Alpes Chambéry / Col du Granier

Depuis plusieurs années, c’est la tradition, c’est l’année « Alpes » pour cette année 2021 impaire et le destination choisie n’est pas très loin de Dijon : ce sera Chambéry en Savoie ! À Challes-les-Eaux (camping Le Savoy) plus exactement.

Pour ces vacances estivales d’une durée de 15 jours à cheval entre juillet et août, je réaliserais 10 sorties. En jonglant avec une météo capricieuse et en privilégiant aussi le temps à passer avec mon épouse, j’ai pu grimper une bonne quantité d’ascensions réparties entre le Massif des Bauges, le Massif de la Chartreuse, le Massif du Jura et même le Massif du Beaufortain !

La récolte fut très bonne : 21 cols différents dont un « 2000 », 565 km et 12 720 m de D+ !


Météo pourrie… j’improvise une montée au Col du Granier depuis St-Baldoph… la météo était encore plus pourrie au sommet !

Dimanche 1er août 2021 / 40,4 km / D+ 1021 m / 2h39 / Couvert très nuageux, pluie fine à partir du Pas de la Fosse

Aujourd’hui, j’ai les jambes qui me démangent mais la météo pluvieuse annoncée pourrait bien mettre mes envies à l’eau… La veille, j’ai consulté ma liste des sorties programmées à faire : toutes trop longues, trop loin (notamment du côté de la Chaîne de Belledonne avec Val Pelouse ou le duo Champ-Laurent/Grand Cucheron). Je n’ai pas envie de me taper 4 heures de flotte, donc j’opte pour improviser une sortie courte pour couper la poire en 4. Le col le plus proche ? Ce sera celui du Granier.

Il y a 2 jours, j’ai gravi le Col du Granier depuis Chambéry. Aujourd’hui, ce sera depuis St-Baldoph et ce ne sera pas le même profil ! L’avantage de faire une sortie « courte », c’est que je ne suis pas obligé de partir trop tôt, c’est grasse mat’ jusqu’à 7h45 pour un départ à 8h30.

Dès les premiers hectomètres, j’observe la météo qui apparaît très grisâtre mais il ne pleut pas. J’aurais peut-être la chance de faire la sortie au sec d’autant que le Mont Granier est découvert bien que des nuages bouchent le Col du Granier.

L’approche entre Challes-les-Eaux et St-Baldoph est plaisante. Une petite bosse pour chauffer les cuisses, une descente tout en franchissant l’A43 puis une nouvelle petite montée pour arriver au pied de l’ascension du jour.

J’ai réalisé un gros reportage photo, n’hésitez pas à les regarder en mode diaporama en haute définition ! J’ai bien droit à une petite récompense parce que redémarrer des fois sur des pentes à 10%, c’est pas facile 😉 !

Météo pas très engageante mais le Mont Granier est découvert…
Du côté du Massif des Bauges, c’est encore moins engageant !
Les nuages ont englouti les sommets de la Chaîne de Belledonne.
Départ de l’ascension du Col du Granier à St-Baldoph.

Le versant Est du Col du Granier peut être gravi à partir de Chapareillan, Apremont ou St-Baldoph. Elles sont toutes très difficiles, le flanc Est du Massif de la Chartreuse présentant une face très abrupte. Aujourd’hui, ce sera l’ascension depuis St-Baldoph qui sera déjà pas mal avec 12,1 km à 7% de moyenne.

Une première partie assez difficile !

Depuis St-Baldoph, la direction du Col du Granier est très bien indiquée. C’est très utile car dès les premiers hectomètres, on passe par la D9, la D12 puis la D12a. C’est aussi très irrégulier : 500 m à 4,5%, 700 m à 8%, 500 m de légère descente et 200 m à 2% ! La route se faufile vers les hauteurs de St-Baldoph. Le village est sympa avec son vignoble alentour et sa vue sur le Mont Granier. Hélas, vu le temps très couvert, pas de panorama sur la Chaîne de Belledonne et la Vallée du Grésivaudan à se mettre sous les yeux !

