Alpes – Cognin-les-Gorges / Pas du Mortier (tunnel) + Col du Mont Noir

Vendredi 24 juin 2022

C’est reparti pour un nouveau stage « Alpes4ever » ! Il est annuel pour la sixième année de suite et ce durant les mois de mai/juin. Après l’Isère en 2017, la Savoie en 2018,  la Haute-Savoie en 2019, 2020 et 2021, ce sera l’Isère pour cette année pour un week-end de 3 jours.

Ma pomme au Col du Mont Noir – 1421 m

Mon lieu de séjour sera situé à Cognin-les-Gorges et à cette occasion, je vais pouvoir découvrir un massif inédit, celui du Vercors. Après avoir lu de long en large de magnifiques récits de sorties vélo réalisées par plusieurs confrères, autant vous dire que j’étais très impatient de le découvrir… et je n’allais pas être déçu ! Mais ça, ce sera pour les 2 premiers jours, le 3e jour se déroulera dans le Massif de la Chartreuse.

Mais avant cela, je récapitule un peu l’avant départ et les objectifs de ce week-end de 3 jours :

  • Après avoir réalisé les stages 2020 et 2021 en compagnie de mon beau-frère Sébastien, il ne sera hélas pas de la partie, ce sera donc en solo pour cette année 2022.
  • J’ai mis la barre un peu haut pour ce stage avec 3 grosses sorties totalisant près de 5400 m D+.
  • Ce week-end me permettra de me tester pour mon grand objectif 2022 prévu début août : la Route des Grandes Alpes.
  • Ce sera l’occasion d’être aussi en mode « aventure » en explorant 2 routes « interdites ».
  • J’ai pas mal tergiversé pour partir ce 3e week-end de juin car la météo est annoncée pluvieuse au moins pour le vendredi…
  • Trop envie… je pars tout de même à 5h45 du matin.
  • Je me mets à espérer en apercevant de belles éclaircies à l’entrée des Alpes…
  • Mais ça se couvre en arrivant au Camping de La Chatonnière à Cognin-les-Gorges à 9h10…

Cognin-les-Gorges

Le temps de m’inscrire à l’accueil, de choisir une des meilleures places dans le camping presque désert, de préparer le vélo, il est près de 9h45 lorsque je suis prêt à partir malgré les nuages qui s’amoncellent.

Je m’élance mais dès la sortie du camping, des gouttes commencent à tomber… je retourne immédiatement à la voiture pour m’abriter ! Et j’ai eu bien raison, d’abord les gouttes à tomber modérément puis la nuit semble tomber d’un seul coup… puis un violent orage s’abat sur Cognin-les-Gorges ! Des trombes d’eau accompagnées de sacrées bourrasques recouvrent la voiture… et si fort que je n’y vois plus rien à travers le pare-brise.

Ben heureusement que je ne suis pas parti 15 minutes trop tôt !!!

Au bout de quelque temps, ça se calme mais la pluie continue de tomber… on ne va pas faire de mauvais jeux de mots mais ma sortie semble être tombée à l’eau !

Je suis un peu désappointé, je ne peux que patienter et espérer que cette maudite météo ne s’arrête pas trop tard… je me console avec un café et un croissant que j’avais réservé pour le début de la sortie… midi, il pleut toujours, j’avale mon casse-croûte tout en consultant les prévisions météo toutes les 5 minutes sur mon smartphone !

Un bon petit café en attendant des jours meilleurs !
Petit moment de déprime… misère, misère !

Midi et demi, la pluie cesse ! Je vais tenter quand même ma chance… à 12h40, je suis parti pour ma sortie et ça va être un sacré périple ! Ça va être tout de même être chaud avec près de 95 km et 2100 m de D+.

Attention au parcours présenté ci-dessous dans Openrunner, vous pourrez voir qu’il est assez généreux sur le dénivelé positif par rapport à mes mesures prises sur mon compteur : 2374 m contre 1950 m ! Le calculateur s’est fourvoyé à 2 endroits et a ajouté du D+ supplémentaire : le passage du tunnel du Pas du Mortier (qui est plat mais la trace ne sait pas le reconnaître et passe par-dessus la montagne) et l’entrée des Gorges du Nan à la fin du parcours (il y a un ressaut assez bizarre alors que ce n’est que de la descente depuis le Col du Mont Noir). J’ajoute que mon enregistrement Strava a comptabilisé 2300 m de D+. Je pense que le GPS s’est un peu perdu dans les passages de la zone éboulée et du tunnel du Pas du Mortier ainsi que dans les Gorges de la Bourne et du Nan. Enfin pour conclure, je peux préciser que les ascensions du Pas du Mortier (tunnel) (D+ 1200 m) et du Col du Mont Noir (D+ 760 m) cumulent mathématiquement 1960 m de D+… (même mon compteur s’est un peu trompé !). Donc si on rajoute les inévitables faux plats et petites bosses, on peut estimer que le D+ réel est plutôt proche des 2100 m.

