Archives de catégorie : MES PARCOURS
2 cols à VTT avec mon beau-frère et bonne année à tous !
Et encore une nouvelle vidéo !
Bonjour à tous !
Voici une nouvelle vidéo réalisée grâce à ma caméra GoPro Crosstour CT9000. C’est l’occasion de filmer la Côte-d’Or en live ! Après ma balade en Côte-d’Or au Pays de l’Auxois avec quelques séances d’escalade voici des images d’une petite sortie dans les Côte et Hautes Côtes de Nuits en compagnie de mes beaux père et frère !
Une nouvelle vidéo !
Bonjour à tous !
Voici une nouvelle vidéo réalisée grâce à ma toute nouvelle caméra GoPro Crosstour CT9000 (merci à ma chérie !). C’est l’occasion de filmer la Côte-d’Or en live ! Après ma balade aux Pays Seine et Tilles et Châtillonnais en septembre, voici des images d’une petite sortie au Pays de l’Auxois avec l’ascension de quelques raidards…
Première vidéo !
Bonjour à tous !
Voici une première vidéo réalisée grâce à ma toute nouvelle caméra GoPro Crosstour CT9000 (merci à ma chérie !). C’est l’occasion de filmer la Côte-d’Or en live ! Une sympathique expérience à suivre…
Parcours Félix Batier de Dijon à Gevrey-Chambertin – Don’t cry Baby !
Une fois n’est pas coutume, j’ai réalisé une randonnée à pied. Et pas n’importe laquelle : le Parcours Félix Batier. C’est LE parcours le plus difficile de Côte-d’Or ! Je reprends le descriptif assez bref que l’on peut trouver sur le Site du Comité Départemental de Randonnée Pédestre de Randonnée Pédestre de la Côte-d’Or :
Ce sentier, au rythme soutenu, relie en linéaire Dijon à Nuits-Saint-Georges avec environ 2000m de dénivelé pour 52 km. Vous randonnerez à travers de nombreux sites naturels : toutes les combes de la Côte de Nuits, des pelouses calcaires, des sites d’escalade… ATTENTION, parcours très difficile et sportif, avec des passages délicats. Pour randonneurs avertis.
Ou bien celui du Club Alpin Français de Dijon :
Sentier en traversée créé par Félix Batier vers 1958 (ancien président du CAF Dijon).
Parcours difficile et sportif présentant des passages délicats (pouvant être évités).
Couleur du balisage : Jaune
Distance : 50,1 km
Dénivelée + : 2 000 m
Dénivelée – : 2 000 m
Type de de sentier : Linéaire
Point de départ : Dijon, Porte d’Ouche près de la cité de la gastronomie ou Fontaine St Anne sur route de Corcelles les Monts
Intérêts touristiques
Sentier au rythme soutenu qui coupe ou emprunte 16 combes (avec parfois de courts passages d’escalade), des montées très raides et des descentes à l’identique.
Nombreux sites naturels, pelouses calcaires et certains jours la vue sur….le Mont Blanc.
Quelques chiffres un peu plus détaillés
Sur OpenRunner, la distance est ramenée à 50 km et le D+ à 1500 m. 17 combes à franchir : à la Serpent, St-Joseph, du Pré, Grands Vaux, Semetrot, Pévenelle, Vaulon, Lavau, Fixin, Brochon, au Moine, Chaudron, Lavaux, Grisard, la Combe, d’Orveaux, Pernant.
Le parcours sur Openrunner
Les descriptifs détaillés sont rares sur la toile
Avant de commencer cette randonnée, je peux lire sur la toile : « parcours d’entraînement pour les randonnées en haute montagne », « parcours réalisé en 1 grosse grosse journée, plutôt en 2 jours », bref je survole inconsciemment ces commentaires, ne me doutant pas du tout de la difficulté qui m’attendait. J’ai décidé de suivre « aveuglément » mon ami Fabrice à qui j’avais demandé au début de l’année que je l’accompagnerais volontiers sur ce parcours qu’il avait envisagé de réaliser pour s’entraîner au Trail des Templiers. Ce serait en mode reconnaissance en marche à pied pour le faire par la suite en mode runner, cela me convenait. Et c’était la bonne occasion de (re)découvrir toutes ces combes que j’ai empruntées quelques fois en VTT ou au cours de promenade mais en les « effleurant ». D’autres m’étaient inconnues aussi.
Un peu d’histoire
Le parcours du Batier a été créé un 1955 par Félix Batier qui fut président du CAF de Côte-d’Or et Morvan entre 1940 et 1945. Le départ débutait place Darcy. Il fut transférer à la fontaine Saint Anne. Et aujourd’hui, il se situe à la porte d’Ouche, près de l’ancien hôpital général.
