Parcours 2017 [1]

À quoi peut ressembler une année cycliste pour Bosses21 ? Mes envies me guident souvent dans les bosses de Côte-d’Or mais aussi parfois en plaine… des parcours souvent différents d’un week-end à l’autre… des parcours inédits à la recherche d’une bosse que je ne connaîtrais pas… la réponse en 12 mois ci-dessous. Et peut-être que cela vous donnera des idées de parcours !

Les parcours sont enregistrés avec Strava puis exportés sur Bikemap. Les dénivelés réels sont relevés à l’aide de mon compteur vélo (ceux des sites strava et bikemap ne sont pas du tout fiables !).

Accès direct : Janvier / Février / Mars / Avril / Mai / Juin

Janvier

Samedi 7 janvier – départ 10h – VTT / 30 km / D+ 440 m / 2h20

Depuis quelques jours, un froid sibérien s’est installé sur la région et ce samedi matin, la température affiche les -5°C et descend encore plus lorsqu’on se retrouve en compagnie du vent du Nord ! Pour ouvrir la saison 2017, pas question de prendre le vélo de route, j’aurais fini par être congelé au bout d’une heure et une plaque de verglas traîtresse m’aurait sûrement joué un mauvais tour. Une seule solution : le VTT et pour que la sortie soit fun, ce sera le Mont Afrique via la montée de Marsannay-la-Côte que j’ai découverte -seulement – en 2016.

Au menu, que du bonheur : calme et sérénité au milieu des bois (la chasse a lieu le dimanche), chemin saupoudré de neige où je peux entendre le bruit inédit des pneus qui crissent,  paysage dormant sous un manteau d’hiver glacial mais je suis à l’abri du vent. J’épouse proprement les contours du Mont Afrique tout en lançant des bonjours joyeux aux randonneurs, un seul VTT croisé au tout début de mon parcours. Je me perds un peu sur le plateau de Chenôve quasi désert et je finis heureux et les pieds en blocs de glaces !

Samedi 14 janvier – départ 13h50 – VTT / 29,1 km / D+ 557 m / 2h55

La neige est tombée un peu partout cette semaine… le jeudi, une tempête nationale a balayé le brouillard du coin laissant tout de même un fort vent glacial venant du Nord-Ouest. Même si le soleil a refait son apparition, il fait encore trop froid et le verglas encore bien présent sur les routes à l’ombre pour reprendre le vélo de route, ce sera donc encore VTT. Et puis, il n’y a pas mieux pour décrasser le corps, quand on fait 30 km en VTT, ça vaut largement le double en vélo de route. Avec la sortie de ce jour, ça comptera même triple !

Je ressors une de mes traces préférée à VTT avec la trilogie cols de Lezeu – Mialle – Toppe. Une sortie où je finis à chaque fois heureux mais bien rincé, le scénario allait être le même sauf qu’il y a eu un ingrédient supplémentaire : la neige !

Départ de Gevrey-Chambertin et montée tranquille de la Combe Lavaux sur route. Avec le soleil éclairant les roches, le passage de l’Aiguillon de Chamboeuf est magnifique. Je ne monte pas jusqu’à Chamboeuf, je quitte la route pour m’enfiler dans la Combe Vanoche et la remonter. Le sentier est recouvert d’au moins 10 cm de neige, un promeneur est déjà passé par là, je suis ses pas. La progression est lente mais régulière.

Je débouche non loin de Chamboeuf au milieu des champs au Bas de la Louère. Le vent s’y engouffre furieusement et créé des congères de neige assez hautes. Avec le vent pleine poire et ma roue qui s’enfonce tous les 2 mètres, je connais ma première difficulté. Ouf, ça ne dure pas trop longtemps, je retombe sur un chemin de meilleur qualité mais il est traître car des plaques de verglas sont dissimulées sous une petite couche de neige et ça n’a pas manqué, vouf me v’la embarqué dans une glissade et je viens plonger mon nez dans la poudreuse ! Bon, je n’allais pas vite, pas de mal, je repars prudemment. Continue, continue pas ? … continue. Et puis c’est un tel plaisir de rouler sur la neige fraîche où personne n’est passée avant vous !

Je quitte le plateau fortement venté pour trouver refuge dans un petit sentier qui descend un vallon. La pente est très forte au-dessus de Clémencey, grosse dose de freins, position arrière, ça passe. Je traverse rapidement Clémencey, ce singulier village de « bout du monde ». Puis c’est la large piste d’Urcy, elle n’est jamais facile, les hivers successifs et un manque d’entretien ont creusé de nombreux nids de poules. Je profite quand même du beau paysage sous la neige, ce n’est pas tous les ans que l’on voit ce spectacle.

Je quitte la piste d’Urcy pour en prendre une autre à droite qui va me faire remonter la Combe de Lezeu. Il y a un peu plus de neige et ma progression est lente et va le devenir encore plus lorsque je vais me retrouver sur une autre piste creusée d’ornières. J’aurais droit à une belle récompense après ce bon effort : la petite visite de la Ferme de Lezeu, un des plus beaux trésors de la Côte-d’Or. En effet, c’est une ancienne ferme fortifiée tombée à l’état de ruines et amoureusement restaurée par l’association des Amis du Lezeu depuis 2007. À chacun de mes passages, je peux constater l’avancement des travaux qui sont assez conséquents, c’est magnifique, chapeau !

Bon fini la rigolade, j’entame la partie la plus difficile de mon parcours avec l’enchaînement des Cols de Lezeu, Mialle, Toppe. Des pentes de ouf où je dois pousser un peu le VTT, des pentes moins ouf mais pénibles, des ornières partout et au moins 15 cm de neige parfois mêlée à de la boue, concentration pour ne glisser à chaque instant, autant vous dire que j’en ai bavé. Mais c’est toujours un plaisir de franchir les rares cols de Côte-d’Or (il y en a seulement 7). Une trace laissée par quelques VTTtistes m’a bien aidée, j’en ai même croisé, le premier m’a doublé sans rien dire dans un trou de souris sur un sentier qui faisait à peine 50 cm de large, deux tout petit bonjour sur 4 gars, pas de « comment ça va, hé c’est super cette sortie dans la neige », ils roulaient pour leur pomme.

Peu après, c’est le passage le plus délicat : la descente vers la rente de Chamerey. Il y a deux chemins mais à chaque fois que je fais ce tour, je me plante et me retrouve dans celui qui se transforme en une sorte de coulée étroite, pleine de caillasse et de branches mortes. Bon, ça n’a pas loupé, une branche traître dévie ma roue avant et je me vautre. Encore une fois, c’était au ralenti car je descendais touut dooucement ! Aucun bobo. Enfin la Rente de Chamerey (une ferme restaurée en halte pour randonneurs), je fais une pause méritée mais pas trop longue, le jour commence à décliner d’autant que le soleil est parti se cacher derrière des nuages.

C’est la longue descente vers Fixin qui m’attend mais elle est longue et aussi usante car il y a beaucoup de verglas, neige et boue et il faut rester concentrer pour éviter la glissade ou la chute. C’est toujours dans cette dernière partie que mes forces m’abandonnent, je me donne un peu de courage en pensant à la bonne fondue savoyarde qui m’attend ce soir avec ma petite famille !

Fixin, je retrouve l’asphalte mais j’avais oublié le dernier coup de cul, que j’aurais pu éviter d’ailleurs, en remontant sur le haut de Brochon. Rhhhaaa, j’y laisse mes dernières forces ! Descente juste en face du Lycée de Brochon puis je finis tranquillement jusqu’au parking où je boucle la boucle. Content quand même de ma sortie, j’ai fait travaillé chaque partie de mon corps, c’est une bonne préparation pour ma saison 2017 !

Samedi 28 janvier – départ 14h – Route / 55,2 km / D+ 592 m / 2h32

La vague de froid « sibérienne » qui sévissait depuis 3 semaines a enfin décidé de voir ailleurs (jeudi matin, il faisait encore -7°C le matin !) et ce samedi en début d’après-midi, nous avons droit à une température caniculaire : 10°C ! Météo France s’est encore plantée : au lieu de pluies éparses annoncées, c’est un joli et timide soleil qui s’est pointé. Bien assez pour sortir le vélo de route qui était en vacances depuis le 17 décembre 2016 !

Pour cette reprise vélo de route, ce sera une de mes petites boucles habituelles dans les Côtes et Hautes Côtes de Nuits. Je pars sur le second plateau (et ce sera pour les 1000 premiers kilomètres). Malgré un WE off la semaine dernière, j’ai bien envie de voir si mes 2 sorties VTT du début de l’année m’ont apportées quelque chose. Et bien oui, tout roulera impeccable pour cette sortie. La montée de la Combe Lavaux, tranquille et en plus je terminerais le dernier tiers en compagnie d’un sympathique cyclo  à qui j’aurais donné au moins 55 ans et qui m’a accompagné sans transpirer une seule goutte. On se quitte à Chambœuf, il doit récupérer ses collègues qui sont restés un peu en arrière.

À la sortie de Semezanges, d’un seul coup je sens ma roue arrière qui frotte l’asphalte, argh crevaison ! Ben mince, heureusement qu’il ne fait pas trop froid. Tout en effectuant la réparation, je constate que mon pneu est tout sec, limite cramé, il y a même un bout sur le côté qui s’est salement écaillé, c’est sûrement de là que vient le problème. Je répare proprement en mettant un morceau de pneu qui me permettra de finir la sortie sans souci.

Je repars, traverse Ternant puis descends jusqu’à L’Étang-Vergy et bifurque pour remonter aussitôt vers Reulle-Vergy. Là encore, ça grimpe tranquillement, je ne force rien, je passe même petit plateau dans le final. Résultat, je fais un PR sur Strava ! Étonnant, cette montée ne me réussit pas souvent !

Je bascule dans ma descente préférée, celle de Curtil-Vergy puis je file sur Villars-Fontaine et enfin Nuits-St-Georges. J’ai terminé ma virée dans les Côtes et Hautes Côtes de Nuits, il ne reste plus qu’à finir les 15 derniers kilomètres jusqu’à la maison en mettant un peu de rythme. Bonne sortie, je n’ai pas eu froid même si la température est descendue à 6°C et le vent s’est fait discret. C’était pas gagné pour ce mois de janvier qui a été l’un des plus glacial que j’ai jamais connu !

Février

Dimanche 5 février – départ 14h – Route / 67,5 km / D+ 856 m / 3h32

Température 5-9°C. La veille, la tempête Leiv a bien soufflé mais est partie vite fait pour ne laisser aujourd’hui que des routes humides. Ça ira bien pour cette balade hivernale. J’en ai profité pour tester 2 nouveaux accessoires : une pochette pour appareil photo fixée sur le dessus du cadre et juste derrière la potence du guidon – impeccable et très pratique – et un petit pied de poche pour l’appareil photo – nickel et génial pour faire des photos plus funs !

