1er janvier 2019, lendemain de réveillon, je sommeille en début d’après-midi devant mon ordinateur et tente de réfléchir à quelques objectifs pour la nouvelle saison… j’ai bien envie de me refaire un week-end dans les Alpes comme en 2018… tiens, il y a un moyen de se faire plaisir fin mai avec le week-end de l’ascension qui s’étalerait sur 4 jours ! Cela m’offrirait l’opportunité de faire pas mal d’ascensions… je choisis rapidement Cluses en Haute-Savoie comme camp de base car il y a un moment que je voulais faire le Col de la Ramaz. Et quelles sont les autres ascensions autour que j’aimerais bien faire ? La liste s’allonge vite : les Cols de Pierre Carré, de la Colombière, de Joux Plane, de la Joux Verte, de Solaison… génial, je vais me régaler ! Mon stage « Alpes4ever » sera une réussite. Au total, ce sera près de 300 km et 7800 m de D+ en 5 sorties avec une météo presque parfaite !
Jeudi 30 mai 2019 – 82 km / D+ 1843 m / 5h01
J’ai réalisé un gros reportage photo, n’hésitez pas à les regarder en mode diaporama en haute définition ! J’ai bien droit à une petite récompense parce que redémarrer des fois sur des pentes à 10%, c’est pas facile 😉 !
Je démarre tranquillement en empruntant immédiatement la D19 qui relie Cluses à Marignier en passant par Thiez. Déjà, de belles vues s’offrent à moi sur la Chaîne des Aravis et un peu plus loin sur la Pointe d’Andey où de prochaines sorties m’attendent. Mes pensées me guident vers quelques souvenirs… j’ai déjà fait un court séjour à Cluses en 2009… 10 ans déjà mais un monde d’écart dans ma façon de faire du vélo ! À l’époque, c’était une seule ascension par jour, j’avais grimpé le Col de la Colombière puis le lendemain, celui de Joux Plane. Aujourd’hui, je suis parti pour en enchaîner plusieurs sur 80 km en montagne !
Une expérience que j’ai commencé à réaliser en 2017 à Uriage les Bains et en 2018 à Albertville sur 3 jours avec plus ou moins de réussite. En effet, je me suis payé des terribles coups de moins bien et des crampes. Cette année, j’ai essayé de faire des sorties un peu plus longues pour travailler l’endurance (dont un BRM 200K en mars) et j’ai avalé un max de dénivelé (près de 21 000 avant ce séjour).
Place aussi au « dopage » ! Cette fois-ci, j’ai prévu 2 bidons remplis avec de la poudre Apurna hydratation (au lieu d’un seul par le passé), c’est un peu écœurant à boire mais je veux absolument prévenir les crampes ! J’ai prévu aussi un gel Apurna énergie à prendre en milieu de montée et une barre céréales Apurna énergie antioxydante en plus de mes barres de céréales et pâtes de fruits. Je ne fais absolument pas de pub mais ces petits détails m’ont permis d’éviter les éventuels coups de bambous que je rencontrais les années passées. J’ai aussi veillé à faire les niveaux des bidons dès que possible même si je n’en avais pas forcément besoin. Et dernière chose, j’ai prévu deux sandwichs et une banane pour remplir le ventre en fin de matinée, chose essentielle que j’avais omis l’année dernière et qui m’avait coûtée assez cher avec une grosse défaillance dans le Col du Joly et une autre un peu plus petite dans l’ascension du Cormet de Roselend le lendemain !
À Marignier, je tourne à droite sur la D26 et remonte tranquillement le Giffre. C’est plat jusqu’au Pont du Giffre et c’est idéal pour s’échauffer et retrouver quelques sensations sur le vélo après un week-end off volontaire afin d’avoir un maximum de fraîcheur physique pour les 4 jours à venir. Je savoure aussi le plaisir de pédaler avec cette météo parfaite et qui devrait être la même pour tout le séjour.
Au rond-point à proximité de St-Jeoire, je prends à droite la D907 en direction de Mieussy. Une petite surprise m’attend : c’est que ça monte déjà ! Oh rien de bien méchant, d’abord 1,9 km à 3,5% suivi de 1,2 km à 2% puis les 1600 derniers mètres sont presque plats jusqu’à la sortie de Mieussy où débute officiellement l’ascension du Col de la Ramaz. Et bien, mine de rien, c’est 99 m de D+ à rajouter à cette dernière.