Même si le temps est bien maussade lors de mes premiers tours de roues, je suis heureux de m’envoler vers le parfum d’aventure qui m’attend. Pour débuter mon parcours, je dois d’abord rejoindre St-Quentin-sur-Isère distant de 18 km. C’est quasiment plat, idéal pour s’échauffer ! De plus, je vais m’offrir un petit plaisir : emprunter tranquillement des routes communales et une voie verte (à partir du Pont de St-Gervais) pour éviter la D1532. Cela me laissera le loisir d’admirer les contreforts du Massif du Vercors tout en longeant la rivière de l’Isère le tout dans une belle ambiance d’après orage…

J’ai réalisé un petit reportage photo, n’hésitez pas à les regarder en mode diaporama en haute définition ! J’ai bien droit à une petite récompense parce que redémarrer des fois sur des pentes à 10%, c’est pas facile 😉 !

La petite route communale entre Cognin-les-Gorges et le Port de Saint-Gervais évolue au travers de belles noyeraies !
Je profite de belles vues sur les contreforts Ouest du Massif du Vercors.
J’aperçois le théâtre de ma première destination… ça a l’air dégagé !
Le Pont de Saint-Gervais au-dessus de l’Isère. Je vais le traverser pour emprunter la voie verte.
Depuis le Pont Saint-Gervais, vue sur le Port de St-Gervais.
Ce n’est pas un éboulement mais une carrière !
Pas mal de grosses branches tombées sur la voie après le passage de l’orage de ce matin… heureusement que je ne suis pas parti trop tôt !
J’arrive bientôt à St-Quentin-sur-Isère… vue sur le Massif de la Chartreuse. Ça me rassure un peu car ça signifie que le plafond nuageux est assez haut…
Je retraverse l’Isère…
Me voilà à St-Quentin-sur-Isère, pied de ma première ascension…

Pas du Mortier via la route « interdite »

Après 18,3 km depuis Cognin-les-Gorges, me voilà à St-Quentin-sur-Isère. C’est ici que démarre ma première ascension : le Pas du Mortier situé à 1391 m d’altitude. Et ça va être du costaud, très costaud même avec 19,6 km et 1203 m de D+ à 6% de moyenne !

Malgré une altitude modeste, c’est une ascension qui propose un sacré dénivelé !

Elle a aussi une grosse particularité : c’est une route « interdite » ! En effet, suite à un éboulement durant l’hiver 2020-2021, la route est désormais coupée à toute circulation.

Mais avant cela, cette route a connu une sacrée histoire :

La D218 qui relie Saint-Quentin-sur-Isère – passant par Montaud et le Tunnel du Mortier – à Autrans a été construite durant l’été 1967 à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver de 1968 qui ont eu lieu à Grenoble. Paradoxalement, elle a été ouverte le 23 avril 1968 juste après la fin des Jeux ! Cette route permettait de desservir – sans passer par Grenoble – à Autrans sur le massif du Vercors, le stade olympique de ski nordique et le tremplin de saut à ski. Selon certaines sources, elle aurait été construite trop rapidement et les études géologiques ayant abouties à des conclusions un peu trop hâtives. Les locaux connaissant l’instabilité des barres rocheuses de la Grande Brèche et de la Sure auraient préconisé un percement du tunnel en amont (au niveau du Rocher de Combe Noire, avant la Grand Brèche) de celui existant… Et les ennuis ont commencé assez tôt : le 30 janvier 1971, un énorme éboulis à Combe Noire (50 000 m3 de roches) conduit à une longue fermeture de l’axe qui est réouvert le 5 octobre 1972 après une purge du rocher et un reprofilage de la chaussée. Après une période calme de 20 ans, c’est un second éboulement qui a lieu le 20 avril 1992 au lieu-dit de la Palette (voir cartes ci-dessous). La route est désormais coupée. Et paradoxalement, juste après les Jeux olympiques d’Albertville ! Les randonneurs et cyclistes devaient alors contourner le passage éboulé, long d’une centaine de mètres par un vague sentier assez raide, obligeant déjà à prendre quelques risques… La route restera ainsi coupée jusqu’au printemps 2017. De bonnes volontés ont réalisé un chemin artisanal permettant aux randonneurs et cyclistes (pas les véhicules motorisés) de franchir enfin ce passage en bonne quiétude. À noter que ce dernier est toujours viable. Mais la montagne n’a pas dit son dernier mot ! Voilà qu’au cours de l’hiver 2020-2021 (je n’ai pas réussi à trouver la date précise), un troisième éboulement a eu lieu en amont (à environ 350 m) du second éboulement.

Carte IGN avec mise en situation des 2 derniers éboulements.