Départ
1er mai 2019 – 4h45, le réveil sonne, argh c’est dur, je n’ai pas l’habitude de me lever si tôt et la nuit a été courte, je n’ai pas bien dormi. Fabrice passe me prendre à 5h15 et on file à Dijon pour se garer au point de départ du parcours à la Porte d’Ouche, près de l’ancien hôpital général. On démarre à 5h50. Il fait encore un peu nuit mais le jour commence à se lever quelques minutes plus tard. Il n’y a personne, la ville dort à poing fermé car c’est jour férié aujourd’hui. Je pars la fleur au fusil, zéro expérience dans ce type de randonnée, quelques longues promenades au compteur, des randos quand même mais c’était dans ma jeunesse quand j’ai fait du scoutisme. Je compte sur mon capital vélo pour le défi physique. Fabrice est par contre bien entraîné, c’est un runner et il a pas mal de marathons et trails au compteur. Mais le coquin, il ne m’a pas tout dit sur ce qu’on allait réaliser…
Dijon > Combe à la Serpent : 4 km / la partie la plus facile
Avec le recul, les premiers kilomètres entre Dijon et le début de la première combe sont assez étonnants car ils se déroulent en milieu urbain. Cela créé un fort contraste avec la suite du parcours qui se déroule dans un milieu 100% naturel où l’on ne verra plus une seule habitation. Pour commencer, il suffit de suivre la Coulée Verte, marquée par la rivière de l’Ouche, qui mène au Lac Kir. Les premières lueurs du jour apparaissent déjà et c’est un Lac Kir tout endormi et légèrement brumeux qui nous est offert. Le balisage JAUNE est clairement indiqué, il nous dirige vers le Canal de Bourgogne que nous franchissons par une passerelle. On traverse rapidement le quartier de Fontaine d’Ouche puis nous nous présentons à l’entrée de la Combe à la Serpent. Jusque là, c’était fastoche car c’était tout plat.
Combe à la Serpent > Combe St-Joseph : 7,8 km / échauffement
Ici, je suis en terrain connu pour l’avoir un peu arpenté en vélo de route / VTT / à pied. Idéal pour s’échauffer, elle débute par une pente douce. J’apprécie ce milieu naturel bien préservé aux portes de Dijon. La fin de la combe est marquée par la première difficulté de ce parcours avec une bon raidard de 700 m à 10% qui rejoint le plateau de « Giron ». Le soleil nous accueille et ses rayons nous réchauffent car jusque là la température était assez fraîche. Replat agréable jusqu’à l’entrée de la Combe St-Joseph.
Combe St-Joseph > Combe du Pré : 10,3 km / un petit détour sympa
Petit détour et on en fera de nombreux par la suite. La particularité est que le parcours propose plusieurs fois de rejoindre un point A à un point B distant de 200 mètres en faisant un détour de 1,5 km ! Je n’avais jamais été dans la Combe St-Joseph, là aussi un étonnant milieu naturel préservé dans un milieu urbain (nous sommes à la périphérie de Dijon). Le parcours nous emmène dans une courte mais sévère descente pour remonter aussi sec sur les pentes des Coteaux Ste-Anne où est cachée une fontaine. Nous n’avons pas besoin de faire les niveaux, les bidons sont encore plein. Une petite suite d’escalier nous fait déboucher sur les hauteurs du quartier de Ste-Anne. Ce seront les dernières habitations que nous verrons. Fabrice connaît bien le coin, c’est son terrain d’entraînement avec le Plateau de Chenôve, que nous longeons sur quelques hectomètres, et la Combe du Pré que nous rejoignons ensuite.
Combe du Pré > Combe Grands Vaux : 12,1 km / ça chauffe
Combien de fois je suis passé à côté en VTT ?! Le sentier s’engouffre entre quelques buissons puis plonge d’un seul coup dans la Combe du Pré que je connaissais pas du tout. Ça descend bien mais on est entouré d’un très vieux bois qui forme comme un tunnel. Le temps semble s’être arrêté dans ce coin, une mousse épaisse recouvre les troncs, les pierres et un long muret. Quel endroit étrange et magnifique ! En bas de la descente, on remonte aussitôt sur la droite. Tiens, ça ressemble au scénario entraperçu dans la Combe St-Joseph… et il allait se répéter souvent par la suite ! Fabrice m’annonce que ça va grimper cette fois. Oui, c’est un peu rude jusqu’à la Source du Crosne. C’est très sympa, une petite cascade anime le lieu. On repart, la pente s’assagit à nouveau et on traverse tranquillement le Bois de la Combe du Pré pour déboucher sur la D108. Combien de fois j’ai empruntée cette route pour grimper au Mont Afrique ?! Mais on la traverse brièvement pour se présenter au dessus de la combe suivante, celle des Grands Vaux.
Combe Grands Vaux > Combe Semetrot : 12,9 km / ça ne rigole plus
Après environ 200 m de légère descente, le sentier plonge brutalement dans une pente abrupte. J’écarquille les yeux, une goutte de sueur coule le long de ma tempe… et mais c’est quoi ça ?! Fabrice me lance avec un grand sourire : « c’est par là ! ». Ah ouais, je ne m’attendais pas trop à un truc comme ça ! Bon, il faut se lancer mais je ne me sens pas trop à l’aise. Fabrice prend les devants, j’y vais… et mais c’est super dur ! En effet, le sentier n’est qu’un amas de pierres qui manquent de se dérober sous chaque pas. Avec la pente qui est très forte, dans les 30% je pense et env. 90 m de D-, il faut aussi garder son équilibre et il n’est pas facile de s’accrocher à un arbre ou d’attraper une branche. J’avance à la vitesse d’un escargot. Fabrice est un peu plus à l’aise, je n’en suis qu’au tiers de la descente qu’il est déjà en bas ! J’arrive péniblement en bas de la Combe Grands Vaux… ça ne rigole plus !