Les premiers hectomètres en direction de l’Église de St-Baldoph.
Sur les hauteurs de St-Baldoph, vue sur le Mont Granier.

Dans tous les cas, dès que la D12a se hisse dans un rude lacet à droite, c’est le début des vrais festivités : durant 4,9 km jusqu’au croisement avec la D912, je vais gravir 450 m de D+ à… 9% de moyenne ! Plusieurs lacets me permettent de m’élever lentement mais sûrement sur les pentes d’un petit mont intermédiaire : celui de Charvais (alt. 610 m).

La route est très calme ce dimanche matin et je peux me distraire avec de belles vues du côté de la Cluse de Chambéry et du Massif des Bauges malgré les nombreux nuages. Je me console avec cette autre ambiance de montagne.

Un beau lacet près du hameau de Mont Charvais.
Pente à 8%, le col est ouvert !
Vue sur la Cluse de Chambéry.
Le Massif des Bauges est noyé dans les nuages !
À partir d’ici, un passage à 9,5% !
La pente est toujours à 9,5% mais on est au calme !

Après 2,250 km répartis en plusieurs passages à 8/9,5% et à proximité du sommet du Mont Charvais, la déclivité fait relâche durant 1 bon kilomètre à 7,5%. Mais après avoir dépassé le hameau de la Grande Montagne, la route repart de plus belle avec 650 m à 9,5% pour enchaîner avec le passage le plus difficile de cette ascension : 965 m à 12%. Je suis précis sur ce chiffre car il a fallu que je m’arrache sur chaque mètre ! Après de longues minutes, j’en finis enfin en arrivant au croisement avec la D912 situé à quelques mètres du Tunnel du Pas de la Fosse.

« Replat » à 7,5% au niveau du hameau de la Grande Montagne.
Le Mont Granier au niveau du hameau de la Grande Montagne.
Ouf, j’en finis avec le passage à 12% qui se termine au tunnel du Pas de la Fosse.
Tunnel du Pas de la Fosse.

À partir d’ici, je suis en terrain connu puisque je suis déjà passé à cet endroit lors de ma précédente sortie. Par contre, mauvaise nouvelle : la pluie fait son apparition ! Je maudis cette foutue météo qui a été globalement assez mauvaise pour cet été 2021. Je ne traîne pas en enchaînant avec les 5,4 km restant à faire jusqu’au Col du Granier.

Je vais désormais suivre la D912 jusqu’au Col du Granier… sous la pluie !

Une seule photo pour mémoriser le détail sur le principal éboulement qui a eu lieu en 2016, une époque bien proche ! J’en parle dans mon précédent compte-rendu et pour plus d’infos, je vous invite à lire la page wikipedia qui résume bien la situation.

Mont Granier, aperçu de l’éboulement de 2016.

J’arrive au Col du Granier… trempé comme une chaussette. Je peux vous assurer que même à 1134 m d’altitude, ça caille ! Le Mont Granier, pourtant bien visible au début de ma sortie, a quasiment disparu dans les nuages. Allez clic clac, quelques photos pour immortaliser mon second passage au Col du Granier. J’y repasserais quelques jours plus tard mais en voiture avec une meilleure météo qui m’a permis de voir le Mont Blanc.

Cette fois-ci, pas de vue sur le Mont Granier !
Mon second Col du Granier… un peu humide !
Pas grand monde ce matin…

Pour le retour, avec un peu d’hésitation avec cette pluie qui me fait frissonner et qui rend la chaussée moins sûre, j’opte pour redescendre à Chapareillan en empruntant la D285a qui part directement du col. Il va falloir faire très attention tout en découvrant l’un des épouvantails du Massif de la Chartreuse : 10 km à 8,5% de moyenne.