Col de la Ramaz
Je rejoins rapidement la sortie de Mieussy et fais le tour du rond-point pour débuter l’ascension du Col de la Ramaz. C’est parti pour près de 14 km à 7% de moyenne. Ce dernier chiffre laisse deviner facilement que c’est une ascension difficile mais l’envie de la réaliser depuis un moment et la perspective de voir mon sommet préféré – le Mont Blanc – me donnent une belle motivation.
Les premiers hectomètres me guident vers les hauteurs de Mieussy. Une belle rampe de 1,1 km à 7,5% m’accueille chaleureusement. Tout va bien, j’opte de suite pour un rythme tranquille, les jambes répondent bien, je sens tout de suite que ça se passera bien.
Une fois passé Mieussy, la pente s’assagit légèrement avec 1 km à 7% jusqu’au hameau de l’Arly. Dans le premier lacet, le paysage se découvre et laisse apparaître de magnifiques panoramas. Quelques mètres plus loin, ça y est, il est là ! Le Mont Blanc et il est superbe ! Des petits nuages essaient de le masquer mais je vois parfaitement son sommet. Ça me fait toujours un effet de le voir si proche alors que je l’aperçois aussi depuis Dijon !
Juste après le hameau de l’Arly, il y a une petite descente (275 m) qui fait du bien suivi d’une douce remontée – 450 m à 4,5% – vers Messy. Joli village très agréable à traverser d’autant qu’il y a un replat de 325 m à 2%.
Dans un lacet à la sortie de Messy, ça sent bon la Haute-Savoie avec un petit troupeau de vaches qui paissent tranquillement dans un pré. J’aperçois un peu plus haut la route du col qui se faufile le long d’une paroi rocheuse, ça me rappelle un peu le Col du Chaussy.
La déclivité reprend bien sûr des couleurs avec un moyenne de 6,5/7% sur environ 2,3 km mais c’est très régulier et cela me convient parfaitement. Les lacets permettent de varier les panoramas entre Faucigny, Mont Blanc, Chaîne des Aravis, Chablais et même le Genevois.
La pente s’intensifie en passant à côtés des Granges – 1,1 km à 7,5% suivi de 1,6 km à 8% – le tout réparti sur 5 épingles. Je profite de belles vues sur le passage du Tunnel du Sommand que je vais bientôt abordé.
Vue à partir des Clos d’en Haut.
Un lacet se présente à l’aplomb de la Pointe de Rovagne. C’est le début du passage le plus difficile de l’ascension avec 2,2 km à 10% de moyenne ! La route ondule d’abord au milieu de sapins puis le long d’une paroi rocheuse. Je passe sous 2 paravalanches. Je peine un peu car la pente est très forte mais j’arrive sans trop tarder à l’entrée du Tunnel du Sommand.
C’est un tunnel qui date de fin 2009. On peut voir parfaitement l’ancienne route qui passe juste à côté et elle a un aspect vertigineux. Impossible de l’emprunter, outre les panneaux d’interdiction, elle est recouverte par de nombreux éboulis qui laissent suggérer que ça doit tomber dru quand même ! J’aurais bien aimé y passer mais les roues du vélo n’auraient pas supporter le passage sur des cailloux bien trop nombreux. Il y a une cascade un peu plus bas, celle du Saix, mais on ne peut la voir qu’en s’y rendant à pied.
Je pénètre dans le tunnel… c’est éclairé correctement, la route est assez large mais la pente est à 11%. Ça n’avance pas vite, c’est tout en courbe et les 300 mètres à traverser me paraissent un tout peu long. Je n’ai croisé qu’une seule voiture mais le bruit du moteur était sacrément amplifié, ça faisait un tel bruit que j’avais l’impression que c’était un semi-remorque !
Je sors du tunnel… je jette un coup d’œil sur l’ancienne voie et constate qu’un effort au niveau de l’architecture a été fait pour rendre l’ouvrage plaisant, d’autant qu’on a une très belle vue sur la partie de l’ascension que l’on vient de grimper.
Après le tunnel… et bien on n’en a pas terminé ! La pente fait de la résistance avec encore 300 m à 10%. Je passe sous un petit portique en métal qui marque enfin la fin des difficultés.