Je teste aussi à cette occasion ma nouvelle paire de pneus : des Michelin PRO4 Endurance dont j’ai ma préférence depuis 4 ans, c’est cher – 30 euros le pneu – mais c’est une véritable assurance pour la sécurité et contre les crevaisons et l’amortissement se fait largement car on peut réaliser au moins 10 000 kms avec. De plus, je suis passé au diamètre 25 au lieu du 23... incroyable, le confort est multiplié par 5 ! Du velours, au cours de cette sortie, ça été un vrai bonheur !

Forme moyenne au début puis meilleure sur la seconde partie. J’ai musardé, bien content de faire du vélo tout simplement. Quasi personne sur les routes si ce n’est des hordes de chasseur dans tous les coins, la fin de saison approche pour eux. Avec les multiples pauses pour les prises de vues diverses (pour celle avec le tas de bois, j’ai du recommencer 5 fois, pas facile avec le retardateur 10 secondes !), j’ai terminé juste à la tombée de la nuit vers 18h15.

Dimanche 12 février – départ 14h – Route / 80 km / D+ 1130 m / 3h58

Température 7 à 16°C ! Un petit soleil s’est installé pour cet après-midi, c’est bon à prendre pour un dimanche de février ! Encore une sortie dans les Côte et Hautes de Nuits mais les variantes sont tellement nombreuses que je peux varier très souvent mes sorties. Et puis en hiver, s’il y a trop d’humidité ou si j’ai un coup de froid, je peux rentrer un peu plus rapidement à la maison.

Aujourd’hui, j’ai dans l’objectif de faire une sortie aussi longue que dimanche dernier (67 km), voir atteindre les 70 km, histoire de gonfler un peu les chiffres. Je commence par le Col de la Gourdasse, celui-là, je crois que j’ai déjà du le franchir au moins 200 fois depuis une quinzaine d’années, je ne m’en lasse pas. Puis c’est la route-balcon jusqu’à Reulle-Vergy, toujours aussi plaisante au niveau du panorama.

Descente éclair à l’Etang-Vergy. Je me laisse glisser jusqu’au hameau de la Nourotte pour attaquer la tranquille montée vers Bévy. Le soleil me réchauffe le dos, mmmhh ça fait du bien ! Puis c’est la liaison entre Bévy et Collonges-lès-Bévy. Je l’aime beaucoup : vignes, bois, champs, monts et villages constituent une belle variété de couleurs et d’éléments au niveau du paysage.

Puis c’est la montée, une de mes préférée, vers la Maison forestière de Vergy-Débats, second plus haut point routier des Côte et Hautes Côtes de Nuits avec 619 m. En plus, c’est toujours d’une tranquillité fantastique ! Petite pause avec dégustation d’une pâte de fruits puis descente sur Détain.

Comme dimanche dernier, je roule sur le plateau entre Détain et la Ferme du Poiset, il y a toujours du vent et à 500 m d’altitude, l’atmosphère y est plus fraîche. La plaque de neige juste après la ferme, où je m’étais amusé à faire une boule de neige, a bien fondue !  Par contre, cette fois-ci, je ne bifurque pas vers la ferme de Rolle mais direction Gergueil pour commencer à allonger le parcours.

Ça roule bien, c’est calme, j’ai du croiser 2 voitures. Gergueil, j’aime bien aussi ce coin, on peut embrasser d’un regard tous les monts qui sont au-delà de la Vallée de l’Ouche. Longue descente jusqu’au pied de la Côte d’Urcy puis remontée de cette dernière. Toujours aussi belle et très scénique avec ses multiples lacets serpentant au milieu des rochers ! Asphalte nickel aussi grâce au besoin d’une course automobile très renommée qui connaîtra sa 59ème édition cette année.

Château de Montculot dont le célèbre écrivain Alphonse de Lamartine fût propriétaire quelques années. Hélas, il tombe peu à peu en ruines. Puis Urcy, j’aime aussi ce passage qui offre un point de vue plongeant sur la Vallée de l’Ouche entre les impressionnants Plain de Suzard (514 m) et de Suzâne (602 m). On peut voir aussi la Tour du Mont Afrique.

Je rejoins Quemigny-Poisot où ce sera la dernière montée. Il était temps, je commence à ressentir de la fatigue, c’est un peu normal, j’ai grimpé 1130 m de D+ sur cette sortie, c’est l’équivalent d’un grand col alpin comme celui de la Colombière. D’ailleurs, gros coup de pompe par la suite pour rentrer, je rentre les épaules, j’ai des raideurs dans le cou et les épaules. Heureusement, c’est la grosse descente de la toujours fraîche Combe Lavaux jusqu’à Gevrey-Chambertin puis vent favorable dans la plaine jusqu’à la casa. Fatigué mais content avec un chiffre rond de 80 km.

Samedi 18 février – départ 13h30 – Route / 81 km / D+ 919 m / 3h57

Température 8-12°C, ensoleillé, un bon petit vent Nord basculant Ouest-Est. Nous sommes mi-février et une fois n’est pas coutume, le temps a décidé de se donner des airs de printemps, c’est bon à prendre ! La sortie va être sympa d’autant que je vais la faire en commun avec Axel (;-)) une vieille connaissance que je n’ai pas revu depuis 3 ans 1/2 !

Pour cela, je dois le rejoindre au Lac Kir à Dijon. 13h30, top c’est parti mais je me bouffe d’entrée de face un bon vent du Nord qui rendra ma progression un peu laborieuse. Noiron-sous-Gevrey, Saulon-la-Chapelle (où j’ai passé toute ma jeunesse) puis Bretenières où j’emprunte un passage secret vers Ouges qui me permet à la fois d’éviter l’épouvantable D968 et de passer juste au début de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Dijon-Longvic (ancienne BA 102). Je traverse Ouges mais emporté par la longue avenue principale, j’oublie de prendre la piste cyclable qui devait longer le Canal de Bourgogne. Tant pis, je file vite sur Longvic pour la rejoindre. Même si le passage entre Longvic et Dijon – zone industrielle, gare de triage de Dijon – n’est pas des plus jolis, cette piste cyclable le long du Canal de Bourgogne est très agréable. J’ai même découvert au cours d’un trajet vélotaf nocturne effectué l’hiver dernier, qu’un aménagement de points lumineux (sous la forme de pastilles collées au sol tous les 10 m) avait été réalisé. Très bonne initiative !

Je me dépêche un peu, mon rendez-vous est à 14h30, voici le Port du Canal à Dijon puis je me faufile dans la coulée verte et me voilà au bord du Lac Kir. Le beau temps a attiré les promeneurs. Je fais attention sur la piste cyclable, ça déboule de partout et hop je rejoins Axel vers le dernier parking. Joyeuses retrouvailles et c’est parti pour notre sortie commune.

On démarre tranquillement pour rejoindre assez rapidement, après Plombières-lès-Dijon, le pied de notre première ascension : la Côte de Pasques. Comme c’est presque le printemps, la destination s’y prête bien ! On palabre pas mal vu que l’on ne s’était pas vu depuis 3 ans 1/2 et du coup on atteint le sommet sans presque sans rendre compte et en plus, nous avions le vent dans le dos !

J’aime beaucoup cette montée (que j’ai déjà grimpée au moins une cinquantaine de fois), elle n’est pas très dure mais assez longue pour transpirer un peu. Et c’est d’une tranquillité incroyable par rapport à la proximité de Dijon. Je peux voir qu’Axel a un bon rythme, il est même plus costaud que moi dans le final, une petite dizaine de mètres devant. Pas mal pour quelqu’un qui a repris le vélo il y a seulement 2 ans 1/2, après en avoir fait en club dans sa jeunesse jusqu’en minime. Il s’inquiète pour l’ascension du Mont Afrique par Velars-sur-Ouche que j’ai prévue au programme, je ne doute pas un instant que ça passera sans trop de problème !

À Pasques, on a chaud, on profite du beau panorama sur le Plain de Suzâne, Notre-Dame d’Étang et le Mont Afrique puis on plonge dans la Vallée de l’Ouche via Lantenay. À Fleurey-sur-Ouche, on emprunte la piste cyclable du Canal de Bourgogne. Surprenant, on ne croisera pas beaucoup de monde jusqu’à Velars-sur-Ouche. Sans se presser pour profiter du coin et continuer à discuter, on se présente au pied de notre seconde ascension : le Mont Afrique. Près de 325 m de D+ en 6,9 km avec de bonnes rampes, voilà un programme qui fait un peu peur à Axel qui n’a jamais effectué cette ascension.

C’est parti, chacun à son rythme. Axel prend les devants, je me fais vite distancé mais je suis derrière à 30-40 mètres sans me mettre dans le rouge. Le petit replat au niveau de la déchèterie me permet de grignoter une petite dizaine de mètre. Puis c’est à nouveau la rupture de pente. Elle fait toujours mal celle-là ! Je reprends petit à petit Axel qui grince un peu des dents, je l’encourage, reste à côté de lui dans le virage à 13% puis passe devant tout doucement pour l’aider à rester dans ma roue. Nouveau replat, c’est gagné pour Axel, il a passé haut la main ce premier test !

On se refait une santé sur la section légèrement montante jusqu’à Corcelles-lès-Monts. Puis on attaque le final vers le Mont Afrique qu’Axel ne connaît pas non plus. Dijonnais de naissance, il n’y a jamais mis les pieds ! Pourtant, c’est l’un des plus jolis coins à balade à 15 minutes en voiture de Dijon ! Axel se lance à l’assaut, encore une fois je le laisse filer, il est quand même plus costaud. Je reste à mon rythme et profite, dans le premier lacet, du superbe panorama sur Dijon et la plaine mis en valeur par ce bel après-midi ensoleillé.

Quelques minutes d’effort plus tard, Axel et moi arrivons pratiquement en même temps au sommet à 595 m d’altitude, qui a toujours quelque chose de spécial avec son énorme et belle Tour de télécommunication. Bravo Axel, c’est ton premier Mont Afrique ! Petite pause pour profiter de la belle vue sur Notre-Dame d’Étang puis on effectue la superbe descente jusqu’à Marsannay-la-Côte. Petit arrêt avant la fin de la descente à un spot qui permet de voir le Mont Blanc, aujourd’hui c’est raté, c’est brumeux à l’horizon. Il y a un an, les conditions météorologiques étaient idéales pour pouvoir très bien le distinguer.

Axel – très content de sa sortie – et moi, on se quitte à Marsannay-la-Côte en se promettant de se revoir plus rapidement que dans 3 ans 1/2 ! Tandis qu’Axel rentre sur Dijon, je file sur Perrigny-lès-Dijon. Il me reste une quinzaine de kilomètre (Domois, Fénay, Saulon-la-Chapelle à nouveau pour éviter une bonne partie de la D996, Noiron-sous-Gevrey puis enfin Corcelles-lès-Cîteaux) , je redoute le vent du Nord-Est mais il s’est affaibli et la fatigue comme dimanche dernier mais aujourd’hui tout roule. Je finirais en ayant encore du jus. Impeccable, la forme revient peu à peu mais sûrement.

Samedi 25 février – départ 13h45 – Route / 75 km / D+ 1143 m / 3h57

Température 7-14°C. Beau fixe encore au rendez-vous pour ce 4ème we de février ! Cette fois-ci je m’avance en voiture jusqu’à Beaune pour un tour dans les Côte et Hautes Côtes de Beaune.