J’ai suivi les actualités de cette route pendant plusieurs années et attiré par les routes abandonnées ou « interdites », j’ai décidé d’aller voir de visu pour faire un état des lieux de ce nouvel éboulement et voir si on pouvait le franchir aisément. J’avais mis quand même de mon côté quelques gages de réussite en ayant consulté sur la toile de (rares) tentatives réussies mais sans plus de détails…

L’ascension va se dérouler en 3 temps :

  1. D’abord une ascension de 7,3 km assez soutenue à 7,5% de moyenne jusqu’à Montaud.
  2. Ensuite une courte partie assez ludique de 3 km à 6% jusqu’au petit hameau des Coings.
  3. Et enfin, la route « interdite » longue de 9,2 km à 5,5% comprenant les passages du Col de Montaud, des éboulements de 2020-2021 et 1992 puis du tunnel.

C’est parti pour l’aventure ! J’emprunte la D218 qui va me guider sur les hauteurs de St-Quentin-sur-Isère. La montée en température se fait progressivement avec 650 m à 4,5% puis 1 km à 6,5%.

Puis je traverse rapidement Château Folliet et je me retrouve au calme sur de beaux lacets où la pente va jouer les matadors en oscillant entre 8 et 9% durant les 3700 mètres suivants jusqu’au hameau de Colombière.

La route est humide mais il ne fait pas froid. Tout va bien, j’ai réussi à trouver un bon rythme pour grimper le passage le plus raide de cette ascension. Je me fais une toute petite frayeur en voyant un panneau « éboulement » qui m’a fait croire que la route allait être coupée mais il n’y avait personne d’affairer autour à part quelques petits cailloux que j’ai pu franchir aisément.

Une trouée dans la rangée d’arbres qui bordent la route me permet de m’offrir un beau panorama sur la Basse Vallée de l’Isère avec St-Quentin-sur-Isère en contrebas. Il est mis aussi en valeur par les contreforts du Plateau de Chambaran. Ces derniers doivent être un sacré terrain de jeu pour y faire du vélo avec des dizaines de voies qui vous emmène entre 600 et 700 m d’altitude, j’espère le découvrir un jour…

Lacet à la sortie de St-Quentin-sur-Isère. Passage à 9% !
Un éboulement ?! Ouf, route non coupée et ce n’était pas grand chose !
Un beau panorama sur la Basse Vallée de l’Isère.
St-Quentin-sur-Isère et en arrière-plan, les contreforts du Plateau de Chambaran.
Drôle d’ambiance et les nuages qui effleurent la route…
Une nouvel angle de vue du Bec de l’Orient vu plus tôt au début de la sortie.

La pente commence à « s’assagir » en passant à 7,5% sur 850 m puis à 5,5% sur 200 m en passant par La Montaudine à l’approche de Montaud. L’espace est bien ouvert et me permet de découvrir la partie finale de mon ascension située sous les sommets de la Buffe et de la Grande Brèche. En voyant ce magnifique décor minéral qui me semble abrupt, j’ai peine à deviner où va passer la route…

À la sortie de Montaudine, il y a la D3 qui rejoint la D218. Elle provient de Veurey-Voroize, une autre variante de même distance qui propose aussi son petit lot de difficultés avec en prime un passage ardu de 1,8 km à 10% de moyenne.

Un magnifique décor se met en place à l’approche de Montaud… la route passe quelque part là-haut sous la Buffe et la Grande Brèche…

Je continue sur la D218 : environ 700 m à 6,5/7% puis 250 m à 4,5% me font arriver tranquillement à Montaud, un village que je trouve assez charmand. Voilà la première partie de 7,3 km à 7,5% derrière moi. Je me sens très bien et je sens que je n’ai pas pioché dans mes forces. Impeccable pour la suite et pour rendre les affaires plus parfaites, voilà que le ciel se dégage et que de belles éclaircies font leur apparition !

À l’entrée de Montaud, on peut apercevoir le Massif de la Chartreuse.
Me voilà à Montaud… fin de la première partie de 7,3 km à 7,5%.
Église Sainte-Marie-Madeleine à Montaud.

Je fais une courte pause le temps d’avaler une pâte de fruits et je repars pour réaliser la seconde partie. Pour cela, il me suffit de suivre encore la D218 mais cette dernière passe en mode « campagne ». En effet, elle ne dessert désormais plus que quelques petits hameaux et je vais en profiter pleinement car la circulation est désormais réduite à une portion congrue…

Durant 3 km, je vais déambuler tranquillement sur une pente qui n’excède pas les 6%. Au gré des lacets, je vais évoluer dans un décor merveilleux entre alpages, jolis chalets, petits bouts de forêt et belles vues sur Montaud avec le Massif de la Chartreuse en arrière-plan. Il y a aussi les fantastiques parois rocheuses (composées de roche calcaire urgonienne pour ceux qui ne veulent pas mourir idiot !) qui sont juste au-dessus de ma tête. Situés entre le Bec de l’Orient et la Grande Brèche, ce sont les Rochers de la Clé et le Rocher de Combe Noire qui m’offrent leur belle parure bien caractéristique du Massif du Vercors.

