Alpes – Marlens / Col de Leschaux, Semnoz et Pas de l’Echelle

Col de Leschaux – Semnoz – Pas de l’Echelle
Panorama sur les Alpes à l’Est depuis le Semnoz.

Vendredi 21 août 2015 / Distance 98 km / D+ 1483 m / 5h12

7h00 – Je pars comme la veille avec un beau soleil et emprunte tout de suite la piste cyclable direction Annecy. Vraiment très pratique, j’en reparlerais dans mon dernier article… J’ai tout le loisir de m’échauffer puisque je vais aller jusqu’à Annecy.

22,5 km de plat pendant lesquels je m’offre de beaux points de vue sur tous les sommets environnants – à gauche la Pointe de la Sambuy, la Montagne du Charbon, le Taillefer, la Montagne d’Entrevernes, la Montagne du Semnoz, ces quatre derniers s’empilant juste l’un derrière l’autre, à droite la Pointe de Chauriande, le Roc de Viuz, la Tournette, le Mont Veyrier – et surtout sur le Lac d’Annecy où les rayons de soleil commencent à me réchauffer un peu le dos. Je traverse aussi Faverges, Doussard et juste à côté de Duingt, un tunnel de 200 m uniquement réservé à la piste cyclable, fun !

J’ai aussi le temps de penser au menu du jour. En entrée, le Col de Leschaux – 897 m, en plat principal, le Semnoz – 1670 m et en dessert la descente de son versant Nord. Ah j’oubliais le digestif avec le Pas de l’Échelle. Miam, copieux, je vais adorer ! Certes, je ne vais pas grimper le Semnoz par son versant le plus dur – il existe 2 variantes aussi effroyables l’une que l’autre – mais avec ma sortie de la veille (D+ 1414 m avec Col de Plan Bois) et celle prévue demain (D+ 979 m avec le Col de la Forclaz de Montmin), je pense en avoir assez à encaisser !

Sur la piste cyclable après Faverges…
Sur la piste cyclable à Doussard…
Sur la piste cyclable à Doussard…
Sur la piste cyclable après Doussard… auparavant, c’était une voie de chemin de fer.
Sur la piste cyclable aux environ du Bout du Lac…
Sur la piste cyclable, entrée du Tunnel de Duingt.
A la sortie du Tunnel de Duingt, on découvre le Semnoz.
Départ de montgolfière…
… hop, c’est parti !

Col de Leschaux

Je quitte la piste cyclable à Sévrier, remonte un peu D1508 et attaque la montée du Col de Leschaux. Ce col a une drôle de réputation : c’est apparemment le col le plus grimpé de France !Et j’ai bien compris pourquoi ! Un vrai régal, non pas pour la qualité des choses à voir – quelques jolis points de vue sur le Lac d’Annecy tout de même – ni pour une pente redoutable à affronter, au contraire, c’est très facile ! La pente n’excède pas les 6% et surtout, son tracé qui serpente doucement le long des pentes du Semnoz est très agréable à suivre entre forêt, champs et prairies. J’ai aussi la chance de ne pas avoir eu trop de circulation. Je n’ai pas vu le temps passé tout au long des 11,8 km d’ascension et surtout, je suis arrivé assez frais au Col de Leschaux – 897 m.

A sévrier, départ des ascensions du Col de Leschaux et du Semnoz.
Profils des ascensions.

 

Dans la montée du Col de Leschaux, vue sur le Lac d’Annecy.
On devine bien le Col de Leschaux.
Une montgolfière s’est échouée dans la vallée !
Fin de l’ascension du Col de Leschaux.
Le point géographique est situé à 897 m…

Semnoz

Le paysage est d’un « vert » magnifique et la route qui part au Sud laisse entrevoir de belles balades dans le Massif des Bauges… mais je vais prendre à droite pour m’attaquer à la suite du programme avec la montée, cette fois-ci plus ardue, du Semnoz avec 13,5 km et 779 m de D+ à 6% ! Un coup de cul direct me fait hisser à Leschaux, il y a un petit replat lorsque je traverse le village (qui donne envie d’y habiter tellement l’endroit est beau !), je prends un lacet à droite et c’est parti, yahoo, je me sens bien !

 

Départ de la montée du Semnoz.
On aperçoit les sommets du Sud du Massif des Bauges.
Le Semnoz apparaît comme un gros mur droit devant !
Massif des Bauges depuis Leschaux.
Vue sur le Col de Leschaux depuis le premier lacet au-dessus de Leschaux.