Je commence d’abord avec la véloroute « La voie des vignes » que j’emprunte à la sortie de Beaune. Elle est vraiment superbe : on serpente tranquillement au milieu des vignes tout en traversant des villages aux noms enchanteurs pour les amateurs de vins bourguignons (non, non, désolé pour la fusion des région mais on ne peut pas dire le vin bourgui-francomtois !!!) – Pommard, Meursault, Puligny-Montrachet, Santenay. Elle n’est pas tout à fait plate ! On monte, on descend, un petit coup cul par ci par là, si le vent est de la partie, elle peut être assez usante !

À Santenay, c’était le but principal de mon parcours, je vais toujours suivre la véloroute jusqu’à Nolay, cette portion étant étrangement inédite pour moi ! Et quelle surprise, elle est absolument ma-gni-fique ! Au programme et au fil d’une ancienne voie de chemin de fer : un revêtement exceptionnel, des panoramas à couper le souffle et un tunnel, 2 viaducs ! De Santenay jusqu’à la fin de cette piste cyclable qui se termine après Nolay, il faut compter sur 14 km en faux-plat montant tournant autour des 2%, il y a juste un petit coup de cul de 200 m au niveau du petit village de Change.  Pleins de photos ci-dessous !

La fin de la piste cyclable se termine malheureusement au milieu de nulle part aux abords de la D973 que j’emprunte pour descendre sur Nolay. À l’entrée de ce dernier, je déniche une petite voie – la Rue des Vénérés – qui va me mener au petit hameau de Quart Joly puis à Cirey qui domine Nolay. Ensuite, ce sera la belle route balcon qui va de Cirey à Cormot le Petit et qui me permet de profiter du beau panorama sur le Mont de Rème en Saône-et-Loire, c’est que depuis Santenay, je suis passé plusieurs fois à cheval sur la frontière qui sépare la Côte-d’or de ce département.

Depuis Cormot le Petit, je vais rejoindre Vauchignon où je laisse à gauche le Cirque du Bout du Monde pour prendre à droite la rude ascension vers Bel-Air. Mon effort pour sortir du très encaissé Val de Digenne se passe bien et me voilà à Bel Air, point culminant routier des Côte et Hautes de Beaune avec une altitude de 561 m. Je vais jeter un coup d’œil à la fameuse station, qui était sur l’ancienne Nationale 6, l’étape incontournable sur la Route des vacances dans les années 50/70.

Je file ensuite sur Orches. C’est en remontant le plateau de Bel-Air que je le vois ! Qui, quoi ?! Le Mont Blanc pardi ! Ben oui, même s’il est bien noyé dans la brume, son sommet immaculé teinté par les rayons rougis du soleil déclinant est bien visible ! Ça me procure toujours une certaine exaltation de le voir et de savoir les Alpes « à porter de vue » depuis la Côte-d’Or ! Pas besoin de monter si haut pour le voir, j’ai parfois la chance, surtout au mois de septembre, de l’apercevoir le soir en rentrant du travail sur la route, peu avant Noiron-sous-Gevrey, à quelques kilomètres de mon domicile !

Rapide descente sur Orches, la route est toute défoncée sur la droite, je me déporte à 1 mètre du bord pour éviter les nids de poules, une voiture monte et au lieu de se serrer reste au centre, se permet de me klaxonner et passe à 20 cm de mon coude ! Gros abru$@# !!!

Orches et ses falaises, c’est toujours aussi splendide ! C’est vraiment un régal de remonter le village adossé à même la paroi. Hop, petit coup de cul pour se hisser au-dessus et profiter du clou du spectacle : un panorama 3D sur les falaises, les monts alentours et la plaine.

Je descends ensuite les lacets de St-Romain puis file dans une voie « secrète » qui me permet de rejoindre le joli village de Meloisey non sans m’offrir une jolie rampe. J’enchaîne avec une nouvelle descente vers Nantoux. Et ça remonte ensuite vers Bouze-lès-Beaune. Cette côte là, elle m’a toujours fait souffrir et aujourd’hui son long passage à 12% n’a pas dérogé à la règle ! Mais la belle vue sur le Pas St-Martin avec le soleil couchant me fait oublier la dure vie de cyclotouriste !

Et puis c’est presque la fin de mon parcours. Aller, encore un petit effort avec une dernière rampe dans Bouze-lès-Beaune pour me hisser sur le pont de l’Autoroute A6. Les derniers rayons de soleils m’accompagnent dans la grosse descente vers Savigny-lès-Beaune.

Je tournicote vers Chorey-les-Beaune pour arrondir la distance de ce parcours à 75 km. Le tout arrosé de plus de 1000 m de D+, voilà une sortie parfaite !

Mars

Dimanche 5 mars – départ 9h15 – Route / 55 km / D+ 668 m / 2h53

Température 7-11°C. Ce premier week-end de mars présente une météo bien différente du mois de février qui était presque printanier : vent du Sud force 10 accompagné de belles giboulées ! Ce dimanche matin, je saute sur la seule fenêtre météo favorable à une sortie à laquelle j’ajoute d’autres objectifs :

  1. éviter au maximum Éole qui a prévu de matraquer autant que possible tous les pauvres cylos du dimanche matin avec un bon 20 km/h pour commencer puis un 35 mêlé avec des pointes à plus de 50 km/h en fin de matinée ! Pour cela, j’ai prévu un parcours pour me le farcir que de côté puis dans le dos, pas fou !
  2. ne pas se farcir les giboulées prévues à partir de 11h, pour cela, pas de grosse sortie loin de la casa et croiser les doigts ! Pour l’anecdote, je suis rentré vers 12h15, un quart d’heure plus tard, c’était la grosse saucée !
  3. digérer la bonne tartiflette accompagnée d’un petit vin de Savoie dégustés la veille au soir ! Pour cela, des jambes lourdes que j’allais traîner tout le long de la sortie !

Au programme, parcours dans les Côte et Hautes Côtes de Nuits et une idée de visite en tête… Pour cela, je rejoins Nuits-Saint-Georges puis je prends la route de Villars-Fontaine. Mais avant de démarrer la montée, je débusque l’entrée d’un endroit magique que j’ai découvert l’année dernière. Un petit spectacle m’attendait :

Un décor extraordinaire !

C’est une ancienne carrière qui a été restaurée pour servir de théâtre permettant de favoriser la création contemporaine et de promouvoir la spécificité du terroir des Hautes Côtes par le développement social, culturel et économique associant Art, Culture, art vitivinicole et art culinaire. Aujourd’hui, je peux admirer de belles fresques monumentales sur des falaises de « pierres de Comblanchien » de près de 10 mètres de haut !

Un site magnifiquement restauré par des bénévoles. Chapeau !

Deux personnes m’accueillent gentiment. Ce sont des bénévoles de l’association Vill’Art associée à la commune de Villars Fontaine. Elles proposent une ouverture du site tous les 1ers dimanches de chaque mois de 10h à 12h et de 14 à 16h qu’il pleuve, vente ou neige afin de faire une balade, de discuter du lieu, de boire un café et c’est gratuit ! Chouette initiative qui j’espère, attirera de plus en plus de monde pour profiter des bonnes idées mises en place : festival Street Art on the Roc qui a lieu la dernière semaine d’août, des concerts, du cinéma plein air avec projection sur l’une des parois de la carrière, des pique-niques participatifs et même des musiciens qui pourraient s’amuser à faire quelques gammes dans ce lieu étonnant pouvant être source d’inspiration et d’expériences acoustiques ! Pour toutes infos complémentaires, n’hésitez pas visiter leur site internet : www.villart.fr
Je remercie Madame et Monsieur pour leur sympathique accueil et les 1000 informations qu’ils m’ont fournies ! Je repasserais sûrement une prochaine fois pour prendre d’autres photos et profiter de ce lieu exceptionnel.

Je poursuis ma sortie. Ce sera d’abord la tranquille montée vers Villars Fontaine puis vers Reulle-Vergy en passant par Curtil-Vergy. Les jambes sont toujours aussi lourdes mais le diesel tient bon. Puis descente éclair jusqu’à l’Étang-Vergy. Nouvelle montée vers Ternant, ça va, pas trop d’effort à fournir, je sens qu’Éole me donne un bon coup de pouce dans le dos !

La Butte de Vergy, une de mes vues préférées.

Je croise pas mal de cyclos, c’est étonnant vu le temps, surtout que je n’en vois pas beaucoup le reste de l’année. C’est vrai que se réfugier dans les côtes est une bonne idée quand il y a du vent en plaine. Je dis bonjour à tout le monde. Certains me répondent ou m’adresse un petit geste, d’autres restent silencieux, semblant réfléchir à la définition du mot et n’en trouvant en fait pas le sens…

Un peu d’humour dans ce monde de brutes !

Ensuite Semezanges, ma route qui était plein Nord jusque là tourne à l’Est, cette fois-ci je sens bien le vent de côté, m’obligeant à tenir fermement mon guidon et à rentrer la tête dans les épaules, ayant revêtu un manteau fort glacial ! Il faut que je reste au maximum dans une orientation Est, pour cela, je prends la direction de Chambœuf puis de Chambolle-Musigny. Entre les deux, il m’a fallu rejoindre le Col de la Gourdasse plein Sud, pas le choix et j’ai bien dégusté ! Descente très fraîche jusqu’à Chambolle-Musigny puis Vougeot. Final avec un peu de rythme en passant par Épernay-sous-Gevrey puis Savouges et enfin la casa à Corcelles-lès-Cîteaux. Pas une grosse sortie mais l’essentiel était là : du plaisir et la tartiflette définitivement digérée !

Samedi 11 mars – départ 13h – Route / 105 km / D+ 715 m / 4h50

Température 18 à 12°C. Belles éclaircies puis ciel voilé en fin d’après-midi. Deux objectifs pour cette sortie : pour cela, je ressors une trace réalisée l’an dernier, que je ferai dans le sens inverse et qui me permettra de passer la barre symbolique des 100 km pour la première fois cette année et d’aller faire un tour en dehors de la Côte-d’Or avec un passage dans le Jura tout en redécouvrant le Massif de la Serre.

Le temps est printanier et propice à une belle balade vélo. Beaucoup de cyclos seront d’ailleurs de sortie. Le profil sera assez particulier, quasi plat à l’aller et au retour au sein du Val de Saône, au milieu assez accidenté dans le Massif de la Serre. Ce dernier est clairement visible en regardant vers l’Est depuis les hauteurs de Dijon (Talant ou Corcelles-lès-Monts) sous la forme d’une masse noire. J’ai toujours aimé l’idée de pouvoir voir le Jura depuis Dijon et d’imaginer Dôle qui est juste à côté du Massif de la Serre.