On remonte un peu la Combe Grands Vaux sur environ 400 m, ça permet de me détendre un peu. Puis Fabrice m’indique la suite du parcours, toujours avec un grand sourire (sadique sûrement parce que c’est un grand maso ha ha ha) : la même pente que la précédente sauf qu’il faut la monter ! Ah ouais, t’es sûr, c’est bien par là ? Oui oui, regarde, c’est bien indiqué ! Allez c’est parti pour 65 m de D+… argh, c’est balaise, après 2 minutes, je me retourne, quoi, je n’ai grimpé que ça ?! Bon sang, j’avance pas ! Fabrice est déjà en haut que je n’en suis qu’à peine la moitié. J’arrive enfin en haut de la Combe Grands Vaux en soufflant et en transpirant comme un veau (ha ha ha).
Combe Semetrot > Combe Pévenelle : 15,1 km / déjà dans le dur
On est à cheval sur une fine crête, une belle vue s’offre à nous. Mais je déchante assez vite car le sentier bascule immédiatement dans la Combe Semetrot ! C’est même encore plus raide que la descente précédente. Environ 70 m de D-, les jambes commencent déjà à se raidir. Rebelote, vitesse de limace, impossible de poser un pied sûr sur des pierres qui se débinent sans arrêt. De longues minutes plus tard, content d’arriver en bas de la Combe Semetrot.
Comme pour le fond de la Combe Grands Vaux, on remonte la Combe Semetrot sur environ 200 m, puis il faut repartir à l’assaut d’un nouveau raidard. Aïe, c’est que je commence à traîner la patte… jusqu’à maintenant, pas de longues pauses (sauf pour Fabrice qui m’attendait patiemment à la fin de chaque difficulté), c’est qu’il y a encore du chemin. Je commence à tergiverser là-haut sous ma casquette… Env. 65 m de D+ sur une pente de ouf où il faut poser un peu les mains, la progression est lente avec des pauses de plus en plus fréquentes, c’est dur !
Une fois arrivé en haut de la combe, enfin un replat ! Durant 1,5 km, je respire un peu. On croise la piste qui chemine entre le Bois Sauterot et le Bois des Francs que j’ai souvent empruntée à VTT pour grimper au Mont Afrique. Je suis un peu las mais il fait beau, le soleil est au beau fixe et la température est très agréable. On se pointe sur la crête Nord de la Combe Pévenelle. 15,1 km parcourus depuis Dijon, seulement un gros tiers du parcours après déjà 3h30, l’horloge commence à tourner je trouve…
Combe Pévenelle > Combe de Vaulon : 17 km / prise de décision…
C’est parti pour une nouvelle et rude descente, 80 m de D-, dans la Combe Pévenelle. Mes genoux craquent, mes cuisses deviennent douloureuses et surtout les talons commencent à chauffer sérieusement, je ne le saurais qu’en rentrant à la maison, deux ampoules énormes étaient en train d’enfler. J’ai le moral dans les chaussettes pour ainsi dire, je sens que je n’irais pas du tout jusqu’à Nuits-St-Georges. En bas de la descente, je commence à chouiner auprès de Fabrice et lui annonce que je revoie mes objectifs, ce sera Gevrey-Chambertin à mi-parcours ! Mon Fabrice n’est pas fatigué et me répond vaguement que l’on verra. Je n’ai pas trop l’habitude de me débiner, j’ai déjà vécu des galères à vélo et je suis toujours allé au terme de mes randonnées mais là, physiquement je suis à la ramasse et j’ai peur de me blesser, ce qu’il ne faut surtout pas car j’ai un fabuleux week-end vélo prévu dans les Alpes à la fin du mois. Je lui réponds un peu plus fermement que ce sera Gevrey, ce sera surtout pour me fixer ce nouvel objectif dans l’esprit et me donner du courage pour la suite qui va être aussi corsée.
Une fois n’est pas coutume, on remonte le fond de la Combe Pévenelle jusqu’à son sommet. Ce dernier est barré par une étonnante paroi rocheuse faite essentiellement de calcaire lissée par le ruissellement de plusieurs filets d’eau. On l’appelle la Roche qui Pleure et c’est assez chouette. Le sentier se faufile ensuite sur les hauteurs de la roche. Je profite d’une nouvelle accalmie d’environ 1 km en longeant le flanc de la Montagne. Nous traversons la piste qui vient de Couchey et qui monte à la Rente Neuve. Là aussi, je la reconnais bien pour l’avoir déjà empruntée en VTT lorsque je grimpe au Mont Afrique depuis Couchey. On arrive en haut d’une nouvelle descente. Cette dernière sera pour la Combe de Vaulon et à ce moment là, je commence à en perdre le compte !
