11 Cols entre Tournus et Cluny en Saône-et-Loire


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Col de Navois
448 m
Col des Chèvres
419 m
Col de Brancion
354 m
Col de la Pistole
464 m
Col de la Croix
486 m
Col de la Percée
468 m
Col des Quatre Vents
489 m
Col de la Croix Montmain
500 m
Col du Bois Clair
396 m
Roche Coche
452 m
Col de la Préole
270 m
Col de Beaufer
303 m

10 mai – afin d’effectuer un petit rapproché dans ma quête des 100 Cols, j’ai bloqué une journée pour effectuer une chasse aux cols dans le département de Saône-et-Loire, voisin de la Côte-d’Or. La chasse promettaient d’être bonne : 10 cols répartis sur un parcours de 100 km mais avec un D+ assez conséquent de 2000 m qui annonçait pas mal de grimpette malgré l’altitude respectable de ces cols (maxi 500 m).

Une petite heure de voiture pour aller à Sennecey-le-Grand, point de départ du parcours. La météo est moyenne, le soleil perce quand même mais la température n’est pas folichonne, le vent souffle Nord-Ouest.

Le parcours commence tout de suite par une montée à la sortie de Sennecey-le-Grand pour atteindre le premier col de la journée, celui de Navois – alt. 448 m. 7,3 km pour un D+ de 252 m à 3,5%. Je suis tout heureux de parcourir ce coin magnifique, le soleil est encore là, la pente pas trop forte. Peu après Sennecey, je découvre le massif et beau Château de Ruffey. Et ce sera plein de découvertes de ce style qui viendront ponctuer la journée.

La route continue vers le col, elle n’est pas très large, un peu abimée et traverse quelques vieux et charmants villages (Montceau-Ragny, Ragny, Corlay-le-Haut) et file au milieu de jolis monts. A l’approche du col, la pente se cabre un coup à 9/10% puis j’empoche le Col de Navois dans la musette. Je m’arrête et prends le temps de faire des photos panoramiques. La vue est sympa vers le Nord car on perçoit un peu la plaine châlonnaise. Je discute un peu avec un groupe de randonneurs et je repars.

Col de Navois
Col de Navois – 448 m

La descente du versant opposé du Col de Navois est courte mais abrupte et je déboule rapidement à Mancey. Et ça remonte sur une large route – la D215 – qui va m’emmener aux second col de la journée : le Col des Chèvres. La route est large et la pente est soutenue autour des 7% mais la vue sur la gauche est sympa. Il faut quand même mettre un coup de collier dans un virage en S où la déclivité atteint les 9%. Le Col des Chèvres – alt. 419 m est atteint au milieu des bois sans rien d’autre à voir d’autant qu’il n’y a aucun panneau.

Col des Chèvres
Col des Chèvres- 419 m

Pause photos et je repars, je rattrape un cyclo qui m’avait dépassé juste au moment où je suis reparti. La descente est très rapide mais je m’arrête un peu après Collonge car je pense avoir raté la route qui devait m’emmener au troisième col de la journée : le Col de Brancion. Le cyclo – une jeune sympa – s’arrête aussi, il est un peu perdu malgré son GPS. Je sors ma bonne vieille petite carte Michelin, lui indique où on se trouve et la route à prendre pour rejoindre Châlon-sur-Saône. Salutations, on se sépare et je remonte un peu à Collonge pour filer dans la bonne direction vers le Sud.

Cette nouvelle ascension est très facile – 2,5% – et très plaisante car elle est en partie en balcon et je peux voir en contrebas le joli petit village de la Chapelle-sous-Brancion et la chapelle en question.

Après un petit coup de cul final à 6%, arrivée au Col de Brancion – alt. 354 m. En se retournant, vue magnifique sur le Château de Brancion. Le panneau est niché dans un coin du col qui est très large et qui abrite aussi un mémorial sur la seconde guerre mondiale.

Col de Brancion
Col de Brancion – 354 m

Je reprends mon parcours par la D14. 2 nouvelles curiosités au cours de cette descente : le Château de Nobles que l’on découvre au détour d’un virage dans un cadre enchanteur puis peu après, dans une prairie, le Menhir dit de la Pierre Levée, en fait une curieuse pierre druidique surmontée d’une croix.

Je bifurque sur la D146 en direction de Prayes, j’ai droit à une belle vue sur le Mont St-Romain. Le coin est vraiment chouette, sur le coup, j’apprécie beaucoup de la joie que me procure cette balade à vélo.

J’attaque le 4ème col de la journée, celui de la Pistole qui débute dans une forêt, la pente n’est pas très difficile – entre 4 et 5% – et la montée devient très agréable à partir d’un beau lacet qui file, à découvert cette fois-ci, vers le hameau de Fragnes. Quelques hectomètres après, le Col de la Pistole – 464 m – est atteint sans trop de difficulté (5,5%).