Le massif de la Serre est un massif granitique français situé dans le nord du département du Jura entre Dole et Gray. Son altitude maximale est d’environ 400 mètres et domine de plus de 100 m les dépressions environnantes. Essentiellement couvert de forêts (hêtres, conifères), il a la particularité d’être le seul massif granitique du département du Jura, dans un environnement de roches calcaires et de bassins tertiaires (source wikipedia). Il y a 3 montées possibles :
1. par Amange au Sud (que j’ai grimpé l’an dernier), 3,9 km / D+ 134 m / 3,5% de moyenne, très agréable et ne dépassant pas les 4%
2. par Moissey au Nord (ce sera pour aujourd’hui), 3,1 km / D+ 113 m / 3,5% de moyenne, propose un passage ardu autour des 7/8% juste avant les carrières
3. par Saligney à l’Est (ce sera pour une autre fois), 10,7 km / D+ 207 m / 2,5% de moyenne, plus irrégulière avec une alternance de montées et de descentes

Je ne vais pas rentrer dans les détails de cette longue sortie mais j’y ai pris beaucoup de plaisir, les jambes ont bien tourné, un peu moins véloce sur la dernière heure mais j’ai terminé assez frais.

En résumé, j’ai traversé 2 fois le Canal de Bourgogne, les rivières l’Ouche – Tille – la Saône et les autoroutes A39 et A36 !

Dimanche 19 mars – départ 14h – Route / 84,5 km / D+ 1019 m / 4h11

Température 19 > 13°C. Temps nuageux, quelques éclaircies. Météo France annonçait un week-end pluvieux… finalement que des nuages, jamais vu un service aussi désespérant dans ses prévisions ! Je concocte une sortie avec un mix entre les Côte et Hautes Côtes de Nuits et de Beaune. Je me sens bien dans la montée vers Chevannes et me permet de mettre du rythme dans la seconde partie plus difficile vers Bruant. Chose que je fais rarement, j’ai bien transpiré et grillé une cartouche pour le retour !

Seconde montée plus difficile vers Crépey, elle ne me réussit jamais ! Et puis il y a toujours du vent et cette grosse bosse à 10% planquée juste avant Crépey. Mais le coin est méga-tranquille. J’aime bien aussi le panorama sur la Vallée de l’Ouche, le Pays de l’Auxois et les reliefs du Morvan tout au fond que l’on peut s’offrir juste au-dessus du village.

Après Crépey, il ne me reste plus qu’à finir le travail en me rendant au Col de Bessey-en-Chaume. Depuis 2 ans, le coin est « mis en valeur » par un vaste champ d’imposantes éoliennes. On passe quasiment au pied de certaines et le bruit des pâles est impressionnant.

Je m’offre pour cette année le Col de Bessey-en-Chaume, plus haut col de Côte-d’Or avec ses 576 m. Je file ensuite vers Bessey-en-Chaume puis plonge dans la vertigineuse descente vers Clavoillon. Ce village semi abandonné est magnifique, des maisons entièrement en pierre n’attendent que d’être rénovées !

Puis je retombe dans la Vallée du Rhoin toujours aussi belle. Savigny-lès-Beaune, je coupe vers Aloxe-Corton. J’ai vent dans le dos pour rentrer le long de la côte, heureusement, j’ai la power barre à plat, normal j’ai déjà 1000 m de D+ dans les pattes. Bonne opération pour le séjour « Alpes » prévu l’été prochain !

Dimanche 26 mars – départ 9h – Route / 85 km / D+ 694 m / 3h42

Température 12 > 20°C. Nuageux puis belles éclaircies. La nuit a été courte, passage à l’heure d’été (1 heure de moins) et couché tard mais le fiston a un tournoi de badminton. Je l’emmène pour 9h à Quetigny et j’ai 4 heures pour moi avant de le récupérer. Pas de côtes aujourd’hui, ce sera la Vingeanne, la plaine dans mon esprit quoi, mais… je me fais avoir à chaque fois ! J’y ai fait pourtant quelques incursions mais pas assez pour m’en souvenir apparemment. C’est chose faite avec cette sortie.

Je flâne dans un premier temps, le temps de jeter un coup d’œil au Fort de Varois, malheureusement à l’abandon. J’adore tous ces vieux ouvrages datant du siècle dernier. Je n’y entrerais pas, la passerelle toute rouillée présente des trous susceptibles de vous envoyer dans la fosse 5 mètres plus bas ! Puis ce sera passage inédit à Arcelot (beau château style Renaissance), Arceau, Beire-le-Châtel puis Viévigne. De Viévigne jusqu’à Bèze, j’ai déjà fait mais dans l’autre sens. C’est une belle départementale mais hyper tranquille ce dimanche matin.

Bèze, quel beau village ! Je ne peux m’empêcher d’aller jeter un coup d’œil à l’entrée de la grotte et à la source de la Bèze. L’endroit est sublime avec son cours d’eau aménagé et ses saules pleureurs gigantesques.

Je repars dans la direction inédite de Fontaine-Française, je regarde l’heure au clocher de l’église de Bèze : 11h… ouargh, j’ai trop flâné ! Sur un parcours de 85 km prévus, j’en suis seulement à une trentaine ! Il va falloir cravacher pour récupérer le fiston à l’heure ! Ce n’est pas dans mes habitudes mais je dois mettre le turbo.

Fontaine-Française. Jusque là, tout allait bien, je n’avais pas eu trop de bosses, c’était même un peu descendant et sans le savoir j’avais bénéficié d’un bon vent arrière… que j’allais retrouver pleine face lorsque j’ai amorcé mon retour ! Je suis la départementale qui longe (sans jamais le voir) le Canal de la Marne à la Saône jusqu’à Mirebeau-sur-Bèze. Mais cette dernière est infernale : ça monte et ça descend sans cesse ! Plus tard, lorsque je regarderais mon profil sur Strava, j’ai constaté qu’il ressemblait à un vrai peigne ! Couplé avec le vent, j’arrive quand même à maintenir une bonne allure jusqu’à Mirebeau-sur-Bèze puis encore un peu jusqu’à Belleneuve.

Puis ma power barre s’est complètement déchargée ! Il y a un bon faux-plat montant entre Belleneuve et la D70 que je ne connaissais pas et qui me fait bien souffrir. Puis c’est la fin, pas très heureuse, sous la chaleur (20°C mais une couche de trop sur le paletot) en passant par Arc-sur-Tille, Bressey-sur-Tille, Chevigny-Saint-Sauveur puis enfin Quetigny. Je termine un peu fatigué et il était temps car j’ai eu un peu mal aux fesses sur les 10 derniers kilomètres ! L’heure ? Je récupère le fiston à 13h15… 55 km en 2h15, à mon niveau, je n’ai pas chômé ! Ah oui, j’oubliais : 694 m de D+ pour un parcours de plat, c’est pas trop mal non ! La Vingeanne m’a bien claqué !

Avril

Dimanche 2 avril – départ 13h45 – Route / 48 km / D+ 898 m / 2h45

Température 19 > 14°C. Assez nuageux puis quelques éclaircies. Départ atypique à partir du centre-ville de Dijon ! C’est que j’ai du emmener ma fille à un stage de préparation au bac de français (elle est bien courageuse !) qui se déroulait de 14h à 17h. J’ai donc 3 heures pour ma sortie, en comptant mes arrêts photos. J’ai dans l’idée de ne pas faire de la distance mais plutôt du dénivelé et ce n’est pas ce qui manque autour de Dijon !

Je démarre depuis le Boulevard Voltaire, rejoins rapidement la Place Darcy pile au centre-ville où je peux déjà attaqué une première montée : remonter l’Avenue Victor Hugo puis poursuivre jusqu’au vieux village de Talant. Je fais un petit détour par son balcon pour m’offrir une chouette vue sur le Lac Kir. Puis descente vertigineuse jusqu’à ce dernier.

Je contourne tranquillement le Lac Kir pour traverser le Canal de Bourgogne et me retrouver à Fontaine d’Ouche. Prochaine montée : celle du Fort de la Motte Giron. Il y a un moment que je ne l’ai pas faite et pourtant je l’adore même s’il faut que je me coltine son pied à 11% qui démarre Rue des Marcs d’Or. Le quartier est tranquille, quasi pas de voitures, je poursuis mon effort jusqu’à la grille d’entrée du Fort de la Motte Giron.

Je m’arrêtais souvent juste ici car c’était un terrain militaire et c’était frustrant car on ne voyait pas du tout le fort masqué par une rangée d’arbres. Mais depuis 2012, la propriété est accessible au public. En cours de restauration, on ne peut pas le visiter sauf lors des journées nationales du Patrimoine, mais on peut voir ses ouvrages comme l’entrée du fort et son profond fossé et on peut en faire le tour sur un chemin de sable blanc sur lequel on peut rouler sans problème avec un vélo de route. Déambulation bucolique que je n’hésite pas à faire ! Non loin du fort, on peut aussi voir une suite d’anciennes batteries de défense.

Auparavant, il ne me restait plus qu’à faire demi-tour mais j’ai découvert récemment un accès « secret » (voir carte) qui va me permettre de rejoindre la Route de Corcelles juste au-dessus du Parc de la Combe Saint-Joseph et passer aussi d’un parcours urbain à un parcours rural.

Je prends la direction de Corcelles-les-Monts non sans faire un détour pour jeter un coup d’œil à l’Observatoire des Hautes-Plates. Puis à Corcelles-les-Monts, j’imagine une petite revue des bosses locales : le Mont Carmel, Flavignerot puis le Mont Afrique bien sûr !

Sur la route de Flavignerot, vous avez sur votre droite le Mont Afrique (alt. 606 m) et sur votre gauche, un mont plus petit, moins connu aussi, c’est le Mont Carmel (alt. 571 m), suivi du Mont du Siège (alt. 591 m).

Pour s’y rendre, il faut emprunter, au lieu-dit de la Croix des Tilleuls (qui topographiquement est un col !), une cuvette puis une petite route en lacet qui grimpe furieusement (12%) sur la butte du Mont Carmel. Un portail ouvert vous donne accès au site d’une discrète abbaye. Une longue allée, avec belle vue panoramique sur la plaine, vous mène à l’abbaye. Cette dernière est moderne (construite en 1979) et abrite une communauté de religieuses. Une atmosphère de calme et de paix semble régner en ces lieux un peu coupés du monde.

Demi-tour, je repasse la cuvette et remonte sur la route de Flavignerot où je m’y rends rapidement. J’aime bien ce village du « bout du monde » qui fait presque face à son homologue Clémencey autre « bout du monde » situé un peu plus au Sud. Je me dirige jusqu’au fond du village afin de me mesurer à une petite terreur : un raidard présentant une pente à plus de 14%, mon clinomètre a même rougi avec un max à 18% !!!

Une fois de plus, demi-tour cette fois-ci jusqu’à Corcelles-les-Monts où je termine le travail en grimpant le final du Mont Afrique. C’est la troisième fois cette année que je m’y rends, je ne m’en lasse pas.

J’essuie la pancarte de la tour de télécommunication (une tradition héritée de mon père) puis c’est le moment de rentrer. Le soleil s’est enfin décidé à montrer son nez… j’allais en connaître la raison en revenant sur Dijon : un vent de force 5 s’était levé et il m’a fallu pédaler sacrément dans la longue descente vers Dijon !

Petit parcours avec seulement 48 km mais Maxi dénivelé avec près de 900 m de D+ et de bons raidards. Le diesel a bien tenu, je termine pas trop mal.

