sierre, est à 1474 m. Altitude raisonnable que je pouvais pousser à 1500 m en me hissant au niveau des derniers chalets qui surplombent la station. 13h30 – Départ de Bluche. Beau temps ensoleillé. Je commence par une belle descente de 13 km jusqu’à Sierre. De Sierre, je prends la direction de Brig pour atteindre Leuk, point de départ de cette ascension. Je me prends un gros vent de face mais la joie de réaliser une nouvelle ascension alpestre ne m’empêche pas de rouler à un bon rythme. Un tout petit problème, les directions ne sont pas très bien indiquées à la sortie de Sierre et la route que je souhaitais prendre traverse un tunnel interdit aux vélos. Je dois donc emprunter une déviation qui m’oblige déjà à changer de braquet. Je me retrouve sur une route qui commence à filer rapidement vers les hauteurs ! Au bout de 1 km (à 7% de moyenne) je décide de faire 1/2 tour (en fait, j’emprunterais cette même route… dans sa descente que j’aurais effectuée par un autre versant) pour retrouver la route qui reprend à la sortie du tunnel. Je trouve quand même rapidement cette dernière. Ouf, c’est que je reste prudent, je n’aime pas trop changer mon programme et je ne souhaitais pas trop dilapider mes forces avant une ascension que je ne connais pas. Je file à nouveau bon train dans un faux-plat ascendant vers Leuk. La route surplombe le Rhône où d’impressionnantes concessions exploitent les graviers du lit de ce fleuve qu’on a du mal à imaginer qu’il se jette quelques 750 kms plus loin dans la Méditerranée ! Arrivée à Leuk (alt. 622 m) par un court tunnel, j’attaque cette ascension inédite de 17,5 km vers Leukerbad. Le début commence par une impressionnante rampe de 1,2 km à 8%. Après un virage à gauche, on se retrouve très vite au-dessus de Leuk et les points de vues sur la vallée en contrebas sont superbes. La pente se radoucit agréablement à 5% et on peut adopter un bon rythme sur 4 kmtout en jetant des coups d’oeils sur les montagnes qui se trouvent de l’autre côté de la vallée. La pente se radoucit encore et la route passe à cet endroit sous une station de paraboles spatiales assez spectaculaires. Puis la route file vers le Nord pour s’enfoncer dans une autre vallée. J’en profite, c’est tout plat et l’endroit est très plaisant. 7,5 km d’ascension – alt. 928,après avoir franchi un pont qui enjambe le Dala, la route s’élève brusquement pour offrir le plat de résistance de cette ascension : environ 5 km avec des pourcentages compris entre 6 et 7% de moyenne. C’est plus dur mais le rythme est bon et une succession de beaux lacets permettent de bien relancer la machine. La montée se fait régulièrement et après avoir franchi un petit tunnel, Leukerbad est en vu et la route (pente à 3%) serpente aux milieu de vastes pâturages. Le décor est splendide car la station est adossée à une gigantesque paroi rocheuse appelée « Montanji » et dont la crête – le Plattenhörner – culmine à plus de 2800 m. A l’entrée de la station, l’ascension n’est pas terminée, il faut aborder une nouvelle rupture de pente (6,5%) en se dirigeant vers le centre. En se faufilant dans les derniers lacets, on finit par une rampe pas très large mais monstrueuse dans son final : 14% à l’altitude de 1500 m. Une belle récompense vous attendait : un magnifique panorama sur le dessus de la station ainsi qu’une vue sensationnelle sur la vallée qui descend vers celle du Rhône. Pour ma part, je termine dans une belle fraîcheur. Heureux comme d’habitude au milieu de « mes montagnes » et d’avoir réussi cette nouvelle montée. Après une pause goûter au centre de la station, je reprends ma monture pour effectuer la descente. Au 2/3, je décide de poursuivre par un autre versant qui est par contre plus dure, avec une route très étroite et assez pittoresque (un passage sous un petit tunnel soutenu par une dizaine d’étais !) qui rejoint donc la fameuse route que j’avais empruntée à la sortie de Sierre. La fin de la descente se termine à Sierre et retour à Bluche… en voiture. Hé oui, je n’allais pas me taper la très difficile montée vers Crans-Montana car il fallait garder du jus pour l’étape du lendemain : Arolla et ses 1500 m de dénivelé.
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