De belles éclaircies apparaissent pour sublimer de magnifique décor !
À la sortie de Montaud, on peut continuer sur la D218 mais l’indication est claire…
Il me semble apercevoir la route là-haut…
La route juste le Rocher de Combe Noire !
Vue sur la Buffe et la Grande Brèche.
Vue sur les petits hameaux situés au-dessus de Montaud.
Quel fantastique panorama !
Massif de la Chartreuse en arrière-plan avec ses sommets remarquables.
Un magnifique décor !
Le Coing, dernier hameau avant de poursuivre sur la route « interdite ».

Hameau du Coing… me voilà arrivé à la fin de la seconde partie de cette ascension. Ce sera la dernière trace de civilisation car je vais désormais passer en mode « aventure » jusqu’au sommet en empruntant la route « interdite ».

Je fais un petit état des lieux pour savoir si c’est vraiment interdit : effectivement, il y a un panneau qui l’indique mais pour la période du 15 novembre au 31 mars (en gros, la période hivernale). On est le 24 juin, c’est bon pour moi. Puis un autre un peu plus loin indique « route barrée » mais il est en très mauvais état (voir photo ci-après), donc l’information n’est pas forcément visible. Dans tous les cas, je n’en aurai pas tenu compte mais ça ne regarde que moi !

Même si l’accès est définitivement barré plus haut, cette voie sert encore aux forestiers, aux randonneurs, aux cyclistes et aux parapentistes (il y a une plate-forme officielle de départ un peu plus haut).

Début de la route « interdite ».
Officiellement, rien n’interdit de l’emprunter !

Comme toutes les routes abandonnées, même si cette D218 a encore un statut officiel, elles ne sont plus entretenues. Résultat, elles se dégradent petit à petit… Je vais donc évoluer dans un premier temps sur des portions encore asphaltées mais en plus ou moins bon état, avec de nombreux nids-de-poule bien sûr. Mais dans le sens de la montée, ça passe très bien avec un vélo de route !

Par contre, l’état de l’asphalte n’est plus graranti !

Je vais évoluer dans un couvert forestier où il n’y a quasiment plus rien à voir à part les falaises rocheuses qui se dressent au-dessus de ma tête. Dans un premier temps, au niveau de l’effort à fournir, rien de très violent avec d’abord 1,2 km à 6,5% et c’est même assez roulant par la suite avec 800 m à 4,5% suivis de 1 km à 5,5%.

Dans un lacet (alt. 1067 m), je fais faire un petit arrêt pour profiter d’une bonne petite occasion : franchir le Col de Montaud. Il me suffit de suivre une piste sur quelques mètres jusqu’à un panneau qui annonce une altitude de 1069 m. Le véritable col géographique recensé par le Club des Cent Cols est un petit peu plus loin et situé à 1075 m d’altitude. Pour ma part, le panneau me suffira car la piste est pleine de caillasses qui mettent un peu à mal les chaussures à cales !

Col de Montaud.

Je reprends ma route. La pente reprend un peu du poil de la bête avec 1,4 km à 6,5% suivi de 900 m à 7%. Je ressens à peine mon effort car je dois bien guider la roue avant de mon vélo sur les passages abîmés – mais il y en a aussi d’autres qui sont dans un bon état – tout en profitant de l’ambiance particulière du lieu avec ces belles parois rocheuses dont je me rapproche de plus en plus…

Dans une trouée, on peut apercevoir Montaud, déjà bien petit en contrebas.
La route est assez étroite… les véhicules devaient ne pas se croiser facilement !
En se retournant, les Rochers de la Clé.
Dans une autre trouée, vue en contrebas (au centre) de Veurey-Voroize et Voreppe.
Panorama avec le Voironnais en arrière-plan.
La Grande Brèche.
Une vue splendide de la Grande Brèche !
C’est magnifique !
Je m’en prends plein les yeux !

La pente s’assagit à nouveau avec 1,1 km à 5% et la route devient même assez roulante en passant à 3,5% sur les 1600 mètres suivants… j’atteins par la même occasion la plate-forme de décollage des parapentes.

Juste après, il y a deux panneaux « Circulation interdite à tout véhicule dans les deux sens » de chaque côté de la route… le message est bien clair, la route est officiellement interdite ! Je distingue aussi un pan de montagne qui s’est effondré…

J’arrive à la plate-forme de décollage des parapentes.
Vue depuis la plate-forme sur les Chambaran et le Voironnais avec Tullins au centre.
Après la plate-forme… deux panneaux « Circulation interdite à tout véhicule dans les deux sens », le message est bien clair, la route est officiellement interdite ! Juste au-dessus, on distingue un pan de montagne qui s’est effondré…

Puis, à la sortie d’un court virage, ça y est, je me retrouve face au fameux éboulement de l’hiver 2020-2021 ! Quel chantier !!! Petit instant de panique : mais comment je vais pouvoir franchir cela avec le vélo ?!

Puis à la sortie d’un court virage, on tombe sur l’éboulement de l’hiver 2020-2021… quel chantier !