Dimanche 9 avril – départ 9h15 – Route / 100 km / D+ 1125 m / 5h03

Température 15 > 31°C. Très beau temps estival ! Je dois emmener le fiston à Beaune pour un tournoi de badminton qui se déroule de 9h à 15h. J’ai 6 heures pour moi, je vais en profiter pour réaliser les objectifs suivants :
– faire un « 100 »
– aller en Saône-et-Loire
– chasser 2 cols
– tester ma sacoche-bagage de selle

Départ 9h15, dès les premiers hectomètres, je peux sentir que ma sacoche-bagage de selle (KLICKfix Contour Magnum) propose une tenue impeccable. Elle n’est pas trop grosse et ses 4 litres m’ont permis d’y placer mon casse-croûte, le pied de mon appareil photo, quelques barres de céréales et pâtes de fruits et mon coupe-vent. Il reste même encore de la place, c’est parfait pour les sorties un peu plus longues où je n’aurais pas à trimbaler un sac à dos ou à bourrer les poches arrières.

Comme pour ma sortie du 25 février dernier, j’emprunte la Véloroute “La voie des vignes” dès la sortie de Beaune. Toujours aussi plaisante, je ne m’en lasse pas et ses quelques ondulations permettent de s’échauffer tranquillement, surtout qu’une grosse journée de travaux d’entretien de la maison effectuée la veille m’a offert des courbatures qui vont disparaître petit à petit jusqu’à Remigny.

Remigny marque aussi mon entrée en Saône-et-Loire où je vais effectuer une bonne partie de mon parcours. Ce coin du 71, appelé la “Côte chalonnaise” est assez méconnu. C’est une succession de collines culminants autour des 500 m, altitude modeste bien marquée par de belles vues plongeantes car leur pied se situe vers 250 m. Je connais un tout petit peu le coin pour l’avoir eu de visu lors d’un retour de vacances l’été dernier par la N80 où je m’étais promis d’y faire un tour pour 2017, pour avoir fait une micro-sortie il y a 2 ans dans la Vallée des Vaux (arrière pays à l’Ouest de Chalon-sur-Saône) et pour avoir réalisé une randonnée cyclotouriste – la Sanmaritaine organisée par le Cyclo Club Sainte Marie la Blanche – il y a quelques années en excellente compagnie (Anne et Yann du Club des Randonneurs dijonnais qui m’avaient gentiment invité). J’en gardais un très bon souvenir, la prochaine a d’ailleurs lieu le 20 mai prochain.

À la sortie de Remigny, le décor est planté avec la Montagne de l’Ermitage sur ma gauche et le charmant Vallon du Moulin Marinot que je remonte sur un faux-plat montant. Puis à Chamilly, je vais prendre à droite une petite route qui tape directe dans la côte. L’effort est intense puisque je me retrouve sur une pente à 9% mais heureusement il ne sera pas trop long : depuis le pied (alt. 323 m), il m’aura fallu 960 m à 8,5% pour atteindre le Pas de Saint Martin – 403 m. Je l’avais déjà chassé à l’occasion de la Sanmaritaine en compagnie de Yann et Anne mais Openrunner, le GPS n’existaient pas à l’époque et nous n’étions pas sûr d’être au bon endroit faute de panneau. Cette fois-ci, équipé de mon GPS, c’est bon !

La route s’arrête au Pas de Saint Martin et se transforme en chemin, VTT obligatoire pour basculer du côté de Rully. Je ne suis pas seul, il y a de l’animation : des dizaines de personnes participent à une balade… à pied, à VTT, à cheval et… en calèche ! Je profite du spectacle (appelée CCC mais qui n’a rien à voir avec le Club des Cents Cols !) tout en faisant une pause et en jetant un coup d’oeil sur le panorama qui porte vers la Plaine de Saône mais c’est un peu brumeux et on ne distingue pas grand chose.

Demi-tour, je descends avec prudence, l’asphalte n’est pas de toute première jeunesse. Je retombe sur la D109 et prends la direction d’Aluze, toujours sur un faux-plat montant. La pente se fait un poil plus insistante – autour des 4-5% – à l’approche d’Aluze, un bien joli village.

Après Aluze, je bascule dans une descente qui me fait déboucher sur une grosse départementale, la D978, et bien vous ne me croirez pas, à un endroit assez large pour proposer 2 voies, une voiture (et son chauffard) a trouvé le moyen de passer à 30 cm de mon coude !!! Heureusement, je quitte rapidement cette route pour prendre une autre beaucoup plus petite et sécurisante qui va me mener à St-Mard-de-Vaux. Le coin est charmant, ça respire la tranquillité apaisante entre campagne, bois et collines, j’adore ces instants de vélo où l’on ressent ces émotions.

Je roule ainsi peinard jusqu’à St-Mard-de-Vaux puis Theurey où je vais débuter, sur la D48, ma seconde plus longue ascension de la journée. Sur environ 6,5 km, la pente n’est pas trop forte et très régulière autour des 4-5%, quasi pas de voiture. J’atteins un point culminant à 472 m d’altitude qui me donne droit à un beau spectacle : la route suite une crête qui m’offre un magnifique panorama à droite comme à gauche, je crois distinguer entre autre la Roche de Solutré qui se trouve au Sud vers Mâcon.

Je traverse Villeneuve-en-Montagne puis poursuis mon chemin jusqu’à traverser une première fois, sur un pont, la N80. Un faux-plat montant me mène ensuite jusqu’au village des Baudots. C’est là que je vais dénicher mon second col, inédit cette fois-ci, celui des Baudots – 425 m, qui se trouve juste sur sous le pont qui enjambe la N80. Je ne vais pas essuyer la pancarte, l’accès étant interdit aux vélos, je reste sagement sur le pont et ne vais pas me gêner pour considérer ce col comme étant acquis !

Il est midi et demi passé et je commence à avoir faim. J’ai fait le plus dur du parcours et je cherche un coin sympa pour pique-niquer. Je descends dans la Vallée de la Dheune via Écuisses puis St-Julien-sur-Dheune où je trouve une table de table de pique-nique juste au bord du Canal du Centre. Cool !
Durant ma pause, je repense à l’année 2006 où j’étais passé à ce même endroit à l’occasion de mon premier 100 km effectué avec mon père pour aller voir le contre la montre du Tour de France qui se déroulait au Creusot tout proche. C’était aussi à cette occasion que ce sale tricheur de Floyd Landis avait “gagné” le Tour de France. Je me vois encore l’encourager à  son passage… puis sombrer quelques jours plus tard quand j’ai pris connaissance de son dopage… ce qui a marqué ma rupture nette et définitive avec le Tour de France et tout ce qui a un lien avec le cyclisme professionnel. Je regarde juste du coin de l’oeil et même l’arrivée à Nuits-St-Georges l’été prochain ne m’emballe pas plus que ça !

Je profite bien de ma pause, il fait beau et une jolie température tournant autour des 25°C ! Mais pas trop quand même, après 20 minutes, je reprends ma route car les cuisses ont tendance à se refroidir assez vite. La suite du parcours est assez simple mais bucolique, il me suffit de suivre le Canal du Centre (et la Dheune) sur la D974 jusqu’à St-Léger-sur-Dheune où j’emprunterai la piste cyclable jusqu’à Remigny. C’est bien agréable même si le thermomètre est monté un peu dans les tours avec 31°C, incroyable pour un début avril ! Je peux même assister à une nouvelle animation avec une course de canoë d’une bonne centaine de participants !

Une fois à Remigny, il me suffit de reprendre la Véloroute de la “Voie des Vignes” jusqu’à Beaune. Jamais facile dans ce sens, il y a quelques montées (Chassagne-Montrachet, Meursault, Volnay) qui font un peu mal aux cuisses en cette fin de sortie. Je récupère le fiston vers 15h20, il n’avait pas tout à fait terminé son tournoi, le timing était parfait me permettant de clore une très belle journée de vélo !

Dimanche 16 avril – départ 9h – Route / 55 km / D+ 618 m / 2h39

Temps couvert, température 9-14°C, vent fort Nord-Ouest bien caillant ! J’ai repas de famille à midi… pas pu sortir la veille because work in house… c’est « le » tour que je fais habituellement quand j’ai un timing serré. Il permet de faire 2 bosses et un peu de dénivelé. J’ai vu 2 beaux œufs sur le bas-côté, je les ramenés pour les offrir à mes jeunes !

J’ai trouvé 2 beaux œufs pour mes jeunes !
Dimanche 23 avril – départ 9h – Route / 91 km / D+ 1170 m / 4h43

Je suis en vacances mais une grosse semaine de travaux à la maison m’attend, donc je m’octroie la seule demi-journée libre et j’ai négocié de pouvoir rentrer après le repas qui va me permettre de faire un parcours assez long.

Quelques douleurs musculaires dues à des travaux réalisés la veille m’accompagnent pour ce départ tranquille vers 9h. À Vougeot, je suis chaud, il fait beau et je peux enfin m’abriter d’un furieux vent Nord-Ouest (assez frais, j’ai bien enduré mon maillot manche longue durant toute la sortie malgré une pointe à 22°C !). Il y a beaucoup de vent cette année, je déteste le vent ! Mes quelques escapades dans le Sud où j’ai dû affronter la Tramontane ou le Mistral m’ont donné envie de ne jamais y habiter un jour !

Je débute l’ascension du Col de la Gourdasse, je suis un peu fatigué par rapport aux travaux, je roule en dedans mais j’ai une très bonne sensation : les jambes répondent très bien et j’ai la certitude que toutes les ascensions de ce jour se dérouleront à merveille.

Col de la Gourdasse – altitude 463 m – qu’il est beau avec ses immenses champs de colza fleuris de jaune citron ! Je prends direction Chambœuf puis Quemigny-Poisot. Toujours aussi sympa ce coin lorsque l’on descend les lacets. Puis c’est la remontée vers Urcy. Il y a quelques années, j’avais toujours du mal avec cette montée mais maintenant je l’ai bien apprivoisée et je profite de l’autre vue sur Quemigny-Poisot.

Je poursuis vers Urcy, j’adore aussi ce passage, on peut y voir le Plain de Suzâne, la montagne voisine du Mont Afrique, et bien plus haute que ce dernier avec ses 602 m. Bien sûr, on peut aussi distinguer parfaitement le Mont Afrique et sa tour. Coincés entre le Plain de Suzâne et le Mont Afrique se trouvent 3 cols (parmi les 7 de Côte-d’Or), ceux du Leuzeu, de la Mialle et de la Toppe uniquement accessibles en VTT.

Urcy, le spectacle continue : entre le Plain de Suzâne et le Plain de Suzard (alt. 514 m), on a droit à une belle vue plongeante sur la Vallée de l’Ouche. Puis c’est la descente avec les lacets d’Urcy qui propose un décor magnifique de belles roches.