Je descends très prudemment ne connaissant pas les lieux. La pente est effectivement infernale et avec la pluie, le freinage est plus difficile. Je fais un arrêt photo sur le fameux éboulement de 2016 qui est beaucoup plus proche que celle que j’avais faite plus tôt. Il faut savoir que la D285a a été coupée temporairement à cause d’une coulée de lave torrentielle. La montagne me fascine sur le point suivant : elle semble immobile mais elle est aussi en mouvement. Je vous invite à découvrir après la photo, deux vidéos montrant l’éboulement et la  coulée de lave torrentielle qui ont eu lieu en 2016, c’est impressionnant !

Dans la descente vers Chapareillan, aperçu sur l’éboulement du Mont Granier qui a eu lieu en 2016.

Lorsque j’arrive au-dessus de Chapareillan, je sors de la zone pluvieuse et la température remonte de 2-3 degrés, ouf ça fait du bien. Je profite de quelques vues sur la Combe de Savoie tout en faisant attention à la descente qui sera bien forte jusqu’à Cernon, l’un des principaux quartiers de la commune de Chapareillan qui est en fait constituée d’une grosse trentaine de quartiers et hameaux répartis sur les pentes du versant Est du Mont Granier.

Dans la descente vers Chapareillan, le Mont Granier, là-haut, dans les nuages.
La Combe de Savoie bien brumeuse mais le Roc de Tormery fait une apparition.
Descente vertigineuse vers Chapareillan.
Quelques rares sommets en vue du côté de la Chaîne de Belledonne.
Église St-Joseph à Chapareillan.

Une fois arrivé à Chapareillan, je vais revenir à Challes-les-Eaux via la D1090 mais à la sortie du village, un panneau avec la mention Véloroute 63 me fait changer d’avis. Comme je sais qu’elle va à Chambéry, je n’hésite pas à la prendre et j’aurais eu bien raison car le retour a été sensationnel. En effet, en suivant la D22, je me suis retrouvé sur une route très calme et surtout au cœur du vignoble local qui m’a beaucoup rappelée la Route des Grands Crus de ma chère Côte-d’Or.

Après le petit Lac de Saint-André, l’itinéraire déambule sur des petites routes vicinales en très bon état au pied des Abîmes de Myans, à mon avis l’un des plus jolis coins de la région de Chambéry. Avec le Mont Granier en arrière-plan, il faut savoir qu’il est constitué de petites collines, issues de l’éboulement du mont Granier en 1248. Je ne le saurais qu’après mais sans le voir (dommage), je suis passé à proximité de la Pierre Hachée, un énorme rocher qui faisait partie de l’éboulement lié à la catastrophe de 1248. Il est situé à environ 6 kilomètres du Mont Granier ce qui donne une partie de l’ampleur de cet éboulement !

Côtes de l’Eysin à la sortie de Chapareillan sur la D22.
Les abîmes de Myans au premier plan. Mont Granier et Col du Granier en arrière plan.

Je rentre ainsi tranquillement à Challes-les-Eaux. Malgré l’averse pluvieuse qui a gâché un peu la seconde partie de mon ascension au Col du Granier, je suis assez content car la forme est vraiment là contrairement il y a 2 ans à Embrun. Même si la sortie était courte, les 1000 m de D+ n’ont pas trop pesés dans les jambes. Place au repos cet après-midi car demain sera une journée très spéciale avec l’ascension du Cormet d’Arêches, le seul « 2000 » au programme de mon séjour…

Retour sur Challes-les-Eaux avec le Mont St-Michel en toile de fond.

Une réflexion sur « Alpes Chambéry / Col du Granier »

  1. Hé ben… Ouais pas de chance cette météo qu’on a eu l’été dernier…
    Impressionnant cet éboulement !!

    Ah oui les vignobles dont tu parles sur ton retour, c’est avec la vue sur Les Marches de l’autre côté du lac de Saint André, ce qui est impressionnant c’est le calme de cet endroit par rapport à la méga circulation sur les grands axes juste à côté.

    Les photos avec cette météo sont belles 🙂

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