La photo est trompeuse, on croit que ce sont des pierres et quelques branches… absolument pas, ce sont de gros rochers allant de 50 cm à près de 2 mètres et des troncs d’arbres ou des grosses branches !

J’avais prévu des protèges-cales pour mes chaussures vélo… elles allaient s’avérer être inutiles ! Premier conseil : prévoir une paire de chaussures légères de rando ou une paire de baskets. Vous allez en avoir besoin car le passage est très pentu et l’adhésion aux rochers et parties sableuses est assez difficile.

Mes protèges-cales, elles n’auront pas été très efficaces et m’auront même causé quelques soucis…
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est DSC01906-577x1024.jpg.
Vue supérieure de l’éboulement… impressionnant !
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est DSC01905-577x1024.jpg.
Vue inférieure de l’éboulement…

Au premier coup d’œil, il n’est pas évident du tout de deviner un chemin… d’autant qu’à l’opposé de l’éboulement, il y a un amas de d’arbres qui barre le passage.

Second conseil : il faudra être prêt physiquement ! Traverser sur une pente raide en portant son vélo et quelques éventuelles sacoches est un véritable parcours de combattant ! Je crois que j’ai mis 20 grosses minutes…

Troisième conseil : et s’il y avait un nouvel éboulement ?!!! Perso, y penser seulement 2 secondes !

Je traverse par le haut : première erreur ! On se retrouve au-dessus de l’amas d’arbres, sortie impossible.

Je redescends par le centre : seconde erreur mais que je réussis à relever. Dans l’amas d’arbres, un passage a été « aménagé » par des randonneurs qui ont placé des branches pour « faciliter » le passage. Ça passe pour des randonneurs mais un cycliste avec un vélo, c’est très compliqué. Je réussis à traverser au prix de gros efforts ! Me voilà enfin de l’autre côté…

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est DSC01907-577x1024.jpg.
Pas facile du tout de trimbaler le vélo dans l’amas d’arbres !

Mais mais mais… je m’aperçois que j’ai perdu l’une de mes protèges-cales !!! Au prix que je les ai payées (et j’en aurais besoin pour ma prochaine RGA), je décide de revenir sur mes pas (sans le vélo bien sûr). Je retrouve seulement l’objet au premier quart de ma traversée… punaise !

En commençant ma seconde traversée, je vois soudainement un cairn sur ma gauche ! Puis un autre… des randonneurs avertis ont balisé un accès. Je le suis, ce n’est pas évident non plus et deux ou trois cairns se sont effondrés me donnant quelques hésitations sur la direction à suivre.

Je finis par arriver sur la gauche sous l’amas d’arbres. Il y a une piste en terre très raide. Si j’avais eu le vélo, cela aurait été aussi difficile mais en étant équipé de baskets ou chaussures de rando, c’était faisable mais aussi au prix d’un gros effort.

La photo ci-dessous (vous pouvez l’afficher en grand) montre les différentes voies.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est DSC01904-1024x577.jpg.
En pratique, suivre la voie des cairns sur la gauche…
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est DSC01908-1024x577.jpg.
La sortie de la piste en terre (vue depuis l’autre côté).
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est DSC01909-1024x577.jpg.
Enfin de l’autre côté de l’éboulement !

Info fin juin 2023 : un « escalier » en bois a été réalisé par de bonnes âmes (merci à elles) pour franchir le talus en terre – qui se trouve à droite si vous venez du tunnel et qui se trouve à gauche si vous venez de Montaud. Aucun doute que ce sera d’une grande aide ! Et merci à Roman pour l’info et la photo !

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Escalier-bois-Pas-du-Mortier-768x1024.jpg.
Escalier en bois pour gravir le talus de pierre (photo Roman Bernard).

Voilà pour le franchissement… j’ai bien transpiré quand même mais je pense que si j’avais été équipé au moins d’une paire de baskets, le passage aurait bien mieux négocié. Mais j’ai bien aimé ce petit parfum d’aventure ha ha ha !

Pour conclure, vu l’ampleur de l’éboulement, on peut vraiment douter que des travaux soient engagés pour réaliser un chemin comme pour l’éboulement de 1992. Pensez que pour ce dernier, il a fallu attendre 2017, soit 25 ans, pour qu’un accès viable soit construit !

Personnellement, j’aime parfois découvrir les routes « abandonnées », et j’ai profité de cette occasion pour pouvoir faire celle du Pas du Mortier avant que cette dernière disparaisse pour toujours… D’ailleurs, j’ai même doublé la mise en faisant celle de la Charmette 2 jours plus tard (j’y reviendrais dans un futur récit…) !

Une fois de l’autre côté de l’éboulement, je n’en ai pas tout à fait terminé. Il me reste 1,5 km jusqu’au tunnel. La pente ne sera pas excessive en restant à 3,5% durant 850 m mais présentera un dernier sursaut à 6,5% dans les 650 derniers mètres avant l’entrée du tunnel.