Au bas de la descente, je file à Pont de Pany où je vais emprunter la piste cyclable du Canal de Bourgogne. Une belle découverte faite seulement l’an dernier ! On peut y rouler sans problème en vélo de route jusqu’à Pouilly-en-Auxois et éviter ainsi la D33 et ses ondulations qui font parfois bien mal aux jambes (ceux qui ont l’habitude de l’emprunter reconnaîtront bien ce point).

Canal de Bourgogne jusqu’à Barbirey-sur-Ouche : que du bonheur ! Mais fini la coolitude, j’attaque une nouvelle ascension en empruntant la D8 qui mène à St-Jean-de-Bœuf. Je me sens bien, même tellement bien que je vais changer un peu mon plan. À mi-ascension, je redescends à St-Victor-sur-Ouche (l’asphalte a été refait et je me promets de regrimper ce passage pour 2017), reprends mon cheminement le long du Canal de Bourgogne jusqu’à la Forge.

C’est à partir d’ici que je vais remonter par la D33bis à St-Jean-de-Bœuf. C’est une courte – 2,5 km – mais furieuse ascension qui propose plusieurs passages à 10% ! Arrivé à St-Jean-de-Bœuf, je n’ai presque pas le temps de souffler car il me faut enchaîner sur la seconde partie de l’ascension qui va me mener à Détain. La pente est beaucoup moins rude mais c’est long, irrégulier. Par contre, cette route est très tranquille et agréable, serpentant souvent au milieu d’une belle forêt d’épineux. J’en profite aussi pour atteindre le point culminant de ma sortie à 615 m d’altitude.

Je rejoins Détain puis rapidement Bruant. J’enchaîne avec une longue descente vers Arcenant. Le panorama est toujours aussi magnifique lorsque l’on arrive au-dessus du village. Par contre, le vent, dont je m’étais fait un allié depuis Pont de Pany, est à nouveau mon ennemi. Usant ! J’y ai bien perdu ¼ d’heure pour le retour à la maison en passant par Nuits-st-Georges ! Ça n’a quand même pas entamé mon moral car c’était une très belle sortie avec un joli dénivelé positif de 1170 m !

Samedi 29 avril – départ 13h45 – Route / 72 km / D+ 1055 m / 4h05

Belles éclaircies, température 15-19°C. La semaine de vacances s’achève bientôt, elles ont été bien “reposantes” avec de belles journées d’importants travaux à effectuer à la maison. Mon corps n’est qu’un concert de douleurs musculaires ! Cependant, j’ai l’occasion de faire une sortie ce samedi après-midi et il ne fallait pas la rater car dimanche et lundi, il est attendu des vents tempétueux (entre 30 et 70 km/h !), décidément le vent est trop présent cette année !

Mon parcours de ce jour va se dérouler entre Ouche et Auxois, pour cela je m’avance en voiture jusqu’à Pont de Pany. Sans transition, je démarre par la montée de Sainte-Marie-sur-Ouche pour rejoindre Agey. J’ai décidé de grimper toutes les ascensions en dedans afin d’épargner mon corps qui est bien fatigué (mais pas le moral !). Il y aura aussi pas mal d’arrêts photos, il y avait tellement de chouettes vues.

Agey est quand même vite atteint puis j’entre dans un joli vallon mis en valeur par les reliefs bien marqués de la Montagne (alt. 565 m), à ma droite, et le Mont Rond (alt. 561 m), à ma gauche. Au fond de ce vallon se trouve le joli village de Remilly-en-Montagne. J’adore les lacets à la sortie du village, ils permettent d’avoir une vue sympathique sur l’église perchée sur ses hauteurs puis de profiter d’un beau panorama sur Sombernon.

La D108 puis la D114 m’emmènent en direction de Charmoy lès Grenant où je vais entamer peu après une bonne ascension vers le Château Loizerolle.

Dans cette forte montée, je suis encore gâté avec un sublime panorama sur le village perché de Grenant-lès-Sombernon et la vallée qui descend à Barbirey-sur-Ouche. Au terme de cette ascension, je ne vais pas poursuivre jusqu’au Château Loizerolle mais prendre une piste qui file à droite.

Une piste ? Hé oui, je suis un peu aventureux, cela m’arrive de prendre des voies non asphaltées avec mon vélo de route ! Mais mon fidèle Lapierre est un solide et il est équipé de pneus 25 pouces Michelin Pro4 Endurance qui me garantissent assez bien de crevaisons inopportunes ! Ça passe pas trop mal, c’est une route forestière au revêtement correct et il me suffit de rouler tranquillement sur les côtés où le rendement est le meilleur.

Et d’ailleurs pourquoi ai-je pris cette piste ? Longue de 2 km, elle va permettre de rejoindre le point haut d’une ascension que plusieurs lecteurs du site m’ont signalée. Il me fallait reconnaître cette montée qui part d’Échannay qui s’avère être terrible… j’entame la descente, je peux constater qu’elle est asphaltée et… MONSTRUEUSE !!! 1,1 km de cauchemar avec 136 m de D+ à 12,5% de moyenne !!! Vous pourrez rajouter une pointe de migraine avec un passage à 20% relevé par mon clinomètre !!! Dans tous les cas, il est donc possible en vélo de route par cette route forestière si vous ne souhaitez pas faire demi-tour. Plan que je mettrais en pratique à une prochaine occasion (sûr que je ne mettrais pas cette patate en fin de sortie !).

Après cette périlleuse descente, je me retrouve donc à Échannay et prends la direction de Commarin. Je fais un arrêt photo, 3 secondes après, j’entends comme un bruit de souffle d’un train qui arrive, j’ai déjà entendu ça à l’Ardéchoise… un peloton d’une dizaine de cyclistes me dépasse à vitesse TGV ! Pas un bonjour, pas le temps, d’ailleurs ils sont déjà loin, le nez dans le guidon, soucieux de leur performance et un œil sur leurs compteurs qui devaient sûrement afficher une belle moyenne. Dommage qu’ils ne profitent pas du paysage, c’est une autre pratique du vélo dont je suis à des années lumière ! Faire 100/150 km en moins de 4 heures et ne voir que le fond du cuissard de celui qui est devant, très peu pour moi !

Je profite, je profite et je n’oublie pas de bifurquer à droite à Montoillot pour emprunter une route bucolique (la D114n) qui passe par le Palloux puis Semarey où je débute une nouvelle ascension. Ça monte bien, la pente tourne souvent autour des 7-8%, j’ai droit à une vue sympathique sur le Réservoir de Panthier. Puis je débouche le plateau du Haut du Seuil où la pente s’assagit. La particularité de cette ascension est que, juste avant de rejoindre le pont qui enjambe l’A38, les 200 derniers mètres ne sont pas asphaltés ! Une incongruité mais c’est une route communale mais quand je pense que la chaussée voisine de l’A38 vient d’être entièrement refaite…

Passage au-dessus de l’A38, je descends le long de l’A38 pour me retrouver au milieu de l’un des petits trésors de Côte-d’Or : les falaises de Beaume. Pause photo obligatoire ! Fin de la descente à Beaume. Je bifurque sur Créancey puis je ne manque pas d’aller jeter un coup d’œil à un autre trésor de la Côte-d’Or : le Tunnel du Canal de Bourgogne. Son entrée côté Créancey est spectaculaire : on se trouve juste au-dessus de la voûte et des escaliers permettent de descendre une vingtaine de mètre plus bas pour pouvoir voir l’entrée du tunnel qui est noir comme un four. À cet endroit, les bateaux ne peuvent pas se croiser, il faut qu’ils attendent que ceux qui viennent de Pouilly-en-Auxois aient fini leur traversée de 3,3 km.

Je reprends ma route en empruntant la piste cyclable le long du Canal de Bourgogne direction Vandenesse-en-Auxois, une portion que je n’ai jamais réalisée. C’est vraiment cool, il n’y a pas à réfléchir, il suffit de suivre le cours de l’eau, les écluses au charme d’antan viennent rythmer la balade. Il y en a même une, celle du Grand Pré qui présente une façade dingue, je vous laisse la surprise, il suffira de vous y rendre tout comme moi !

Peu après Vandenesse-en-Auxois, je vais quitter la piste cyclable pour attaquer, non pas la plus grosse ascension, mais la plus dure, avec celle de Châteauneuf. Le village et son château perchés sur une colline culminant à 468 m d’altitude sont les éléments d’un des plus beaux villages de France. C’est parti pour un raidard de 1 km à …11% de moyenne ! Mon clinomètre est monté sur quelques mètres à 15%… Sous le château, on a droit à un sublime panorama sur le Canal de Bourgogne, le Pays de l’Auxois et les premiers reliefs du Morvan. Petit détour jusqu’à l’entrée du château puis c’est reparti pour une nouvelle montée.

En effet, j’emprunte une “voie secrète” qui se trouve derrière le village qui me fait monter d’abord à la Ferme de la Grande Vendue puis redescendre en direction de la Bussière-sur-Ouche (cette descente est de plus en plus dégradée au fil des années, il faut faire attention aux nids de poules capables de vous faire exploser une roue !).

Au bas de cette dernière se trouve le petit hameau de la Forêt à partir duquel je vais réaliser ma dernière ascension, celle de la Croix Gauveney (alt. 489 m). Découverte l’année dernière, c’est un enchantement, le revêtement a été refait à neuf, d’une tranquillité absolue et présentant une pente entre 6 et 8% sur 2,2 km. La bascule sur l’autre versant me mène au petit village de Bouhey tout ramassé sur son éperon rocheux, puis à nouveau au bord du Canal de Bourgogne à Crugey.

Je reprends la piste cyclable (encore une portion inédite jusqu’à Pont d’Ouche) pour ne plus la quitter jusqu’à Pont de Pany. Le retour a été long, la fatigue de la semaine et de la sortie (1000 m de D+) me sont tombés sur les épaules. Et devinez qui m’a accompagné jusqu’à l’arrivée ? Monsieur le vent bien sûr ! Celui en mode sournois qui tourne autour des 10 km/h sans jamais faiblir et qui s’arrange pour se mettre bien de face !

Mai

Lundi 9 mai – départ 13h45 – Route / 82 km / D+ 1193 m / 4h19

Température glacière pour un mois de mai avec 8-11°C ! Encore du vent et météo maussade ! Le ton est donné pour ce jour férié, l’après-midi offrant la seule fenêtre météo potable de ce long week-end. Pas d’idée si ce n’est de réaliser un parcours que je réalise au moins une fois chaque année et que j’ai surnommé le Petit Tricot ! Le principe consiste à remonter la côte de Nuits-St-Georges à Dijon en empruntant les ascensions de Chaux, Concoeur, du Col de la Gourdasse et enfin du Mont Afrique, ça monte, ça descend, on tricote, voilà le Petit Tricot !

Pas de photos, je dois réserver toute mon énergie à cet enchaînement d’autant que je dois composer avec le bad guy de l’année : Monsieur le Vent que j’ai décidé de surnommer “Fucking Asshole” !!! En plus, il m’a rendu la tâche encore bien plus pénible soufflant du Nord et rendant donc ma progression bien lente entre Nuits-St-Georges et Dijon.