Combe de Vaulon > Combe Laveau : 18,4 km / ne pas craquer
La descente de la Combe de Vaulon est semblable à celles déjà descendues : abrupte avec 45 m de D- en 150 m. C’est très difficile, les pierres menacent de se dérober sous mes pieds à chaque pas et il faut s’accrocher à de minces branches pour ne pas dévaler dans la pente. Ma progression est très lente, je n’arrive pas à assouplir mes jambes. Au fond de la combe, tout petit répit pour la descendre tranquillement durant 250 m. Puis c’est reparti pour une nouvelle montée. Elle est un peu moins dure que les précédentes, le sentier présente même un empierrement qui a été fait sûrement par l’homme, j’admire le boulot. Mais l’épuisement m’a gagné et je commence à avoir faim. J’annonce à Fabrice, qui cavale toujours comme un cabris, qu’on va penser à faire une pause pour le repas… On fini d’abord la montée : 500 m pour un D+ de 75 m. On est un peu au milieu de la brousse, ce n’est pas idéal pour pique-niquer. Il va falloir franchir la combe suivante, celle de Laveau.
Combe Laveau > Combe de Fixin : 19,5 km / pas de pause…
Allez c’est reparti pour une descente/remontée de la Combe Laveau. Il ne faut pas confondre avec celle de Lavaux – beaucoup plus connue – qui se trouve entre Gevrey-Chambertin et Chambœuf. C’est à nouveau un franchissement difficile : 55 m de D- sur 130 m et 65 m de D+ sur 360 m. Je vous laisse deviner les pourcentages des pentes… entre 20 et 40% !!! Autant vous dire que j’étais sur une autre planète désormais ! Et le pompon, pas de coin sympa pour s’arrêter, on repart pour une nouvelle combe. La plante de mes pieds est très douloureuses, je devine que d’énormes ampoules sont en place et que je vais passer en mode masochiste pour la suite du parcours… Heureusement, on passe à proximité d’une grotte dont l’entrée nous divertit car elle est assez spectaculaire comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous.
Combe de Fixin : 19,8 km / enfin la pause
Mon esprit est uniquement tendu vers la pause… On traverse la grosse piste qui vient de Fixin et que je connais pour l’avoir empruntée de nombreuses fois lors de mes parcours en VTT autour des Cols de Leuzeu, de la Mialle et de la Toppe. Le sentier plonge dans la Combe de Fixin et là, c’est un nouveau type de descente qui se présente à nous : directe à travers une falaise (c’est aussi un site d’escalade) ! Le début est assez sympa, le sentier se fraye un chemin à travers les rochers en zig-zag et non droit dans la pente. Mais ma joie sera de courte durée car le sentier plonge ensuite directement dans le fond de la combe. Bon là, j’en ai marre ! Et mon Fabrice que rien ne semble fatiguer, un iron man ! 75 m plus bas, on remonte direct en face ! Même punition avec 75 m de D+ pour atteindre le haut de la Combe de Fixin et… enfin trouver un bon spot pour notre pause pique-nique ! Rhaaaaaaa, que ça fait du bien ! Je suis fourbu et j’ai un mal d’enfer aux pieds. On profite de cette pause bien méritée et de nos casse-croûtes. Autant dire que les miens ont été délicieusement dévorés ! Et j’avale tout ce que je peux, coca, chips, biscuits, banane que j’avais emportés. Il faut absolument recharger la batterie pour la dernière partie et malgré une dernière combe à franchir, elle n’allait pas être facile jusqu’à Gevrey-Chambertin.
Combe de Fixin > Combe de Brochon : 20,9 km / escalade
Une fois notre repas terminé, on ne s’attarde pas trop pour ne pas trop se refroidir au niveau des muscles. Par contre, le soleil est bien présent et il fait assez chaud pour un premier mai avec un bon 26°C. On arrive très rapidement à la Combe de Brochon en traversant à nouveau une grosse piste. Je la connais bien, l’ayant arpentée de long en large lors des courses d’orientation organisées par le Collège de Brochon. Par contre, je m’inquiète un peu… on doit descendre une nouvelle falaise (encore un site d’escalade) et en remonter… une autre en face ! Descente tortueuse et abrupte vers le fond de la combe avec 40 m de D- où on se retrouve juste au pied des fameuses Cent Marches (il y a aussi un site Cent Marches dans la Combe de Fixin) puis remontée sans transition sur la pente opposée. Un panneau annonce passage difficile et la possibilité de le contourner par une voie bis. Ben on prend le passage difficile, quelle idée ! 40 m de D+ nous attendent mais à mi-pente, c’est une paroi presque verticale d’une vingtaine de mètre qui se présente pour atteindre le sommet de la combe… on va s’offrir un gros pic d’adrénaline avec cette séance d’escalade improvisée ! Et je vais mettre 1 grosse minute par mètre pour assurer chaque prise tout en maîtrisant ma peur de tomber… J’ai poussé un gros ouf de soulagement en atteignant le sommet, j’ai bien flippé, la prochaine fois, je prendrais la voie bis ! Petit conseil : en cas de pluie ou de forte humidité, éviter ce passage qui est déjà bien humide par temps sec, ce serait très dangereux à mon avis.