Mais cette fois-ci, la route est dans un état épouvantable : l’asphalte est toujours là mais le sol est jonché de cailloux et de débris végétaux en tout genre. J’arrive tout de même à passer à vélo en suivant une sorte de sente tracée par les promeneurs. Je répartis bien le poids de mon corps sur le vélo pour éviter au maximum le risque de crevaison.

L’asphalte est encore là mais la route est recouverte de cailloux !
En roulant doucement, j’arrive à me faufiler entre les cailloux…
La route passe à l’aplomb de la Buffe…

Par contre, je suis obligé de mettre pied à terre lorsque j’arrive près de 300 m après le premier l’éboulement car je vais traverser la zone de l’éboulement de 1992. Il y a une piste réalisée en 2017 sur près de 150 m. Je trouve qu’elle a pris bien cher depuis mais c’est largement suffisant pour franchir la zone quand on pense qu’il fallait faire un peu d’escalade (voir plus haut). J’ai pu constater qu’il y avait beaucoup de cailloux sur la piste et que les flancs de la falaise sont assez friables… on ressent que la montagne n’est pas stabilisée à cet endroit.

J’arrive à la zone de l’éboulement de 1992…
La piste est un peu mal en point mais ça passe en marchant.
La piste a été stabilisée avec des remblais en pierres.
En se retournant, fin de la piste.

La piste laisse à nouveau la place à la route asphaltée. Il y a moins de cailloux et apparaît plus « propre ». Je peux remonter en selle pour en terminer tranquillement avec le final. Peu après, me voilà enfin à l’entrée du Tunnel du Pas du Mortier.

Je retrouve la route asphaltée qui est un peu plus « propre ».
J’arrive à l’entrée du tunnel.
Depuis l’entrée du tunnel, vue sur la Sure (alt. 1643 m).

À part une belle collection de graffitis, le Tunnel du Pas du Mortier est dans un état impeccable ! Pour le traverser, pas de grosses frayeurs car le sol est nickel et le plafond n’abrite pas toute une colonie de chauves-souris ! Pour assurer le coup, j’avais prévu un éclairage. Long de 502 m, il y fait quand même un peu frais. La pente est à 3,5% mais on la ressent à peine tellement c’est sympa de s’offrir un tunnel pour soi tout seul !

Le tunnel du Pas du Mortier.
Il est bien droit, du coup on distingue la sortie de l’autre côté.
Tunnel du Pas du Mortier – longueur 502 m !

À la sortie du tunnel, je franchis le Pas du Mortier à 1391 m d’altitude. Mais ce n’est pas le vrai col, c’est sa version « tunnel », toutefois reconnu par le Club des Cent Cols. Le véritable Pas du Mortier se situe au-dessus du tunnel à 1543 m d’altitude mais n’est accessible que par un rude sentier pédestre. Mais certains auraient déjà tenté l’aventure en VTT !

À la sortie du Tunnel du Pas du Mortier.
Ma pomme au Tunnel du Pas du Mortier à 1391 m d’altitude.

En franchissant le Tunnel du Pas du Mortier, je me trouve par la même occasion à l’intérieur du Massif du Vercors ! Tout comme le Massif voisin de la Chartreuse, c’est un massif de type « forteresse ». On n’y rentre pas par des vallées mais pas de rudes ascensions ou des gorges puis on a la nette impression d’être à l’intérieur d’un autre pays. Je trouve l’un de ces aspects particuliers des massifs alpins très exaltant !


Du Pas du Mortier à la Balme de Rencurel

Je vais pouvoir aussi me « reposer » après le bel effort que j’ai réalisé dans ma première ascension : durant 27 km jusqu’à la prochaine ascension, je n’ai que de la descente et du plat. Je vais réduire un peu mes arrêts photos et profiter à la fois des lieux magnifiques que m’offre ce Massif du Vercors et de l’instant présent merveilleux de cette randonnée vélo.

Pour résumer :

  • en terminer avec la D218 au milieu de prairies verdoyantes jusqu’à Autrans
  • emprunter la D106c entre les jolis communes d’Autrans et Méaudre (réunies administrativement depuis 2016 sous le nom d’Autrans-Méaudre-en-Vercors)
  • enchaîner avec la D106 tout en pénétrant dans les sympathiques Gorges du Méaudret
  • bifurquer sur la D531 et descendre les spectaculaires Gorges de la Bourne
  • et enfin arriver à la Balme de Rencurel où débutera ma seconde ascension de la journée…
La vue depuis la sortie du Tunnel du Pas du Mortier. À gauche, c’est la Route Forestière des Feneys.
Dans la descente, je traverse le Domaine d’Autrans – La Sure (14 pistes).
Un vaste parking pour accueillir les skieurs en hiver.
Un magnifique vallon me guide à Autrans.
On peut apercevoir sur les hauteurs d’Autrans, les tremplins – toujours en activité – qui ont servis aux Jeux olympiques d’hiver de Grenoble 1968.
Je poursuis ma route en direction de Méaudre.
Je crois voir la Grande Moucherolle (2284 m), mais je ne suis pas sûr…
Méaudre.
À l’entrée des Gorges de la Bourne.
Dans les Gorges de la Bourne.
Le Barrage des Jarrands.
Je traverse le Pont de Valchevrière.
Un nouveau pont, celui de la Goule Noire (brrrr) suivi d’un tunnel, quelle incroyable construction !
J’arrive à la Balme de Rencurel.
La Balme de Rencurel, un endroit assez étonnant au cœur des Gorges de la Bourne.

