Vosges – Sortie n°9

Col de la Burotte (versant Nord via Contrexard)
Col de Lauvy (versant Sud via Rupt de Bâmont)
Col des Hayes (versant Sud via Rupt de Bâmont)

5 août / Distance 40 km / D+ 991 m

Après une nouvelle journée de repos (on est quand même en vacances !), Seb et moi allions réalisé la dernière sortie de notre séjour. Une sortie pas très longue – à peu près 40 km – mais très intense au niveau du dénivelé : 960 mètre avec 3 cols au programme : les cols de la Burotte, de Lauvy et des Hayes.

Départ tranquille en milieu de matinée de Rochesson en prenant la direction de Gerbamont. Nous roulons à vive allure. Le temps est mitigé. A Gerbamont, il est tentant de grimper le col du Haut de Fouchure mais le versant Nord (avec 2 variantes) est très dur, gardons nos forces pour les autres cols qui ne seront pas une partie de rigolade.

Nous rejoignons la route du Col de la Croix des Moinats à Contrexard et que nous quittons très rapidement en prenant une petit route à droite qui sera le point de départ de notre 1er col, le Col de la Burotte. Un col pas très long – 5 km, mais il faudra suer sur une pente moyenne de près de 7% de moyenne ! La route emprunte le flanc du Haut du Roc (alt. 1014 m). Nous pouvons profiter alors de beaux coups d’oeil sur la vallée et les différents villages qui composent la commune de Basse-sur-le-Rupt : Trougemont puis Planois.

Juste au-dessus de Planois, après un court lacet, la route vire plein sud et se cabre face à la montagne : 4,5% pour les 500 premiers mètres au milieu des prés puis il faut se tartiner un passage de 500 m à 11% ! Du costaud qu’il faut enchaîner avec les derniers 600 mètres à 9% !!! Nous atteignons le Col de la Burotte (alt. 791 m) au milieu des sapins dans une atmosphère un peu humide.

Une petite pause photo et barre-céréale et c’est reparti sur l’autre versant. Il nous faut encore enrouler un léger faux-plat montant jusqu’à la Burotte (alt. 808 m). Un chemin (praticable en vélo de course ?) mène au Haut du Roc (alt. 1014 m). Nous suivons la route goudronnée qui cette fois-ci descend vraiment en prenant la direction de Thiéfosse. Le décor est magnifique, avec un mélange de prés et de bois de sapins avec le Haut du Diroux (alt. 658 m) pour chapeauter le tout. La route propose de mutiples lacets et tout comme son versant opposé, l’ascension du versant Ouest ne donne pas sa part au chien : 6,7 km avec les 5,5 premiers kilomètres à 6,5% de moyenne.

Le versant Sud – avec 2 variantes – d’à peu plus de 6 km offre aussi des passages intenses : 8,5% sur 3 km via le Droit du Rupt de Bâmont et 7,5% sur 3,5 km via les Tayeux.

A Thiéfosse, nous remontons la vallée de la Moselotte jusqu’à Saulxures-sur-Moselotte (alt. 461 m) pour attaquer le second col de notre sortie : le Col des Hayes via Rupt de Bâmont. La route est festive car la commune a proposer aux habitants de décorer leur propriété avec un… épouvantail ! Par contre, il y en avait de toute sorte et certains devait refléter le métier de leur propriétaire (pompier, facteur, plombier etc…), très sympa ! Cela nous met de bonne humeur et nous permet d’oublier la difficulté de cette ascension : 6 km à près de 7,5% de moyenne. Seb et moi sommes dans une forme optimale et nous tournons magnifiquement bien les jambes !