Combe de Brochon > Combe au Moine : 23,4 km / final
On arrive bientôt vers Gevrey-Chambertin, c’est bientôt la quille pour moi. Fabrice – l’homme qui ne transpire pas – est encore motivé pour continuer ! Après la Combe de Brochon, il y a une petite accalmie car c’est presque plat durant 1,6 km. J’en avais bien besoin car je ne sens plus mes pieds, mes ampoules sont si énormes qu’elles pourraient éclairer Dijon pendant 3 nuits entières ! D’ailleurs, la descente de la Combe au Moine qui est abrupte mais pourtant moins difficile que les précédentes est un calvaire. C’est dommage, il y avait un passage assez ludique sur la partie haute où on doit se faufiler entre des rochers avec des marches de plus d’un mètre.
Pour cette descente, il faut compter sur un D- de 100 m sur 660 m. C’était la plus longue depuis Dijon. Mais il faut savoir que le parcours a poussé le masochisme à remonter cette Combe au Moine et à la redescendre aussitôt ! Pour ma part, j’en ai quasiment terminé, avec Fabrice, je poursuis jusqu’au premier tiers de la montée puis on se quitte. Je le remercie pour cette belle randonnée et de m’avoir supporté pendant près de 7h. Finalement, il n’a pas pu rallier Nuits-St-Georges comme il le souhaitait, il a eu du mal a trouvé le balisage dans la Combe Lavaux et a perdu du temps mais il a terminé tout de même à Chambolle-Musigny. Il a refait plus tard le parcours intégralement en mode trail. C’était une très bonne préparation pour le Trail des Templiers qui avait lieu en octobre mais il n’a pas pu le courir car il a été annulé 3 heures avant le départ à cause d’une tempête !Je suis redescendu tranquillement vers le bas de la Combe Lavaux à Gevrey-Chambertin. J’ai appelé ma fille Émilie qui allait gentiment faire le taxi pour me ramener à la maison. Nous sommes en début d’après-midi, il faisait une étonnante température d’été pour ce premier mai, j’étais très las, mes pieds étaient en vrac, mes jambes ressemblaient à deux troncs d’arbres, j’étais soulagé d’en avoir fini et j’avais la certitude que je n’aurais pas fait un mètre de plus et encore moins aller au bout du parcours jusqu’à Nuits-St-Georges. Pendant que je m’affale contre une botte de paille au bord de la D31 pour attendre ma fille, je fais le bilan :
- 24,4 km / 817 m de D+ / 6h50 + environ 20 minutes de pause (ma trace Strava indique 34,5 km mais le GPS n’a pas été fiable).
- C’est l’une des plus longues randonnées que j’ai faite dans ma vie (du scoutisme dans ma jeunesse avec sacs à dos de 20 kilos mais j’étais jeune et insouciant 😀 ).
- Sans entraînement spécifique ou trail au compteur, c’est très difficile de réaliser ce parcours « à froid », mon fond vélo n’a servi à pas grand chose.
- Du fait de mon inexpérience, je me suis mal équipé au niveau des pieds. J’ai chaussé mes vieilles chaussures de randonnée qui étaient assez rigides et montantes le tout avec des chaussettes sport traditionnelles. Un mix détonnant qui m’a ôté toute souplesse au niveau des chevilles et créé d’abominables ampoules. J’ai pris comme résolution d’investir dans une paire de chaussures de randonnées plus adaptées à ce type de terrain et dans des paires de chaussettes spécial marche.
- C’est une très belle balade qui m’a fait découvrir des combes qui sont dans un état naturel remarquable. Par contre, à éviter en cas de pluie ou de période humide, les descentes seraient assez dangereuses et les montées encore plus difficiles.
- Bien prévoir de l’eau, à part la fontaine dans les Coteaux Ste-Anne au début de la randonnée, il n’y a aucune possibilité de refaire les niveaux sinon il faudra s’écarter du parcours pour rejoindre l’un des nombreux villages de la Côte mais il faudra prévoir un effort supplémentaire pour descendre et remonter.
- J’ai mis une grosse semaine à récupérer et à soigner mes ampoules. J’ai souffert mais avec le recul, je n’ai aucun regrets et à ce jour, j’ai la volonté et la curiosité de réaliser la seconde partie. Avec l’expérience que j’ai gagnée, ce sera, je pense, plus réussi. Et ce sera l’occasion d’aller enfin au bout de ce parcours Félix Batier… RDV en 2020 !
Ambiance glaciale !
À quoi peut ressembler une année cycliste pour Bosses21 ? Mes envies me guident souvent dans les bosses de Côte-d’Or mais aussi parfois en plaine… des parcours souvent différents d’un week-end à l’autre… des parcours inédits à la recherche d’une bosse que je ne connaîtrais pas… la réponse en 12 mois pour l’année 2019 (l’année 2017 est disponible ici). Et peut-être que cela vous donnera des idées de parcours !