Oh je ne m’envole pas, je prends un rythme régulier et profite du décor. La route est large et très bien asphaltée. Les lacets sont longs, il faut être patient. Un peu plus haut, un cycliste, la soixantaine me rattrape et entame la discussion. Il a l’air de me trouver sympa et mon allure lui convenant, me propose de faire l’ascension ensemble. Le gars, on n’a pas eu l’occasion de s’échanger nos prénoms, roule bien pour un « vieux », papote pas mal sans avoir l’air d’être essoufflé… du coup, je suis légèrement en surrégime quand la pente se fait un peu plus insistante et lorsque la route devient plus étroite d’un seule coup et beaucoup plus abîmée (ce passage a d’ailleurs été refait à l’automne 2015).

Ascension dans les premiers lacets du Semnoz.

Mon compagnon, qui connaissait déjà la montée, m’annonce que le final est pour bientôt… Je n’ai pas vu le temps passer mais je me suis aussi rendu compte que je n’ai pas très bien « profité » de l’ascension, j’aime en graver chaque détails dans mes souvenirs … ce n’est pas tous les jours que je grimpe le Semnoz ! On sort d’un seul coup de la forêt et on découvre le sommet du Semnoz dénudé au milieu des alpages, la vue est magnifique d’autant qu’elle est mise en valeur par le tracé de la route qui part dans un long lacet vers la gauche.

Je ralentis pour profiter du final et laisse filer mon collègue, je porte mon regard sur la gauche et là… MEGA GROSSE CLAQUE ! WOUAAAAAAH, LE PANORAMA DE OOOOUUUUUUFFFF !!! TOUTES LES SOMMETS ALPINS DU NORD AU SUD !!! ET AU MILIEU… SE TIENT MAJESTUEUSEMENT LE PLUS HAUT SOMMET DES ALPES… LE MONT BLANC ! J’en ai presque les larmes aux yeux, que du bonheur !!! Bon là, je stoppe, non pas que je n’en pouvais plus, mais pour mitrailler le tout avec mon APN.

La partie finale du Semnoz.
Massif des Bauges au premier plan.
On aperçoit plusieurs massifs au second plan et on distingue nettement les Aiguilles d’Arves.
Chalet-restaurant dans le final.
Le Crêt de Chatillon, point culminant du Semnoz.

Je reprends ma progression jusqu’à la dernière épingle… restoooppp… rhaaa c’est vraiment trop beau là, j’ai droit à une vue incroyable sur le Massif des Bauges et plus loin le Massif du Galibier-Les Grandes Rousses et je peux distinguer nettement les Aiguilles d’Arves que j’adore (voir mon séjour dans les Alpes 2013), cette fois-ci, j’ai une larme qui coule le long de ma joue !

Je repars vers la droite et j’ai encore droit à une belle vue sur le Crêt de Châtillon. Le dernier kilomètre est facile et j’atteins le point culminant de ma montée en m’arrêtant au panneau du Semnoz à 1670 m juste sous le Crêt de Châtillon. Je retrouve mon compagnon, je lui explique que j’étais obligé de faire quelques pauses photos tellement le panorama est fabuleux. Gentiment, il se propose de me prendre en photo, l’occasion est rare j’en profite. On discute 3-4 minutes puis on se quitte car il repart par où on est monté, bon vent l’ami !

Panorama exceptionnel sur les Alpes à l’Est avec le sublime Mont Blanc.
Sa Majesté des Alpes !
On aperçoit le Col de la Forclaz de Montmin, j’irais lui rendre visite demain…
Ma pomme à l’arrivée du Semnoz à 1670 m d’altitude.
Panorama à l’Est.
Panorama au Sud.
Panorama sur le Lac d’Annecy.

Quant à moi, je traîne un peu, m’enfile une barre de céréales, reprend quelques photos, notamment sur une vue dingue sur le Lac d’Annecy depuis un petit parking qui se trouve juste quelques mètres plus bas lorsque l’on amorce la descente du versant « Annecy ».