La pente fait relâche avec 175 m à 7,5% puis la route débouche à l’entrée du plateau de Sommand. Là, j’ai une très bonne surprise : l’endroit est magnifique ! Je ne m’attendais pas du tout à ce décor. Une petite chaîne montagneuse domine le plateau et prend des airs de Dolomites. Je suis très content de découvrir ce lieu. Je m’offre une petite pause bien méritée au bord du sympathique petit lac de Sommand. Une route mène à la Station de Sommand mais je ne la vois pas, je verrais un peu plus tard qu’elle très petite et qu’elle a su se faire discrète dans ce lieu qui a su garder un côté naturel malgré quelques remontées mécaniques.
Je repars tranquillement, il reste un peu moins de 4 kilomètres et le plus dur est derrière moi. La reprise est facile car c’est d’abord un faux plat montant de 650 m à 3% qui permet de bien profiter du décor. La route suit une longue courbe qui va surplomber le plateau de Sommand, la pente s’accentue à 5,5% puis à 6/6,5% sur 2 km. En hiver, la route sert habituellement de piste.
Avant d’attaquer les derniers hectomètres, je vais faire un léger détour pour me pointer au pied du col GÉOGRAPHIQUE de la Ramaz à 1559 m d’altitude. Depuis un large lacet, je le distingue bien sur ma gauche. J’emprunte une piste sur environ 200 m, c’est un peu caillouteux mais ça passe. J’aperçois le panneau au milieu d’une prairie mais je n’arrive pas à l’atteindre car c’est gorgé de petits ruisseaux et mes chaussures font rapidement « floc floc » ! Tant pis, je fais quand même une photo souvenir et je retourne vers la route.
En revenant sur la route, j’enchaîne sans transition avec une méchante rampe de 685 m à 9%. J’encaisse l’effort sans trop de problème et je sais que je suis presqu’arrivé. Je passe sous un petit pont et la route devient quasi plate. Il reste seulement 370 m et c’est très agréable car la route emprunte un aménagement récent avec une jolie retenue d’eau dans laquelle se reflètent les Pointes de Chavasse et de Chalune. Je termine le Col de la Ramaz à 1611 m d’altitude. Le panneau du col a disparu mais je sais qu’il indiquait 1619 m. L’altitude est fausse ! Ce point, noté sur une carte IGN, existe bien mais il est situé bien plus haut que la route au bord d’une piste. IGN a rajouté un nouveau point d’altitude sur la route à 1611 m juste à côté de la petite cabane.
Cette première ascension s’est déroulée à merveille et ce Col de la Ramaz m’a énormément plu. C’est l’heure du repas, je m’adosse contre la cabane du col, déguste un bon sandwich et savoure la chance de déjeuner peinard à 1600 m d’altitude, sans aucun stress car j’ai la journée pour moi tout seul ! Finalement, je n’avalerais qu’un seul sandwich sur les deux que j’avais prévus et une banane en dessert.
Allez hop, c’est reparti mais j’ai une énorme et belle surprise en commençant à descendre la versant opposé vers Praz de Lys : un panorama 4 étoiles sur le Massif du Mont Blanc m’en met plein les mirettes ! C’est incroyable, il y a quelques nuages qui traînent mais on distingue parfaitement le Mont Blanc sur la droite puis vers la gauche, l’Aiguille du Midi, les Grandes Jorasses, le Mont Dolent et l’Aiguille d’Argentière… une des plus belles vues des Alpes avec des sommets culminants à plus de 3000 m messieurs dames !
La descente vers Praz de Lys est rapide. La station est plaisante et surtout très calme à cette période. La circulation aussi puisqu’elle est « coupée du monde » depuis 2015. Depuis les Gets ou Taninges, on pouvait emprunter la D328 mais celle-ci est en travaux au niveau du secteur de « La Ravine ». Pourquoi en travaux ? Et bien, c’est qu’un pan de montagne est en train de s’effondrer sur la route. Pour rétablir cette accès stratégique, un énorme chantier d’une valeur de 18 millions d’euros a été mis en place avec la création d’une galerie pare-blocs. Tous les détails sont sur cette page : https://www.hautesavoie.fr/acces-praz-de-lys.