Les parcours sont enregistrés avec Strava. Les kilomètres, temps et dénivelés réels sont relevés à l’aide de mon compteur vélo (celui du site strava n’est pas du tout fiable !).
Samedi 2 février – départ 13h45 – 64,8 km / D+ 905 m / 3h13
Je commence par un petit coup de gueule sur… STRAVA ! Mon application est en carafe sur mon smartphone ! Depuis mi-janvier (je ne l’ai su qu’après), Strava a rendu impossible la connexion à l’appli sur les versions plus ancienne comme la mienne !
Je m’explique : j’ai en effet un smartphone qui n’est plus tout jeune mais qui marche très bien pour le peu que je m’en sers. Il fonctionne avec Android 4.0.4 mais autant vous dire que le système date déjà de la préhistoire (dernière révision en 2012) puisque nous en sommes maintenant à la version 9 ! Bref depuis déjà 2 ou 3 ans déjà, il m’était impossible de mettre à jour Strava puisque mon système devenait obsolète (et impossibilité de mettre aussi à jour Android sur mon smartphone). Mais l’appli fonctionnait très bien jusqu’à la semaine dernière !!!
Strava via son système déconnexion l’a rendu inutilisable. J’ai lu sur le site de Strava qu’il fallait télécharger la dernière version… allez hop, comme ça ! Mouais c’est ça, tiens j’ai 100 euros à sortir de ma poche pour me racheter un nouveau smartphone (et encore dans les moins cher parce que ces petits bidules extrêmement fragiles peuvent coûter une blinde…). Et encore, heureusement que je n’ai pas souscrit à l’abonnement premium… je me serais retrouvé à payer pour des clopinettes ! Bref, j’ai failli dire adieu à Strava mais bon j’aime bien son fonctionnement – battre son PR ou bien si on est vraiment une brêle – et le petit réseau « social » qui l’accompagne, ça permet de voir un peu ce que font les amis.
Donc, pour contourner le problème, j’ai réussi à télécharger (pour rappel, mon smartphone est vraiment vieux !) une petite appli « GPX logger » qui permet d’enregistrer ma trace GPX. Deux petits trucs pénibles en attendant : l’appli n’a pas de pause automatique lorsque que l’on s’arrête et il faut la décharger manuellement pour l’enregistrer sur Strava. Que du « bonheur » en attendant un éventuel nouveau téléphone d’ici quelques mois. Pour conclure : merci Strava !!!
Pour la sortie, je pars assez motivé, je me dis que je me ferais bien au moins un « 80 » puis je déchante assez vite… il fait froid, le soleil fait encore la gueule comme tous les week-ends de cet hiver et bordel, il y a un de ces vents ! Un vent Nord-Ouest, je l’aime pas celui-là, il est assez fort, caillant, ne vous lâche jamais la grappe et je vais me le bouffer sur les deux tiers de mon parcours. Ça sent la sortie ambiance glaciale…
Impossible de mettre vraiment du rythme, je grimpe les pentes vers Bruant sur un gros développement pour muscler les jambes en prévisions des grosses montées prévues l’été prochain mais j’avance pas… Arrivé à Détain, c’est quand même sympa avec la neige qui décore le paysage depuis les 400 mètres d’altitude et les routes sont bien dégagées et non verglacées.
D’un seul coup, en me dirigeant vers la Maison Forestière de Vergy Débats, point culminant de ma sortie (619 m), le temps se met en mode « hiver à rester dans les chaumières ». Je me retrouve dans le brouillard, le vent se met à souffler encore plus méchamment (faisant même tomber mon vélo lors d’une petite pause photo) et un froid polaire me fait frissonner. Je ne pense alors qu’à une seule chose, rentrer au chaud à la maison.
Je récupère enfin le vent dans le dos au Col de la Gourdasse et rentre sans trop traîner. Une sortie glaciale… mais qui restera utile pour la suite de ce début de saison où j’ai besoin de faire un peu de kilomètre et de dénivelé.
Ah oui, mon tracé GPX n’a pas été enregistré correctement, le GPS a lâché à ma pause de mi-parcours, quand je vous dis sortie glaciale, il a gelé aussi.
Vtt, gadoue, brouillard et Happy birthday to myself !
À quoi peut ressembler une année cycliste pour Bosses21 ? Mes envies me guident souvent dans les bosses de Côte-d’Or mais aussi parfois en plaine… des parcours souvent différents d’un week-end à l’autre… des parcours inédits à la recherche d’une bosse que je ne connaîtrais pas… la réponse en 12 mois pour l’année 2019 (l’année 2017 est disponible ici). Et peut-être que cela vous donnera des idées de parcours !
Les parcours sont enregistrés avec Strava. Les kilomètres, temps et dénivelés réels sont relevés à l’aide de mon compteur vélo (celui du site strava n’est pas du tout fiable !).
