Col d’Allos (versant Nord)
Vendredi 6 août / Distance 36,7 km / D+ 1129 m
Une date que j’avais cochée depuis mon arrivée à Barcelonnette : le col d’Allos est réservé aux cyclistes tous les vendredis des mois de juillet et août de 8 à 11h !!! Une occasion en or de profiter d’une route épurée de tous engins motorisés ! Une occasion dont j’allais profiter chaque instant… Après 2,5 km, au carrefour Col d’Allos / Station de Par Loup, les barrières interdisant l’accès aux véhicules motorisés sont bien en place et des dizaines et des dizaines de cyclos s’engagent dans le seul passage autorisé. L’ambiance est incroyable, tout le monde est heureux de profiter de cette occasion. Je suis euphorique et je sens à peine la pente qui oscille à 7/8%. C’est incroyable, il y a toute sorte de cyclos : des jeunes et des moins jeunes, des costauds qui filent bon train, des diesels comme moi bien calé dans leur rythme, des moins expérimentés qui commencent à souffrir… nous sommes dans les 5 premiers kms, il en reste encore 12 ! En attendant, la route s’élève encore et surplombe les « Gorges du Bachelard ». Le paysage est magnifique d’autant que l’on peut observer à loisir à l’Ouest, les premières rampes du col de la Cayole. Un ravin vertigineux se tient à droite et la paroi rocheuse se dresse juste à gauche, la route est assez étroite : c’est une sacrée route de montagne ! Un énorme avantage du fait de l’absence de véhicules motorisés : on peut couper les virages et relâcher un peu son attention pour profiter du panorama. La présence de nombreux cyclos permet aussi de « sauter » les moins rapides, ce qui donne du rythme à cette ascension. Les jambes tournent d’enfer ! La route s’enfile à droite pour suivre une autre vallée marquée par le torrent des Agneliers que l’on devine difficilement tout au fond du ravin. Mais la pente est beaucoup moins soutenue – 5% – et permet de passer quelques pignons supplémentaires. Après le passage de la petitestation des « Agneliers » (alt. 1730 m), il y a une nouvelle rupture de pente et on s’engage dans une partie plus forestière. Un point remarquable, on aperçoit la route que l’on a déjà gravie de l’autre côté de la vallée : elle est en contrebas et semble minuscule, on se rend alors compte de l’énorme ascension que l’on est en train de réaliser ! Déjà 10 km d’ascension, la pente est plus soutenue avec quelques courts passages à 9%. 2 km après, la route se dresse en plusieurs lacets au milieu des pâturages. Le paysage est grandiose et au fur et à mesure de l’ascension de ces lacets, on peut voir des dizaines de cyclos en haut et en bas qui permettent de jauger le dénivelé (env. 175 m en 3 km). Un cyclo me rattrape, il souffle assez fort. Je lui demande si ça va, pas de problème, en fait il roule en fonction d’un cardio ! S’il n’a pas atteint sa limite d’effort, c’est que c’est bon ! Je n’ai jamais été fan de cette méthode, la mienne étant celle du « diesel » (n’ayant pas de réelle aptitude physique de grimpeur) afin de ne pas me mettre dans le rouge pour apprécier l’ascension et réussir mon objectif principal : atteindre le col. Le cyclo me colle au basque pendant 1 km avec des commentaires live genre « 1 km en 8 minutes », il devait sans cesse regarder son compteur ! Bon, je me sens vachement bien, j’augmente la cadence dans une portion à 8%… et v’là mon accompagnateur qui décroche brusquement… le cardio devait vraiment être à fond ! Il reste encore 2 km, il arrivera 8 bonnes minutes après moi ! La fin du col n’est que pur bonheur car la pente n’est vraiment pas dure (entre 4 et 6%). 3 points particuliers ont retenu mon attention pour les 2 derniers kilomètres de ce col à plus de 2000 m : C’est avec le « Petit Cheval de Bois » (2754 m) et le « Grand Cheval de Bois » (2838 m) en toile de fond que le col d’Allos est franchi à 2247 m.
|
|