  1. Première ascension – Nuits-St-Georges > Chaux – ça passe pas trop mal
  2. Deuxième ascension – La Chapelle de la Serrée > Concœur – là aussi, ça va
  3. Entre Vosne-Romanée et Vougeot… putain de Fucking Asshole !
  4. Troisième ascension – Vougeot > Col de la Gourdasse – qu’est-ce qu’il fait mauvais, ça caille, petit coup au moral, mais je suis un peu à l’abri de Fucking Asshole et une satisfaction (même énorme) : la rue à la sortie de Chambolle-Musigny – qui servait de reconstitution grandeur nature aux tranchées de Verdun – a été ENFIN refaite !!! Un bel asphalte lisse comme un billard, que du bonheur, j’ai cru que j’allais y briser un jour mon vélo à la fin de mes multiples descentes !
  5. Gevrey-Chambertin > Marsannay-la-Côte – Mais qu’est-ce que je fous là ! Fucking Asshole, JE TE HAIS !!!
  6. Quatrième ascension – Marsannay-la-Côte > Mont Afrique – plus escargot que moi tu meurs ! Low battery ! 8°C au sommet. Ouf, je suis allé au bout de mon petit défi et c’est mon 4ème Mont Afrique cette année.
  7. Ennnfiiiinn ! Fucking Asshole est devenu My Best Friend 😉 ! Retour à la casa toutes voiles dehors, ça fait du bien !
Dimanche 14 mai – départ 8h – Route / 92 km / D+ 1044 m / 4h09

Température 12-25°C, couvert puis éclaircies, vent « fucking asshole » nord-est.

Aujourd’hui, je roule avec Guillaume, voisin et ami. Cela arrive 2 ou 3 fois par an, pas plus parce que c’est un sacré rouleur – il fait du triathlon – et qu’il roule à un autre rythme que le mien, c’est-à-dire qu’il va bien plus vite que moi 🙂 ! Mais on partage bien les rôles car il me laisse faire le capitaine de route 😉 ! J’ai un peu de chance, il n’a pas trop eu le temps de rouler depuis le début de l’année mais ça ne va pas l’empêcher de mettre un bon tempo !

8h, il fait frais, on a mis les vêtements d’hiver, on va bien les supporter même si on a eu quelques éclaircies, on a du se farcir un vent “fucking asshole” qui est toujours là (voir toutes les sorties depuis le début de l’année) et qui souffle très fraîchement Nord-Est.

On papote jusqu’à Nuits-St-Georges puis on, enfin Guillaume, embraie. Ça roule bien plus vite qu’à mon habitude mais c’est bien, ça permet de dégraisser mon diesel et on est deux, je me réfugie derrière lui et essaie de ne pas lâcher d’un pouce sa roue 😉 !

J’avais imaginé un parcours qui nous ferait passer par la Vallée de l’Ouche mais il y a un rallye automobile qui se déroule dans une bonne partie des Hautes Côtes de Nuits. Changement de programme, ce sera les Côte et Hautes Côtes de Beaune.

Pour ce faire, on commence à s’extraire des Hautes Côtes de Nuits en passant par Chevrey. Autant vous dire que dès que ça grimpe, ben Guillaume, je ne le vois plus au bout d’une minute ! Mais il m’attend à chaque fois en haut de chaque montée. Bon moi, ça me force à y mettre du rythme, je fais moins de tourisme et j’engrange les PR sur mon compte Strava ha ha ha !

Ensuite on enchaîne sur la montée de Fussey pour redescendre jusqu’à Pernand-Vergelesses puis bifurquer vers Savigny-lès-Beaune. J’ai dans l’idée de faire le Col de Bessey-en-Chaume via Clavoillon, une des montées les plus dures de Côte-d’Or. Mais je suis en forme et c’est bien passé. Guillaume est arrivé depuis longtemps mais il revient pour finir l’ascension ensemble. Cool, j’ai pu faire une photo bien sympa avec les énormes éoliennes qui se trouvent au col. C’est mon second Col de Bessey cette année mais avec un autre versant.

La suite, c’est du fun avec la longue et belle descente vers Beaune. Mais on ne va pas rentrer tout de suite, je propose un petit détour vers la Montagne de Beaune pour profiter d’un dernier panorama. On se perd un peu dans les multiples allées du quartier. Puis c’est le long retour le long de la Côte avec le vent dans le pif mais avec ma “locomotive”, ça va pas trop mal, en solo, j’aurais fini un peu cramé. Bonus, à Boncourt-le-Bois, un cyclo nous emmène à 30 à l’heure jusqu’à Villebichot y compris sa petite côte, je ne l’avais jamais grimpée à cette allure, les jambes ont couiné un peu mais j’ai tenu le choc.

Au final, très belle sortie et je n’ai pas fini rincé comme je le craignais. So long Guillaume !

Dimanche 21 mai – départ 8h – Route / 45,5 km / D+ 616 m / 2h34

Température 25°C, très beau temps, vent « fucking asshole » nord-est.

Jeudi 25 mai – départ 8h – Route / 126,5 km / D+ 1765 m / 6h24

Température 16>32°C, très beau temps, vent « fucking asshole » nord-est +++ !

Samedi 27 mai – départ 9h -Route / 60,3 km / D+ 703 m / 2h41

Température 19>32°C, très beau temps, vent « fucking asshole » Sud + !

Dimanche 28 mai – départ 9h – Route / 80 km / D+ 780 m / 3h40

Température 21>35°C, très beau temps, vent « fucking asshole » Sud + !

Juin

Samedi 10 juin – départ 8h – Route / 108 km / D+ 2277 m / 6h45

Samedi 10 juin 2017, ça y est je l’ai fait ! Quoi donc ?! Ben le Défi MASTER + du Challeng’Afrique ! 

Il y a 6 ans, j’avais imaginé Challeng’Afrique, à la manière des Fêlés du Grand Colombier, qui consiste à grimper plusieurs fois d’affilé le Mont Afrique (595 m), réparti en 4 défis : classico, x’TREM,  MASTER et MASTER+. Pour tous les détails, vous pouvez consulter la page sur l’ancien site, sachant qu’une version mise à jour est dans les cartons.

Je rejoins donc les lauréats Romuald Lepers et David Bordet au palmarès du défi MASTER+ qui a consisté à grimper 6 versants différents dans la journée jusqu’au sommet du Mont Afrique, réalisation faite dans cet ordre :

  1. Couchey – 9,6 km / D+ 385 m / moy. 6%
  2. Dijon – 8,4 km / D+ 354 m / moy. 4,5%
  3. Fontaine d’Ouche / 9,5 km / D+ 355 m / moy. 3,5%
  4. Marsannay-la-Côte / 8,2 km / D+ 339 m / moy. 5%
  5. Plombières-lès-Dijon / 9,1 km / D+ 352 m / moy. 4%
  6. Velars-sur-Ouche / 7,1 km / D+ 332 m / moy. 5%

Tous les détails de ces ascensions sont sur la page du Mont Afrique.

La journée a été longue avec un départ à 8h : 108 km, 6h45 de selle et 2277 m de D+ le tout sous une température qui est montée (souvent) à 35°C !

Petit en retour en arrière

Il y a pratiquement 1 an, en juin 2016, le jour de la Fête des Pères, je tentais le défi MASTER+ du Challeng’Afrique après avoir laissé passer 3 ans (!) depuis le défi MASTER. Il fait moyennement chaud, je tente une logistique un peu différente en me garant à Corcelles-les-Monts et en utilisant mon VTT pour faire d’abord les 2 ascensions mi-route/mi-piste au départ de Couchey et de Fontaine d’Ouche. C’était une erreur, mon SERIOUS EIGHT BALL est trop lourd et je m’éreinte sur les portions supérieures à plus de 10%. Puis finalement, pas du tout la forme et l’envie de me faire mal, je me tape une dernière montée avec celle de Dijon avec le vélo de route pour « me finir » et j’abandonne. Ce sera pour une autre fois, mais quand ?

Faire un défi de ce type, pour ma part, ne se commande pas trop longtemps à l’avance, c’est en fonction de la forme du moment, de l’envie (se taper 6 fois la montée finale, imaginez…), de la météo (beau temps, bonne température et si possible pas de vent) et d’une totale disponibilité pour la journée, bref un alignement des astres pas très évident à obtenir dans l’année. Ce sera fait pour ce samedi 10 juin 2017 dans des circonstances un peu étonnantes avec d’abord le fait de ne pas avoir roulé le précédent week-end (petite lassitude, un we « OFF » qui m’a fait du bien) puis d’avoir pris ma décision de réaliser ce défi 3 jours avant seulement !

Le Mont Afrique vu depuis Domois (en plaine).
Zoom, on distingue bien la Tour de télécommunication du Mont Afrique, point d’arrivée de son ascension.
Ascension 1 / Couchey

Au niveau logistique, j’ai fait simple et pratique en m’avançant en voiture jusqu’à Marsannay-la-Côte (parking de la salle du Rocher), pas de pique-nique de prévu (afin d’éviter une coupure qui m’aurait bien fait mal aux cuisses après la reprise) sauf un retour à la voiture pour la 4ème ascension qui me permettra de prendre un bidon d’eau fraîche (stocké dans une glacière de poche), d’avaler une banane et quelques chocos. Dans mes poches, des barres de céréales et des pâtes de fruits et sur mon vélo, 2 bidons d’eau additionnés l’un de sirop de menthe, l’autre de pulco citron. Et bien sûr, ce sera le vélo de route pour les parties pistes ! Beaucoup plus léger que le VTT, j’aurais moins d’effort à fournir dans les rampes les plus raides.
Je démarre à 8h. Pour commencer, je porte mon choix sur le versant Couchey. C’est l’ascension à faire en étant frais car elle comporte un début très raide et une partie piste assez longue. L’échauffement est assez court entre Marsannay-la-Côte et Couchey car les villages sont assez proches avec 1,7 km.
Il fait un temps magnifique et la température est à 21°C, c’est parti pour le défi MASTER+ ! Je mets tout à gauche afin de respecter la stratégie suivante : mouliner, mouliner et mouliner et ce pour la moindre pente ! Je m’interdirais durant tout le défi, toutes accélérations ou relances, et je m’obligerais à observer toujours le même tempo à la manière d’un bon gros diesel, rythme que je maîtrise à la perfection depuis de nombreuses années !
Je passe sans encombres le gros raidard qui s’élève au-dessus de Couchey. Je fais une halte à la table d’orientation pour profiter d’un superbe panorama. C’est aussi la fin de la route et je vais enchaîner sur une piste. Pour éviter une crevaison, je fais confance à mes robustes pneus Michelin Pro4 Endurance de taille 25 et j’adopte une vitesse peu élevée pour soigner ma trajectoire et éviter les gros cailloux aux arrêtes coupantes (y’en a qui tremble je parie ha ha ha !). Il y a une portion encore assez montante puis on débouche sur une sorte de plateau. La piste devient chemin blanc bien tassé, ça passe impec avec le vélo de route d’autant que c’est maintenant un replat. Je me dirige ensuite vers la Ferme de la Rente Neuve (pied de la jolie ascension vers l’Abbaye de Carmel que j’ai faite au mois d’avril dernier).
L’asphalte refait son apparition puis je retombe sur la route qui va de Flavignerot à Corcelles-les-Monts. J’avais aussi choisi cette ascension en premier pour pouvoir profiter de la descente vers Corcelles-les-Monts. Je sens un léger vent d’Est, impeccable « fucking asshole » (voir mes éditions plus haut…) est parti ailleurs, sûrement en compagnie de ses potes Mistral et Tramontane (non, non, je n’habiterais jamais dans le Sud !). Bon, par contre, je sais que je n’aurais pas un brin d’air (sauf dans les descentes) et que la journée va être chaude…
Je me retrouve enfin au pied du final que j’attaque tranquillement, je vais avoir le loisir d’en profiter puisque je vais le grimper 6 fois… Je mouline, mouline et mouline et atteins le pied de la célèbre tour de télécommunication… et hop ascension 1 dans la poche. Dedicated to my son VICTOR.
Je me sens bien, je sens que ça va le faire, que j’irais jusqu’au bout. Une barre de céréale, demi-tour et c’est parti pour une descente vers Dijon.