Samedi 26 janvier – départ 9h05 – 24,07 km / D+ 230 m / 1h37
Ce jour, c’était pile poil celui de mon anniversaire. Pas de grosse sortie à m’offrir, la météo est dégueulasse, ça caille, il y a du brouillard et j’ai une toute petite matinée de disponible, ce sera donc VTT près de la maison.
Je ne me prends pas la tête, j’emprunte des chemins que je connais bien sauf que je vais rencontrer 2 problèmes. Le premier est que la neige tombée (oh pas grand chose) dans la semaine, combinée au petit redoux (entre 3 et 5°C degré quand même), a transformée quelques passages en un truc bien boueux. J’ai bien fait chauffer le cardio pour ne pas poser un seul pied dedans ! Le second problème a été ma rencontre avec les chasseurs… quelle plaie ! À croire qu’ils étaient tous de sortie ce matin, tous les bois étaient occupés. Pas facile, il faut négocier un passage, modifier sans arrêt le parcours que j’avais en tête. Une fois, ce n’est pas passé du tout. Surtout que j’avais la nette impression que les chasseurs n’aiment pas du tout les vététistes ou les randonneurs. Il y en a un qui me répondait que par des signes, débile celui-là. Un autre me dit, vous n’avez pas vu le panneau ? Je lui réponds, oui, il y a marqué « prudence ». Son ton me disait plutôt que c’était marqué « passage interdit ». Enfin, ma tenue jaune fluo et le vélo rouge fluo l’ont un peu rassuré, sa troupe ne risquait peut-être pas de me confondre avec un sanglier ou un autre gibier. Quoi que, ce n’est pas la dizaine de litrons alignés sur le mur d’une cabane de chasse que j’ai vues un peu plus tôt qui seraient là pour me rassurer !!!
J’arrive à rentrer vivant à la maison, assez content de ma sortie car la forme est là en ce début d’année. Et puis une sortie VTT dans ces conditions hivernales, ça compte double ! Par contre, le truc chiant, c’est qu’il faut passer un peu de temps à nettoyer la monture mais elle en avait bien besoin 🙂 !
Val de Saône en mode congélo
À quoi peut ressembler une année cycliste pour Bosses21 ? Mes envies me guident souvent dans les bosses de Côte-d’Or mais aussi parfois en plaine… des parcours souvent différents d’un week-end à l’autre… des parcours inédits à la recherche d’une bosse que je ne connaîtrais pas… la réponse en 12 mois pour l’année 2019 (l’année 2017 est disponible ici). Et peut-être que cela vous donnera des idées de parcours !
Les parcours sont enregistrés avec Strava. Les kilomètres, temps et dénivelés réels sont relevés à l’aide de mon compteur vélo (celui du site strava n’est pas du tout fiable !).
Samedi 19 janvier – départ 13h25 – 81,6 km / D+ 429 m / 3h22
Dans la semaine, je me dis que je ferais bien un petit « 100 », jeudi Météo France annonce des éclaircies samedi matin, ça va le faire puis non. Vendredi, c’est brouillard givrant prévu en début de matinée, je vais devoir raccourcir ma sortie puis au lever à 8h samedi matin, c’est blanc de givre et verglas au sol. Changement de plan, ce sera départ en début d’après-midi.
Une fois de plus, le soleil fait la gueule ! C’est rageant, on a de belles éclaircies en semaine mais elles sont réservées uniquement à ceux qui bossent pas 🙂 ! Bon, faudra faire avec, d’autant plus que la température affiche un joli -1°C ! Il me faut presque 20 minutes pour enfiler 5 couches pour le dessus, le cuissard long + un cuissard court par-dessus, 2 paires de chaussettes, les chaussures et sur-chaussures que j’ai pris soin de faire chauffer toute la matinée sur le radiateur, une cagoule + un bonnet… il faut bien ça pour tenir une sortie de 3 heures 30.
Pour cette sortie, ce sera le Val de Saône. Une sortie en plaine facile sur le papier mais aussi usante que dans les bosses. En effet, il faut tout le temps pédaler et ce à un bon rythme afin de dégripper le diesel que j’ai souvent tendance à être. Il y a aussi quelques faux-plats ou des petits coups de cul qui font mal aux jambes. Le vent peut être de la partie mais aujourd’hui calme plat tant mieux. Sinon, aucun regret d’avoir différé mon départ, les routes ont eu le temps de sécher parfaitement.
Qui dit Saône, dit Voie verte que j’essaie toujours de suivre un bout lorsque je roule de ce côté de la Côte-d’Or. Aujourd’hui, ce sera l’Eurovélo 6 entre St-Jean-de-Losne et Pagny-la-Ville. C’était super. La Saône coulait tranquillement en attendant ses prochaines crues d’hiver ou de printemps. J’ai juste été interrompu par un groupe d’oies sauvages qui me barraient l’accès et qui m’ont cancané assez coléreusement car je les avais déranger. Lorsque j’ai forcé le passage, elles se sont à peine bouger et il y en a même une qui m’aurait bien donné un coup de bec. Je me suis déjà fais mordre par un chien, manquerait plus que je me fasse becqueter par un piaf !