Je file donc dans la descente de ce fameux versant, une des montées les plus dures des Alpes, encore plus difficile si on l’emprunte depuis Quintal, les concurrents de l’Etape du Tour 2013 s’en souviennent encore ! Et effectivement, la pente est infernale, la vitesse pourrait devenir vertigineuse si je n’usais pas souvent de mes freins ! J’ai même fait une pause pour me détendre les doigts. Surtout, je croisais des dizaines de cyclistes qui présentaient presque tous, les affres d’une certaine souffrance ! Argh, je reviendrais un jour pour affronter cette redoutable ascension !

Panorama à l’Ouest, c’est le Jura… que l’on découvre en basculant dans le versant opposé.

Pas de l’Échelle

J’arrive dans les derniers kilomètres de la descente, je surveille tant bien que mal mon gps car je voudrais chasser un petit col « muletier » appelé le Pas de l’Échelle. Rhaaa ça va trop vite, je rate une petite route que je devais prendre à gauche. Je stoppe sur le parking du Parc animalier de la Grande Jeanne, tel un bulldozer, je fais un demi-tour pour retrouver ma petite route. Si j’avais su, je me serais bien épargné cette peine, je vous expliquerais ça après.

Je regrimpe 500 m et trouve la voie que j’avais ratée. C’est une route forestière enrobée de bitume mais ce dernier est dans un état déplorable. Je me tape une petite grimpette pas trop difficile et tombe sur une antenne de télécommunication et un belvédère donnant une vue sensationnelle sur Annecy ! Il y a des promeneurs qui me regardent comme si j’étais un extra-terrestre. En effet, la « route » s’arrête et laisse place à un sentier pierreux et plein de racines apparentes. Je dois redescendre un peu plus bas pour trouver mon Pas de l’Échelle. Je peste : c’est un peu raide, mes chaussures avec cales glissent sur les pierres et je dois porter un peu le vélo. Ouf, je trouve le Pas de l’Échelle – 640 m – fais une rapide photo, contemple encore quelques instants Annecy puis… remonte à l’antenne plus haut par le même sentier merdique. Je retrouve la petite route que je redescends pour reprendre la route du Semnoz.

Si j’avais su, je me serais bien épargné cette peine : je suis revenu un peu plus tard lors de mon séjour lors d’une promenade familiale, en remontant une belle piste – que l’on peut emprunter avec un vélo route, prévoir éventuellement une marche de 50 mètres sur la fin – depuis le parking du Parc animalier de la Grande Jeanne, on débouche sur le Pas de l’Échelle ! Si la chasse de ce col vous tente, je vous conseille de choisir cette option !

Base lunaire cachée dans les contreforts du Semnoz…
Je me faufile sur le côté à la recherche du Pas de l’Echelle…
Vue sur Annecy…
Vue sur Annecy…
Vue sur Annecy…
Vue sur Annecy… et le bout de son lac !
Le Pas de l’Echelle – 640 m.

Je termine ma descente à Annecy. Les bouchons habituels, pas grave, je prends immédiatement la piste cyclable juste à l’entrée du Port. C’est l’effervescence, les touristes sont tous sortis prendre le soleil au bord du Lac. Je remonte tranquille le Lac jusqu’à Duingt, il y a un peu moins de monde, je passe quelques vitesses et file allègrement jusqu’à Marlens. Une très belle sortie, un temps parfait et des vues magnifiques. En passant à Doussard, je repère la sortie de la piste cyclable qui me mènera demain au terrible Col de la Forclaz de Montmin…

Au bord du Lac d’Annecy, c’est chouette !
  • Sortie n°1 / Col de l’Épine – Col des Essérieux
  • Sortie n°2 / Col de Tamié – Collet de Tamié – Col du Vorger – Bonus : Abbaye et Fort de Tamié
  • Sortie n°3 / Col de l’Arpettaz
  • Sortie n°4 / Col des Essérieux – Col du Marais – Col de Plan Bois – Col de l’Épine
  • Sortie n°5 / Col de Leschaux – Crêt de Châtillon – Pas de l’Echelle
  • Sortie n°6 / Col de la Forclaz de Montmin – Col de Bluffy
  • Sortie n°7 / Col de la Forclaz de Queige – Signal de Bisanne – Col des Saisies – Col de la Lézette – Col de la Legette
  • Sortie n°8 / Col de Pré Vernet – Col des Contrebandiers – Col de Bluffy
  • Sortie n°9 / Col des Essérieux – Col du Marais – Col de la Croix Fry – Col de Merdassier
    Col des Aravis (récit à venir)
  • Sortie n°10 / La Sambuy (récit à venir)

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