Nous profitons aussi du paysage car les forêts de sapins sont seulement juchées sur les sommets environnants. Après avoir dépasser les dernières maisons de Rupt de Bâmont, la route prend une tangente à l’Est et coincé entre les Têtes du Saut (alt. 983 m) et de Zéfeut (alt. 966 m), nous atteignons le Col de Lauvy (alt. 893 m). Un col de plus dans la musette. Il n’y a personne et quelques nuages bien humides s’accrochent au col. L’autre versant bascule vers Cornimont. Pour son ascension, accrochez les ceintures, c’est du gros oeuvre : 4,7 km à 8% de moyenne dont 2,5 km à plus de 10% !

Nous rebroussons chemin sur 1 bon km jusqu’à un croisement qui nous amène à notre prochain col, celui des Hayes. Il faut suer une dernière fois sur 1,5 km à 7,5%. La vue est toujours dégagée et sympa, sans trop nous en rendre compte, nous franchissons le dernier col de notre séjour estival : le Col des Hayes (alt. 887 m). Un chemin à l’Ouest mène au Haut du Roc. Un autre à l’Est mène au Col de Lansau (alt. 920 m), il aurait été tentant d’aller le chasser mais il semble se trouver un peu à  l’écart dans la forêt et avec nos vélos de courses, on se serait retrouver en difficulté.

Nous basculons sur l’autre versant pour rejoindre le hameau de la Barre (1 km à plus de 6%) sur la route du Col de la Croix des Moinats. La descente est très rapide jusqu’à Contrexard puis c’est le retour à Rochesson par la route de Gerbamont que nous avions empruntée à l’aller.

Voilà, notre dernière sortie vient de s’achever. Notre séjour prend fin le lendemain et il nous faut préparer les bagages…

Ce séjour, malgré le mauvais temps général a été magnifique. La région des Hautes Vosges est très attrayante, la nature y est très présente. Il n’y a pas de folie immobilière qui dénature le paysage.

Au niveau du vélo, c’est vraiment le bonheur : des cols à profusion, des ascensions plus ou moins difficiles (même celles qui sont à priori facile dissimule toujours un passage retord), de nombreux points de vue malgré des ascensions réalisées souvent en forêt (s’il avait fait chaud, nous aurions sûrement profité de son ombrage !). Au total, nous aurons réalisé 470 km et 9371 m de dénivelé, franchi 15 cols (20 passages) et 8 côtes (Petit Ballon, Le Hohneck…).

Pour ma part, je me suis senti en grande forme, j’ai souvent utilisé le 42×26, ce qui m’a un peu surpris. Je pense que les ascensions vosgiennes sont quand même moins dures que dans les Alpes (attention, le Petit Ballon ou le Col du Platzerwaesel sont des bêtes !). L’altitude plus basse et la distance plus courte (en atteignant la Chaume du Grand Ventron, j’expliquais à Seb que dans les Alpes, il faut en rajouter le double pour avoir son équivalent). Le plus quand même, c’est qu’au lieu de faire une seule montée, on peut en enchaîner plusieurs sur des parcours plus longs.

Dans tous les cas, c’est vraiment à refaire, il y a encore de nombreuses ascensions à découvrir. Au cours de la visite du château du Haut Koenisbourg, j’ai reconnu en voiture une sacrée montée ainsi qu’au Col de Ste-Marie (versant Ste-Marie-aux-Mines) qui doit être terrible et aussi le Col du Brabant qui n’était pas très loin mais que nous n’avons pas pu intégrer dans nos parcours et bien d’autres encore… oui je reviendrais sûrement un jour !


Seb a accroché le Col de la Burotte à son tableau de chasse.


Pareil pour moi.


Les derniers mètres du versant Sud du Col de la Burotte.


Les derniers mètres du versant Nord du Col de la Burotte.


Col de Lauvy.


Les arbres servent souvent de support aux panneaux des cols.


Col des Hayes


Le dernier col de notre séjour, snif !


Les derniers mètres du versant Sud du Col des Hayes.


Les derniers mètres du versant Nord du Col des Hayes.


Au Col des Hayes, le chemin qui mène vers le Haut du Roc.

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