Malgré le froid et mes pieds qui commençaient à congeler, je pousse le compteur jusqu’à 80 km. Ce sera du foncier bon à prendre pour ce début d’année et peut-être aussi sur le mois de février qui est souvent assez mauvais.
Cap Sombernon sous un ciel breton
À quoi peut ressembler une année cycliste pour Bosses21 ? Mes envies me guident souvent dans les bosses de Côte-d’Or mais aussi parfois en plaine… des parcours souvent différents d’un week-end à l’autre… des parcours inédits à la recherche d’une bosse que je ne connaîtrais pas… la réponse en 12 mois pour l’année 2019 (l’année 2017 est disponible ici). Et peut-être que cela vous donnera des idées de parcours !
Les parcours sont enregistrés avec Strava. Les kilomètres, temps et dénivelés réels sont relevés à l’aide de mon compteur vélo (celui du site strava n’est pas du tout fiable !).
Samedi 12 janvier – départ 13h35 – 70 km / D+ 763 m / 3h10
Ce samedi, temps misérable comme malheureusement trop souvent ces derniers week-end d’hiver. Je serais bien resté au chaud mais je dois emmener le fiston à une compétition de tennis de table à Fontaine d’Ouche et il en a pour toute l’après-midi, donc je suis « obligé » d’aller faire un tour en vélo. La météo est donc en mode bretonne, je me couvre bien des pieds à la tête, je branche le mode warrior et c’est parti pour 70 bornes.
Ce sera d’abord une remontée de la Vallée de l’Ouche jusqu’à Pont de Pany le long du Canal de Bourgogne. Je dois me taper un bon petit vent de face mais j’essaie d’y mettre du rythme. Après ma première sortie VTT samedi dernier, il faut continuer le mode décrassage. Tout en me prenant quelques averses bien glaciales, je bifurque ensuite sur la D 108 pour rallier Remilly-en-Montagne. Je décide de ne garder que la plaque pour toute la sortie afin de faire travailler les jambes, ce sera assez dur sur des passages qui piquent bien mais la caisse n’est pas trop mauvaise en ce début d’année.
De Remilly-en-Montagne, je me dirige vers l’A38 au niveau de l’échangeur n°29. Tiens, c’est marrant, voilà une montée que je n’ai jamais faite, étonnant, moi qui ai sillonné pas mal les routes de Côte-d’Or ! Il ne me reste plus qu’à me hisser par la régulière et roulante D 905 jusqu’à Sombernon, qui sera le point le plus éloigné et le plus haut (560 m) de mon parcours.
Il pleut un peu plus fort, pffff c’est un peu la misère, je descends par la D9. Au bas de cette forte descente, je me fais une belle frayeur. Malgré ma prudence car j’ai pris garde à ne pas prendre trop de vitesse, je me fais surprendre (j’ai du passer une fois dans ce sens et c’était l’été) par un brusque virage sur la droite avec un arrêt stop qui croise avec la D 905 coisée un peu plus tôt. Je freine un peu plus fort mais les roues de mon vélo ne prennent pas prise avec la route au revêtement (trop) lisse et gorgée d’eau ! Bordeeeel, je commence à chasser de la roue arrière, la roue avant pareille… je suis en train de foncer sur un terre-plein assez haut. Ç’est pas bon ça, si je chute, la gamelle va être sévère ! En une seconde, il faut tout analyser… je vois le terre-plein et une voiture avancer sur la D 905… je relâche les freins, réussis à amorcer le virage en mode funambule et pas le choix, je grille le stop en passant devant la voiture qui était à environ 50 m. Pfiou, c’est pas passé loin, mon cœur bat la chamade et je me traite de tous les noms d’oiseaux mais je reprends rapidement le fil de mon parcours.
Ensuite, c’est encore une route inédite de Mesmont à Savigny-sous-Mâlain. Très plaisante, il faudra que j’y revienne par beau temps. Je descends ensuite vers Mâlain avec une belle vue gâchée par la grisaille sur son impressionnant château et où je n’oublie pas d’être encore plus prudent bien sûr…
Depuis Mâlain, je vais suivre la D 104c jusqu’à Lantenay puis la D 104 jusqu’au croisement avec la route qui va de Plombières-lès-Dijon à Pasques. Jamais facile cette portion, elle est très irrégulière, faite de montées – dont un passage très ardu après le Viaduc de Lée – et descentes. Mais j’ai le vent dans le dos cette fois-ci, ce qui va me rendre la tâche plus facile.
C’est la quille, je n’ai plus qu’à me laisser glisser jusqu’à Plombières-lès-Dijon, emprunter mon passage secret jusqu’au Lac Kir puis franchir le Canal de Bourgogne pour revenir à Fontaine d’Ouche. Le fiston a bientôt terminé sa compétition, j’en profite pour rajouter un peu de kilomètre et de dénivelé en faisant un aller-retour dans la Combe à la Serpent. Voilà une bonne sortie malgré la mauvais temps et les pieds un peu congelés, 70 km avec 763 m de D+, un kilométrage et un dénivelé qui étaient bons à prendre pour un mois de janvier.