Ascension 2 / Dijon

Je choisis Dijon en seconde ascension car j’ai le souvenir d’une montée pénible lors de mon défi x’TREM (réalisé en 2012), et comme pour le défi MASTER (2013), je préfère l’« évacuer » rapidement de ma liste. Pas trop de circulation, celle-ci passe assez vite et comme une lettre à la poste, ascension 2 in the pocket ! Dedicated to my daughter ÉMILIE. Une nouvelle barre de céréales et hop je redescends à Dijon pour me rendre ensuite à Fontaine d’Ouche.

Ascension 3 / Fontaine-lès-Dijon

Une ascension a « évacuée » aussi assez rapidement, sa première rampe est terrible, souvent chauffée à blanc en plein soleil et il faut gérer la partie piste qui présente un coup de cul pas évident à gérer. Mais la récompense est géniale avec des points vues fabuleux sur la Vallée de l’Ouche, Talant, le Lac Kir et Dijon.
Je suis « obligé »  de faire une pause car j’assiste à un décollage de parapente tracté par un câble qui fait bien 400 m. Pour des raisons de sécurité (le câble peut se déporter sur la piste et me couper littéralement en deux, vous savez, comme dans les films d’horreur ha ha ha), je dois attendre que le câble se détache du parapentiste. Ce dernier réussit d’ailleurs parfaitement son décollage. Je retombe sur la route asphaltée qui va de Plombières-lès-Dijon à Corcelles-les-Monts. Je file tranquillement vers Corcelles-les-Monts, pas d’accélérations, garder un rythme régulier… puis c’est une nouvelle montée du final, ça passe bien. Et de TROIS, dedicated to my wife CORINNE. Nouvelle descente cette fois-ci jusqu’à Marsannay-la-Côte où je me rends à la voiture pour prendre un bidon d’eau fraîche, avaler une banane et quelques chocos. 6/7 minutes de pause, il ne faut pas se refroidir… enfin je ne risque pas, il est midi et il fait chaud, très chaud, la température de mon compteur affiche les 30°C !

Ascension 4 / Marsannay-la-Côte

C’est parti pour la quatrième, je me sens encore assez frais, les jambes tournent bien, le moral est au beau fixe mais il va me falloir gérer un point important : la chaleur ! Sur les pentes surchauffées de ce versant, le soleil tape direct sur mon casque (mais j’ai une casquette dessous !) et le thermomètre monte à 35°C. Pour me sauver, je fais un petit verrouillage mental et me concentre sur mon pédalage, régulier, pas d’accélérations, qu’il tourne bien mon diesel ! ………….. Je me retrouve pour la quatrième fois au pied de la Tour. Wouah, ça va le faire… Dedicated to my mother. Descente vers Plombières-lès-Dijon.

Ascension 5 / Plombières-lès-Dijon

Malgré la chaleur et l’envie de faire une pause sandwich en passant devant la boulangerie qui se trouve à côté de l’écluse du Canal de Bourgogne à Plombières-lès-Dijon, l’envie est toujours là. Je ne m’affole pas dans les pourcentages fous qui se trouvent dans la rampe de départ puis je récupère de l’effort tranquillement sur le plateau jusqu’à Corcelles-les-Monts où je fais une pause salvatrice à la fontaine.
Mini instant de panique : j’en suis à combien ? Je n’ai pas oublié une montée ? Non, non, c’est bon, t’es dans la cinquième montée finale ! Je l’empoche aussi… dedicated to my father… c’est lui qui m’a fait découvrir le Mont Afrique et m’y a accompagné en vélo jusqu’à ses 68 ans ! Allez, c’est parti direction Velars-sur-Ouche…

Ascension 6 / Velars-sur-Ouche

Velars-sur-Ouche, ma montée préférée… je suis serein, mes forces sont encore toutes là même s’il fait 34°C dans les beaux lacets qui s’élèvent vers Corcelles-les-Monts. Mouliner, mouliner, bien respirer, boire des petites gorgées d’eau, un passage à la fontaine pour bien se rafraîchir… la montée finale, tranquille, lentement mais sûrement puis c’est l’instant de bonheur : et de SIX !!!!!! dedicated to my MYSELF ! Exploit anonyme, il n’y a personne pour m’aplaudir ha ha ha mais j’ai le sentiment d’avoir bien fait le job. Mission accomplie, avec le défi MASTER+ en poche, ainsi que les défis CLASSICO, X’TREM et MASTER, j’ai relevé intégralement le Challeng’Afrique !

Samedi 17 juin – départ 8h – Route / 90 km / D+ 1023 m / 4h13

Température 21 > 31°C. Très beau temps + vent « fucking asshole » ++ Nord-Est

Vendredi 23 juin – départ 11h30 – Route / 81,5 km / D+ 1869 m / 5h47

Le récit détaillé sur cette page !

Température 32 > 43°C !!! Très beau temps mais pollution dans la vallée 🙁

Samedi 24 juin – départ 8h45 – Route / 68 km / D+ 1253 m / 4h17

Le récit détaillé sur cette page !

Température 21 > 33°C. Très beau temps.

Dimanche 25 juin – départ 8h30 – Route / 74 km / D+ 1928 m / 4h58

Le récit détaillé sur cette page !

Température 18 > 34°C. Couvert, nuageux, éclaircies puis beau temps.

15 réflexions sur « Parcours 2017 [1] »

  1. Je dis bonjour à tout le monde. Certains me répondent ou m’adresse un petit geste, d’autres restent silencieux, semblant réfléchir à la définition du mot et n’en trouvant en fait pas le sens…

    Excellent 😉

  2. Y’a deja de chouettes sorties au compteur cette année, bravo ! j’aime beaucoup la photo de l’usine désaffectée. C’est marrant je trouve qu’entre cyclos on a quelques gouts ‘bizarres’ en commun. Mais je trouve ça top. Quant au Mont Afrique, etc… toujours aussi grimpant, mais toujours aussi belle cette tour au sommet… le ventoux, ou presque 😉

    1. Oué, elles ne sont pas très longues mais l’essentiel est de pouvoir sortir, de prendre du plaisir et c’est toujours l’occasion de voir des trucs intéressants ! Sinon oui, le Mont Afrique, c’est le Mont Ventoux local ! 17 lauréats se sont bien fait suer sur ses pentes avec le Challeng’Afrique !

  3. Bonjour Joris, content de voir que tu es venu faire un tour dans mon « jardin », les vallées de la Bèze, Tille, Vingeanne et que tu es passé par chez moi.
    Hé oui, pas de grandes montées par ici mais beaucoup de bosses qui cassent sans arrêt le rythme et qui finissent par faire mal aux jambes.
    Nous aurions pu nous croiser si je n’avais pas été en train de pédaler dans les Vosges du côté de Remiremont. Une autre fois…

    1. Bonjour Jean-François, c’est vrai que dans ton « jardin », je n’y fais qu’une ou deux incursion par an, c’est très sympa comme coin même s’il y a souvent du vent. C’est vrai que les faux-plats sont très casse-pattes, je préfère quand les montées sont plus longues où l’effort est bien plus régulier. Je te fais signe quand j’y repasserais ! Sympa le we dans les Vosges du côté de Remiremont, t’as grimpé quels cols ? Un petit tour du côté du Ballon d’Alsace ou de Servance ?

      1. Non, c’était beaucoup plus modeste avec les cols de Raon, de la Demoiselle, du Peutet et le Pas de l’Ane. C’était ce dernier la seule vrai difficulté au départ de Remiremont. Il y avait aussi un bon vent gênant dans certaines portions mais ça a été malgré tout du bonheur pour ma première sortie montagneuse de l’année!
        Par contre le Ballon d’Alsace fait partie de mes objectifs de l’année.

  4. Bonjour Joris. Très sympa la nouvelle version de ton site. Etant du nord 71, j’ai pas mal pratiqué par le passé les routes des hautes côtes et côtes de Beaune et de Nuits ainsi que la vallée de l’Ouche pour laquelle j’ai toujours eu un faible. Donc j’apprécie énormément tes compte-rendus et photos, et la mise en relief des côtes qui font comprendre pourquoi c’est dur le vélo parfois chez nous aussi. En attendant si on se croise un jour sur les routes du sud 21, je te rassure je fais partie de ceux qui disent bonjour et fais signe de la main (pour les malentendants…). Bonne route et bonne saison.

    1. Bonjour Olive, un grand merci pour ton message sympa. Oui le vélo dans nos petites bosses, c’est dur aussi 😉 ! Si tu es du « Nord 71 » (il y a des coins merveilleux que j’ai déjà visités…), tu bourlingues pas mal pour aller jusque dans la Vallée de l’Ouche ! Et ouf, enfin un cyclo qui dit bonjour 🙂 ! Mon nouveau site va s’enrichir petit à petit… notamment avec une côte commune Nord71/Sud21 : la Montagne des 3 Croix… tu dois connaître ! bonne route et saison à toi aussi.

    1. Bonjour Christophe, je réponds un peu mais beaucoup d’occupations ces temps-ci ! En tout cas, merci de consulter régulièrement mon site, ça me fait très plaisir. Je trouve qu’on a un super coin pour faire du vélo et des montées, souvent en moins de 100 km, je réalise assez facilement entre 800 et 1000 m de D+, donc le 21 c’est cool 😉 !

  5. Fantastique cette page !
    Je vis à Marsannay (et mes beaux parents à Crepey ! After that fucking 10% bosse que je connais bien) donc je me retrouve facilement parmi vos itinéraires
    Mais vous m’avez donné plein d’idees ici – merci !
    Au plaisir de vous retrouver – why not – sur la route « en haut de la côte » un de ces 4
    Cordialement
    Paul Evans

    1. Hello Paul, merci bien pour ton com très sympa ! Et oui, cette page est faite pour donner des idées de parcours avec des routes souvent très tranquilles et de belles bosses 😉 ! Au plaisir aussi de se retrouver un de ces 4 du côté de Marsannay… par exemple au sommet du Mont Afrique ! J’ai dans l’idée d’y faire un tour samedi prochain… avec un défi en tête (résumé à venir la semaine prochaine) !

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