Col du Mont Noir

Me voilà à la Balme de Rencurel, un lieu étonnamment ouvert au cœur des Gorges de la Bourne. Je suis à 661 m d’altitude et je vais débuter la seconde grosse ascension au programme de cette sortie : le Col du Mont Noir.

Ce dernier situé à 1421 m d’altitude va me proposer le joli programme suivant : 12,9 km de montée avec 760 m de D+ à 6% de moyenne.

L’ascension va se dérouler en 2 temps :

  1. Un premier de 8 km jusqu’à un col intermédiaire : celui de Romeyère situé à 1069 m d’altitude. À part les 1400 premiers mètres à 7%, le reste sera généralement assez roulant en passant par Rencurel.
  2. Le second de 4,9 km jusqu’au Col du Mont Noir sera plus ardu avec ses 7% de moyenne !
Col du Mont Noir, une ascension en 2 parties.

Je quitte donc les Gorges de la Bourne (D531) pour emprunter la Vallée de la Doulouche (D35). Le décor va me convenir à merveille car je vais évoluer tranquillement au milieu des pâturages me laissant la vue dégagée sur les belles falaises calcaires des Rochers de Gonson puis de la Roche Méaudre.

Le lacet de 1,4 km à 7% qui me hisse vers Cordet ne passe pas trop mal du tout … Je sens que j’ai encore de la réserve… ça me rassure pour la suite.

Début de l’ascension avec vue sur les Rochers de Gonson.
Du côté des Gorges de la Bourne, les Rochers de Chalimont.

Après Cordet, la pente fait relâche en oscillant autour des 3/4% et ce, sur les 2400 mètres suivants. Cool, je vais pouvoir ne pas faire trop d’efforts et mettre un peu d’énergie de côté pour le final. Je traverse à cette occasion le joli village de Rencurel. Je me dis toujours que les habitants ont de la chance de vivre dans ces coins extraordinaires au milieu de la montagne… mais que ça ne doit quand même pas être facile au niveau de la logistique car ils sont quand même bien loin de tout !

En direction de Rencurel, blotti sous les Rochers de Gonson.
J’arrive à Rencurel.

Après Rencurel, je ne fais plus trop de pauses photos, il me faut tout de même avancer car l’heure tourne… La pente reprend un peu du poil de la bête en passant à 6,5% durant 900 m. Ça passe bien d’autant qu’elle décline ensuite à 5,5% durant 1,3 km jusqu’au hameau des Repellins.

C’est même à nouveau très roulant par la suite sur les 1200 mètres suivants avec une déclivité qui oscille entre 3 et 4%. Je n’en demandais pas tant mais j’en profite. Allez, il y a les 800 derniers mètres à 5,5% qui sont là pour m’opposer une petite résistance symbolique et me faire atteindre par la même occasion le Col de Romeyère à 1069 m d’altitude.

Le Col de Romeyère est aussi un hameau de la commune de Rencurel.
Le Col de Romeyère abrite une petite station de sports d’hiver.
Depuis le Col de Romeyère, vue sur la Vallée de la Doulouche.
Me voilà au Col de Romeyère, première partie de l’ascension du Col du Mont Noir.
Ma pomme au Col de Romeyère, officiellement situé à 1069 m d’altitude selon le Club des Cents Cols.

J’aime bien ce Col de Romeyère, il ne m’a pas fait trop souffert depuis la Balme de Rencurel. J’avale une barre de céréales tout en admirant la belle Roche de Méaudre. J’aime beaucoup toutes ces falaises calcaires aux couleurs minérales typiques du Vercors et allongées très souvent sur un lit de verdure qui les met si bien en valeur.

Je jette aussi un œil sur le versant opposé… il part vers le Canyon des Écouges, encore un lieu spectaculaire du Vercors avec la traversée d’un tunnel long de 500 m… ce sera pour une autre fois…

Col de Romeyère, vue sur la Roche de Méaudre.
Col de Romeyère, vue sur le côté des Coulmes.

Le soleil commence à descendre derrière les sommets environnants, il est temps de repartir. J’attaque la seconde partie de l’ascension en empruntant la Route Forestière du Mont Noir. Elle est asphaltée et même pas mal du tout car il y a un enrobé assez récent. Reste plus qu’à me concentrer sur la montée longue de 4,9 km.