Du coup, deux longues déviations ont été mise en place :
- depuis Mieussy via le Col de la Ramaz (col habituellement fermé en hiver mais les services du département ont du maintenir son accès permanent, je vous laisse imaginer le boulot à 1600 m d’altitude !),
- depuis Morzine via le Col de l’Encrenaz, accès pas terrible avec sa route étroite.
La réouverture de la route est prévue pour l’hiver 2019. Il sera donc possible de grimper à nouveau le Col de la Ramaz depuis Taninges ou les Gets en 2020 (ou à l’hiver 2019 s’il n’est pas enneigé).
Juste avant de laisser derrière moi les derniers bâtiments de Praz de Lys, je fais une halte photo au Col de la Savolière – 1418 m d’altitude. Je l’aurais glané sans effort celui-ci. Par contre, sitôt franchi le col, la route plonge dans une série de 4 épingles à la pente vertigineuse. Il est clair que ce versant du Col de la Ramaz propose aussi une ascension sérieuse, le passage le plus ardu étant 4,7 km à 10% de moyenne entre Fry et le Col de la Savolière (en mode accès normal par la D328). Bon, je suis content de le passer en descente aujourd’hui, ce sera peut-être pour une autre fois.
Col de l’Encrenaz
J’arrive en bas de la série des 4 épingles au niveau des Côtes. Tout droit, l’accès vers les Gets/Taninges est bien sûr coupé en raison des travaux de la D328/Ravine cités plus haut. Une petite route file discrètement vers la gauche, c’est le point de départ de ma seconde ascension de la journée : le Col de l’Encrenaz.
Il fait beau, la température est raisonnable et le Col de la Ramaz ne m’a pas trop entamé, mes bidons sont pleins, le ventre est rempli, j’aborde sereinement cette ascension qui n’est pas très longue mais irrégulière.
La route est plus étroite et se faufile agréablement dans un vallon qui remonte le Foron. La pente n’est pas très forte – 4,5% maxi – et les 1800 premiers mètres se passent sans encombres. Puis la route s’élève soudainement, j’attaque tranquillement le passage le plus difficile de cette ascension avec 1450 m à 8% de moyenne. Après 2 courts lacets, la déclivité décroit et les 500 m suivants à 6% jusqu’à Foron font du bien.
À Foron, il y a une très belle vue sur la Pointe de Chalune que je peux voir sous un autre angle par rapport à celui du Col de la Ramaz. La route bifurque plein Est et annonce le final. Les 2500 derniers mètres seront très roulants, la pente n’excédant pas les 4,5% sur un asphalte refait à neuf. C’est tout bénéf pour ma pomme, voilà de l’énergie que je peux économiser en prévision des jours suivants. J’arrive rapidement en vue du Col de l’Encrenaz… argh, il y a une petite rampe traîtresse – 160 m à 7,5% – pour s’y hisser mais ça passe. Me voilà donc au sommet à 1432 m d’altitude (source Club des Cents Cols), soit un mètre de moins que celle indiquée par le panneau.
Vue sur la partie finale que je viens de grimper.
Je musarde un peu au col pour quelques photos, avale une pâte de fruits puis file dans le versant opposé en direction de Morzine. Au début de la descente, je peux voir les Dents du Midi bien enneigés qui se trouvent en Suisse. Ça me fait tout drôle de savoir que je suis tout proche de la frontière. Une frontière difficilement franchissable dans ce coin des Alpes, les plus proches passages routiers sont le Pas de Morgins au Nord et le Col de la Forclaz au Sud et pour chacun, il faut faire un long détour.
En tout cas, ce versant du Col de l’Encrenaz est bien plus difficile ! Ça descend fort jusqu’à Essert-Romand en passant par la Côte d’Arbroz, il y a un petit replat entre deux gros passages pour calmer le jeu. Je prends le temps de jeter un coup d’œil sur les montagnes qui surplombent Morzine et qui serviront de cadre à un nouveau terrain de jeu après-demain.
Me voilà rapidement à Essert-Romand mais en me rendant à Morzine, je plonge dans une sorte de petite cuvette, franchi le Pont du Couard puis dois me farcir une bonne petite remontée de 300 m à 8%. Celle-là, je ne l’attendais pas mais ça passe. Je retombe sur la D902, ce qui signifie que je vais attaquer la troisième ascension de la journée : le Col des Gets.