Col de la Pistole
Col de la Pistole- 464 m

J’avais la possibilité de monter au sommet du Mont St-Romain (alt. 549 m) ou on peut jouir d’un superbe panorama mais je ne voulais pas éparpiller mes forces dans cette montée de 1 km à 9,5%, la suite me donnera raison.

Le col suivant – le Col de la Croix – alt. 486 m – est atteint très facilement puisqu’il m’a fallu juste enchaîner une courte descente puis une remontée de 1,2 km à 1%. La totalité de l’ascension de ce versant depuis la Tour de Bassy est un peu plus ardue (6,1 km à 3,5% avec un passage à 7%) mais ce sera pour une autre fois. Photos de ce « col-cadeau » puis c’est reparti.

Col de la Croix
Col de la Croix- 486 m

La descente vers Blanot est superbe. Une fois en bas, je me retourne pour jeter un coup d’oeil sur le Mont St-Romain. Les vues sont vraiment sympa dans le coin et ça continera comme cela jusqu’à la fin de mon parcours !

Objectif suivant : le Col de la Percée mais pour cela il me faudra d’abord monter une jolie bosse – 1,6 km à 6% – suivi d’une courte descente vers Donzy-le-Pertuis. Je reste sur la D146 qui surplombe le village et prends une épingle à droite pour grimper une jolie portion de 300 m à 6,5%, je tombe rapidement sur le panneau du col. Je suis un peu dubitatif quant à la toponomie du col, le panneau se trouve dans une montée… je prends des photos puis je décide quand même de finir la montée – 200 m à 4% – pour découvrir le vrai passage du Col de la Percée à 468 m. Mais pas de panneau… je pense que celui qui est placé un peu plus bas et qui croise avec la GR 76A, est destiné aux randonneurs.

Col de la Percée
Col de la Percée- 468 m

Je fais demi-tour pour redescendre sur Donzy-le-Pertuis et reprendre la D146 pour vite aller chercher le 7ème col de la journée, celui des Quatre Vents – alt. 489 m. Facile encore : 1,3 km à 4%, mais encore une fois, ce n’est que le final d’une ascension (pour ce versant, elle débute à Azé) que j’emprunte. Le col est bien marqué, il y a même 2 panneaux placés à 2 endroits différents à destination des randonneurs qui empruntent l’un des Chemins de St-Jacques de Compostelle.

Col des Quatre Vents
Col des Quatre Vents- 489 m

Et c’est reparti pour une nouvelle descente qui se termine à la Maison forestière de Bourcier où je dois remonter au Col de la Croix Montmain non sans jeter un coup d’oeil sur Cluny, qui fut au Moyen Âge l’un des haut lieux du renouveau spirituel et humaniste de l’Europe.

L’ascension du Col de la Croix-Montmain – Alt. 500 m – point culminant de mon parcours se fait sur une route au profil régulier mais les quelques passages à 5,5/6% m’usent un peu et après avoir atteint le col (4,6 km de montée), il est temps de faire une pause pour profiter d’un délicieux casse-croûte tiré du sac. Il est 13h15, seulement 45 km depuis le départ mais déjà plus de 1100 m de D+. Le col (à ne pas confondre avec celui du département du Rhône – alt. 737 m) est situé au mileu des bois et l’ai s’est rafraîchi, je délaisse une table de pique-nique pour me mettre au milieu du col et prendre quelques rayons de soleil pour me réchauffer.

Col de la Croix-Montmin
Col de la Croix-Montmain – 500 m

Je ne traîne pas trop et je reprends la route. Ouch, les jambes sont raides après ces 20 petites minutes de pause. Heureusement, je commence par une nouvelle descente mais elle mène à Verzé et la direction ne correspond pas à l’itinéraire que j’avais tracé sur Openrunner et part à l’opposé de Berzé-le-Châtel qui était le village que je devais joindre. Je m’arrête au hameau des Tardys et en regardant de plus près, je constate que le tracé Openrunner avait emprunté un chemin GR ! Heureusement que j’avais emporté un bout de carte IGN car j’avais vu que le coin était bourré de petites routes secondaires. Je passe quand même 5 bonnes minutes à tracer le nouvel itinéraire puis c’est reparti par… un bon raidard jusq’au hameau du Perret suivi d’un petit replat et enfin d’un nouveau raidard à plus de 10% ! Sympa, la reprise en pleine digestion !

Ces efforts sont récompensés lorsque je bascule vers Berzé-le-Châtel en passant la… Croix de Fer ! Non, ce n’est pas le col du même nom ! Le lieu est constitué de 2 vieilles bâtisses et… d’une croix en fer qui ressemble étonnamment à l’originale !

Les premiers contreforts du Beaujolais
Les premiers contreforts du Beaujolais

La poursuite de la descente me réserve une autre surprise : une vue très sympa sur le Château de Berzé-le-Châtel. Quelques photos et je tournicote autour du château. Mais le but était d’aller chercher le Col du Bois Clair. Je ne sais pas trop pourquoi mais je ne voulais pas emprunter la route principale – trouvant l’accès à ce col trop facile et me voilà à prendre des petites routes secondaires avec des raidards éreintants où j’ai laissé pas mal de gomme pour la suite de la randonnée. Enfin, je tombe sur le col… en descente ! Ce Col du Bois Clair – 394 m – contrairement à ce qu’indique le nom ne figure pas dans un bois ! Il n’est d’ailleurs pas terrible, la très fréquentée D17 le coupant en 2 au milieu de quelques habitations.