Le début n’est pas trop difficile bien que la route file tout droit dans la pente durant 1,3 km à 6%. Le passage de 650 m entre les 2 seuls virages de la montée me donnera un peu de fil à retordre avec une déclivité flirtant avec les 10%.

Heureusement, je peux reprendre un peu mon souffle quand la pente se calme en passant à 6/7% sur les 1250 mètres suivants. Par contre, les points de vue sont rares car les arbres bordent bien la route.

La pente reprend du poil de la bête sur les 1700 derniers mètres en passant à 8%. La route est à nouveau droite, pas de lacet pour se relancer, ma barre d’énergie commence à baisser sérieusement… à ce stade de la sortie, je trouve ce passage un peu long et j’aimerais en terminer. Dans les derniers hectomètres, je retrouve un peu de courage : une trouée dans les arbres m’offre un magnifique panorama sur les Gorges de la Bourne avec la Grande Moucherolle (2284 m) en toile de fond.

L’ascension s’est déroulée sur une route souvent droite avec une pente comprise entre 6 et 8%…
Dans le final, j’ai droit à un magnifique panorama sur les Gorges de la Bourne avec la Grande Moucherolle (2284 m) en toile de fond.
Je pense aussi distinguer le sommet de Malaval (2097 m).
Seul au monde pour profiter de ce spectacle !

Je replonge dans les bois et j’en termine avec mon ascension. Me voilà au Col du Mont Noir à 1421 m d’altitude. Je suis un peu fatigué mais je suis tout de même très heureux d’avoir franchi l’un des plus hauts cols routiers du Massif du Vercors !

Col du Mont Noir – altitude 1421 m.
Ma pomme au Col du Mont Noir, content d’en terminer avec les ascensions du jour !
Col du Mont Noir, aucun panorama !
Col du Mont Noir, nous sommes au cœur de la Forêt Domaniale des Coulmes.

Pour moi, c’est aussi la quille, je n’ai plus qu’à faire une longue et belle descente pour terminer ma sortie. Je ne ferai là aussi pas trop d’arrêts photos car le soleil commence à bien décliner, ce qui veut qu’il soit déjà bien tard…

Dans tous les cas, j’ai traversé un bel endroit comme oublié du monde au sein de la Forêt Domaniale des Coulmes. Je suis passé à cette occasion par le Pas du Pré Coquet (1240 m) et Malleval-en-Vercors, un village marqué à jamais par les attaques allemandes contre le maquis du Vercors. Un village qui ne comptait plus que onze âmes en 1975. Ils sont une cinquantaine aujourd’hui.

Dans la descente vers Malleval-en-Vercors, vue sur la Lunette (alt. 1304 m).
Vue sur les Gorges du Nan avec ses falaises « d’or » éclairées par le soleil couchant…

Le clou du spectacle a été le passage des Gorges du Nan ! Je me suis offert à cette occasion – pour moi tout seul – une spectaculaire route étroite et sinueuse à encorbellement taillée au flanc des falaises, surplombant vertigineusement le vide, avec des tunnels creusés dans la roche… je vous laisse découvrir les photos qui, j’espère, rendront justice à ces magnifiques et mystérieuses Gorges du Nan à la géologie exceptionnelle. Quel incroyable endroit, je me promets d’y revenir un jour pour faire la montée…

Spectaculaire route des Gorges du Nan, creusée à même la roche !
Un passage incroyable construit en 1894 !
Un aplomb vertigineux…
Plusieurs tunnels traversent la roche.
Statue de la Vierge dans les lacets au-dessus de Cognin-les-Gorges salue la fin de ma randonnée.

J’en termine avec ma descente. Et chose bien pratique, elle me guide directement à mon point de départ à Cognin-les-Gorges ! Content d’arriver au camping… c’est un peu fou, il est 20h45 !!! En partant à 12h45, j’ai mis 8h pour réaliser ma sortie de 95 km et 2100 m de D+. Les pauses photos et le franchissement de l’éboulement du Pas du Mortier m’ont coûté beaucoup de temps avec près d’1h40 en plus des 6h20 roulés. Ce n’est pas grave, j’ai pu profiter à fond de cette incroyable journée.

Il me faut encore installer mon campement en montant la tente (merci la Quechua Decathlon, ça m’a pris 2 minutes !) et en gonflant mon matelas. Je m’offre un bon petit repas et levé depuis 5h45 ce matin, je m’effondre vers 23h. Il faut récupérer un max pour la journée du lendemain où une nouvelle (grosse) sortie m’attend dans le Vercors…

Retour au camping et mise en place du campement, je vais dormir à la dure !

3 réflexions sur « Alpes – Cognin-les-Gorges / Pas du Mortier (tunnel) + Col du Mont Noir »

  1. Cher fils,

    Tu m’en avais parlé de cette sortie, mais je ne pouvais pas imaginer cette situation. Tu as vraiment pris beaucoup de risques… mais quand il faut… il faut ! Bravo !

    Bises.

    P.S : les photos et le paysage parfait ! Ce sont des coins comme tu le dis, à voir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.