Col des Gets
Sur la papier, ça a l’air facile, ce n’est pas trop long… mais je me méfie car il fait un peu plus chaud et je redoute un coup de bambou… je fais attention à bien boire et finalement c’est bien passé. Par contre, le retour à la civilisation a été dure ! La D902 est une large route qui fait la liaison entre Thonon-les-Bains et Cluses et c’est surtout le début de la Route des Grandes Alpes. Malheureusement, ce fabuleux itinéraire et le long week-end de l’Ascension a donné des envies à… des centaines de motards !
Pas trop de tension, la visibilité étant bonne, les motards m’ont doublé correctement mais c’était un véritable vacarme tout au long de l’ascension. Pas terrible après le calme que j’ai eu dans les Cols de la Ramaz et de l’Encrenaz ! Les voitures étaient aussi assez nombreuses, les gens étant évidemment en promenade par cette belle journée fériée et ensoleillée.
Autre petit inconvénient, l’ascension n’offre pas grand chose au niveau du panorama, je peux juste apercevoir le Col de l’Encrenaz au début de l’ascension.
Je me pointe à l’entrée des Gets. Je rejoins rapidement le centre du village qui est en fait une station avec ses nombreuses résidences. J’arrive à un rond-point où se trouve un panneau original qui indique le Col des Gets : une petite roche avec le nom et l’altitude du col inscrits dessus. Au niveau de l’altitude, la commune a retenu 1172 m mais elle ne correspond pas à celle indiquée par IGN qui indique 1164 m. Autre particularité, le Club des Cents Cols a situé le col géographique un peu plus loin et à… 1163 m !
Je ne tarde pas trop au sommet, il n’y a pas grand chose à voir. Je file dans la descente du versant opposé en direction de Taninges. Ce sera l’occasion de reconnaître ce versant que je devrais grimper après-demain. Mais seulement en partie car je décide, à partir du Pont des Gets, d’emprunter l’autre variante de ce col.
Je laisse la D902 et file à droite sur la D307. Une courte mais bonne remontée me guide à Fry où je peux voir l’intersection avec la route de la Ravine bien sûr fermée à cause des travaux que j’ai décris un peu plus haut. Impossible de se faufiler avec le vélo, c’est bien barricadée. Je sais, c’est interdit, mais je suis très curieux… je l’avais déjà fait l’an dernier dans le Col du Méraillet… mais je ne pense pas du coup à remonter au Col de la Ramaz, je vais plutôt suivre la Route de Rond.
Wouahh, quel calme, j’entends quand même des hordes de motos vrombir de l’autre côté de la vallée mais là zéro circulation, mon idée a bien marché. C’est aussi une bonne occasion de découvrir cette variante afin de reconstituer de façon plus réelle le profil que j’ai réalisé pour autre site alpes4ever. C’est d’abord une légère descente jusqu’à Rond puis une bonne jusqu’à Taninges avec des passages compris entre 4,5 et 7,5%.
Col de Chatillon
Me voilà à Taninges et à la sortie de ce dernier, une légère descente vers le Pont des Thézières qui enjambe le Giffre. L’eau clair et sûrement fraîche me fait prendre conscience qu’il fait bien chaud. Finalement, je suis un peu pressé d’en finir afin de pouvoir me rafraîchir et me reposer. Mais il ne me reste plus qu’une seule ascension : le Col de Chatillon.
Oh, ce n’est pas trop difficile sur le papier, moins de 3 kilomètres de montée avec une pente n’excédant pas les 5%… mais j’ai retrouvé la D902 et sa circulation infernale ! Motos et voitures me dépassent en flot continu, heureusement la route est large et je veille à bien rouler à droite au bord de la chaussée. Je suis un peu inquiet quand la route se transforme sur quelques centaines de mètre en double-voie ! C’est là, que certains, beaucoup plus pressés que d’autres – en ce jour d’Ascension, on se demande bien pourquoi – en profitent pour mettre les gazs. Lancés à plus de 100 km/h, ont-ils le temps de bien voir un pauvre cyclo sur le bord de la route ?! Je rentre les épaules… ouf voici le sommet du Col de Chatillon à 741 m d’altitude.