Col du Bois Clair
Col du Bois Clair – 394 m

Dans une nouvelle descente en direction de la Croix Blanche, belle vue au loin sur les Roches de Vergisson et de Solutré et plus près de l’impressionnant viaduc de la N79. Cette région du Beaujolais sera l’occasion, un jour prochain, d’effectuer une belle chasse aux cols.

A la Croix Blanche, je cherche à nouveau ma route pour effectuer la phase retour de mon parcours. Je trouve ma route au Moulin de la Grenouille et me lance dans la raide montée de Roche Coche qui est une petite montagne bordée de quelques falaises et que l’on voit bien depuis la bas. L’ascension – 2,7 km à 6,5% – sera la plus ardue de la journée avec deux passages à 8,5 et 9%. Un beau panorama, un joli petit village de Berzé-la-Ville, le soleil de retour et un final enchanteur avec sa petite route qui sillonne au milieu des prés donneront un caractère bucolique à cette difficile ascension. Le sommet de la montée – 452 m – possède une toponomie très proche d’un col, il aurait pu s’appeler le Col de Roche Coche ! Wouah, encore une belle vue, cette fois-ci sur le Mont de Mandé et sa tour de télécommunication à ma gauche (alt. 594 m) ainsi que sur le Mâconnais à ma droite.

Dans la montée de Roche Coche
Dans la montée de Roche Coche

Grosse descente vers Verzé. J’entame une longue remontée du vignoble mâconnais. Le profil est descendant jusqu’à Igé. Le vent souffle de face, le physique est un peu entamé, je m’appuie sur un rythme régulier qui me permet d’enrouler ensuite un profil accidenté en passant par St-Gengoux-de -CisséBissy-la-MâconnaiseLugny et Chardonnay, point de départ de l’avant-dernier col de la journée, celui de la Préole – alt. 270 m – que j’aurais passé très facillement – 1,5 km à 1,5% – si je n’avais pas déjà 90 bornes et plus de 1800 m de D+ dans les pattes ! Pas de panneau, le col est très peu marqué et sans intérêt.

Col de la Préole

Col de la Préole – 270 m

Bascule vers Plottes pour attaquer le 11ème et dernier col de cette chasse : le Col de Beaufer – alt. 303 m. Heureusement, l’ascension n’est pas trop difficile avec environ 2 km entre 3 et 5% et une arrivée en descente sur le col. Au sommet du col, on peut aperçevoir la ville de Tournus. Je décide de changer un peu itinéraire en empruntant la route des crêtes qui va me faire encore grimper quelques mètres supplémentaires mais profiter d’une belle vue sur la Saône qui est très large avec les importantes inondations qui ont eu lieu en ce mois de mai 2013.

Col de Beaufer
Col de Beaufer – 303 m

Au lieu-dit du Crot de l’Orme, je bifurque à gauche sur la D215. Il me reste encore une dizaine de kilomètres mais je suis cette fois-ci cramé et les quelques faux-plats montants, les villages de Vers et de Jugy, le vent de face et une baisse de la température m’auront donné l’impression de ne plus en finir.

Enfin, arrivée à Sennecey-le-Grand après 106 km, 2070 m de dénivelé positif et 5h41 de selle. Très belle journée avec 11 nouveaux cols dans la musette et qui aura constitué un bon entraînement pour un week-end dans les Vosges réalisé début juin 2013.

7 réflexions sur « 11 Cols entre Tournus et Cluny en Saône-et-Loire »

  1. Merci Joris pour ce récit illustré, et pour ce circuit que je viens de faire… en sens inverse ! Depuis le beau village de Chapaize.
    Les choses sérieuses débutent vraiment à la Roche Coche : l’enchaînement de pentes raides donne mal aux jambes ! Petit (mais costaud !) détour à cause d’un accident, avant le col du Bois Clair.
    Clap de fin au mont Saint Romain (bien entamé physiquement…), point culminant du circuit
    Bref, comme tu le soulignes : une belle boucle, assez relevée !

    1. Bonjour Guillaume, merci pour ton message très sympa. Ça commence à dater cette boucle et j’avais aussi fini carbo. Vu que j’ai un peu plus d’expérience aujourd’hui, faudrait que je le refasse dans le même sens que toi pour voir si j’ai progressé 😉 ! Sinon, ce serait l’occasion de découvrir aussi ce fameux petit raidard du Mont St-Romain que j’avais zappé à l’époque…

      1. Il y a une table d’orientation au-dessus de l’auberge du mont Saint Romain : panorama à 360° !
        Attention si tu démarres de Sennecey : dans le final, le col des Chèvres suivi du col du Navois… Aïe aïe !!

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