Je fais un arrêt pour les traditionnels photos. Je savoure aussi cette première sortie réussie. Le temps était parfait, je me sens bien, je n’ai pas eu de baisse de régime, de coup de fringales ou de crampes. Voici une entame parfaite par rapport à l’an dernier avec 82 km, 1843 m de D+ en 5h de selle. Certes, cette sortie a été ponctuée de plusieurs pauses et de pas mal d’arrêts photos mais j’ai veillé à tout faire tranquillement en prévision des sorties suivantes. C’est aussi pour profiter à fond des Alpes et de ses paysages que j’adore mais que je ne peux découvrir que pas aussi souvent que je le souhaiterais.
Il est 17h30, j’ai pris possession de mon chalet, pris une bonne douche. J’ai pu constater que j’ai ramener quelques coups de soleil… je n’ai pas prévu de crème solaire… cela allait avoir un peu de conséquence pour les jours suivants… Une bière rafraîchissante à la main, je couche quelques impressions sur mon carnet de bord et annote les profils des ascensions du jour pour pouvoir les affiner un peu plus tard sur mon site alpes4ever. Je pense déjà à la suite du programme pour demain avec un truc un peu dingue jamais tenté pour ma part : une sortie le matin avec le Col de Pierre Carré et une autre l’après-midi avec l’enchaînement du Col de Romme / Col de la Colombière… le tout présentant un D+ de 2800 m ! Bon, place au repos et on verra bien demain…
Voir aussi :
- Sortie 1 : Cols de la Ramaz, de l’Encrenaz, des Gets et de Chatillon
- Sortie 2 : Col de Pierre Carrée
- Sortie 3 : Cols de Romme et de la Colombière
- Sortie 4 : Cols des Gets, de la Joux Verte, du Ranfolly et de Joux Plane
- Sortie 5 : Col de Solaison
C’est sublime à voir le panorama !!
Sacré reportage photo que tu as fait ! C’est un plaisir à lire 🙂
C’est drôle quand je lis ta préparation pour la sortie avec les barres et tout ça car depuis 1 an et demi j’avais reçu des trucs énergétiques sauf que je les trimballe à chaque grosse sortie au cas où, mais je ne ressens jamais l’utilité de les prendre par rapport à mes pâtes de fruit habituelles. Du coup elles sont périmées de près d’un an^^ Mais j’imagine que ça doit être toujours mangeable^^
Pour manger, j’ai adopté la technique des boites de thon à la place des sandwichs. Avec une fourchette en plastique et un sachet vide pour mettre la boite une fois mangée. C’est pratique car, je peux la manger à tout moment de la journée et si je ne l’ai pas mangé, il n’y a rien de frais ou de périssable, ça peut resservir le lendemain.
Hello Idris !
J’ai vraiment adoré le Col de la Ramaz, pas trop dur, pas trop long et des paysages magnifiques avec le Mont Blanc en toile de fond. Pour le Col de l’Encrennaz, j’ai aimé son aspect champêtre et sa grande tranquillité. Sinon pour les poudres/gels/barres énergétiques, j’étais assez réticent jusqu’à aujourd’hui mais je trouve que c’est assez efficace. J’ai pu comparer avec mon séjour à Embrun où je n’avais rien prévu, et bien j’ai connu pas mal de coups de mou ! Et un petit gel n’aurait pas été de refus dans le terrible Col d’Agnel ou le monstrueux Col du Parpaillon 😀 ! T’es vraiment drôle avec tes boîtes de thon ha ha ha ! Perso, j’adore mais pour moi, ça ne me remplira absolument pas le ventre ! J’ai vraiment besoin de manger un truc plus consistant pour alimenter le moteur !
Nous avons avec mes frères un pied à terre à la ramaz.
Description parfaite. Le plateau du sommand est effectivement magnifique.
Je connais bien la succession Encrenaz/Ramaz.
De la rigolade pour quelqu’un d’expérimenté, chaud bouillant pour un gars de 100 kg comme moi qui fait 1500 km par an !
Bonne continuation.
PYA
Bonjour Pierre-Yves, je réponds un peu tardivement mais je réponds quasiment à tous les sympathiques commentaires que l’on me postent 😉
J’ai adoré ces coins entre les les Cols de la Ramaz et de l’Encrenaz, malgré la présence des stations, j’ai trouvé ces lieux ayant conservés sans trop de dégâts leur espace naturel.
100 kg / 1500 km / an, c’est pas mal du tout ! 😀
Encore merci pour le message.