Vosges – Sortie n°3

Petit Ballon (via Munster)
Col du Platzerwasel

27 juillet / Distance 55,7 km / D+ 1538 m

Pour cette 3ème sortie de notre séjour, nous allons cette fois-ci grimper 2 grosses ascensions parmi les plus dures des Vosges : le Petit Ballon via Munster (alt. 1163 m) et le col du Platzerwasel (alt. 1182 m).

L’ascension du Petit Ballon avec un départ à Munster (alt. 373 m) en passant par Eschbach-au-Valest redoutable avec 11,1 km à près de 7,5% de moyenne pour 815 m de dénivelé. Enchaînement avec le terrible col du Platzerwasel depuisSondernach (alt. 586 m) avec près de 7,5 km à 8,5% de moyenne pour 585 m de dénivelé.

L’effort intense qui allait être fourni nécessitait exceptionnellement de nous rendre d’abord en voiture jusqu’à Munster (Haut-Rhin), plus précisément à Soultzeren sur les premières rampes du col de la Sclucht, qui sera donc le point départ de cette sortie qui allait sa dérouler dans des conditions météo très… humides !

Départ de Soultzeren, placé donc sur le versant Est du col de la Schlucht (alt. 1139 m) et aussi du col du Wettstein (alt.882 m). Un peu plus bas entre Stosswihr etMunster, il y a la montée assez relevée du Collet du Linge (alt. 987 m). Que de montées à faire dans de futurs séjours ! D’autant plus que le paysage qu’offre la vallée de Munster est splendide.

La pente étant descendante, nous nous retrouvons rapidement à Munster, célèbre pour son fameux fromage. Autre détail touristique : la présence de dizaines de cigognes sur les toits du centre-ville ! Nous cheminons à travers Munster pour trouver l’accès au Petit Ballon via Eschbach-au-Val. Dernière particularité locale, nous croisons un groupe de personnes qui parlait alsacien.

Aux abords de Eschbach-au-Val, nous commençons notre ascension sur une pente qui passe progressivement de 4,5 à 6% durant 1,5 km. Mais l’échauffement est terminé, nous nous engouffrons dans une forêt assez dense pour nous enquiller un passage monstrueux : 2 km à près de 10,5% de moyenne ! Pour Seb, c’est dur, pour ma part, ça va très bien, je sens que j’ai de très bonnes jambes, condition que je garderais sur toute la sortie.

Au bout de 2 km, sur une route assez étroite, la pente fléchie enfin à 6,5% sur 500 m puis décline franchement sur 500 nouveaux mètres à 1,5%, voilà de quoi récupérer un peu. Mais nous ratons la bifurcation qui mène au Petit Ballon (c’est très mal indiqué) et après un petit kilomètre de montée supplémentaire, nous débouchons sur un cul de sac appelé Ober Solberg (alt. 785 m). Nous avons tout de même droit à une belle vue sur Munster en contrebas. Après renseignement pris auprès d’un aimable monsieur, nous rebroussons chemin pour prendre la bonne direction au niveau de la bifurcation.

Après une courte descente sur une route gravillonnée, nous rejoignons donc la voie d’accès principale qui vient de Luttenbach, autre variante de l’ascension du Petit Ballon.

Mais la pente reprend ses droits : 2 km avec une déclivité moyenne de 9%. Cette dernière, très régulière, nous permet de garder tout de même un bon ryhtme.Après 7 km d’ascension, les premières gouttes commencent à tomber et la température baisse un peu.

Un passage de 1,5 km à 6% de moyenne permet à nouveau de reprendre un peu son souffle. La forêt fait une courte parenthèse aux abords de Ried (alt. 896 m) et nous offre un beau point de vue sur le Steinberg (alt. 1140 m).

Peu après Le Ried, il faut en remettre une couche avec 2 km à près de 9% de moyenne. On peut observer un léger répit en débouchant sur un croisement qui offre une vue saisissante sur les derniers lacets qui filent vers le sommet du Petit Ballon, cette fois-ci bien visible puisque les alpages remplacent la forêt. On peut aussi avoir un point de vue sur la vallée qui descend vertigineusement vers Wasserbourg – point intermédiaire d’une autre variante du Petit Ballon commencée depuis Wihr au Valpour 14,3 km d’ascension à 6% de moyenne. Mais juger plutôt de la seconde partie depuis Wasserbourg : 7,8 km à près de 8% de moyenne, un beau morceau à croquer !

Les derniers lacets sont avalés à belle allure avec tout de même une portion assez raide après avoir dépassé un restaurant. On peut aussi changer de braquet sur la dernière ligne droite qui propose une déclivité de 6,5% sur les 600 derniers mètres. Le passage du Petit Ballon est pointé à l’altitude de 1163 m. Il est possible de rejoindre le sommet à pied pour atteindre son point culminant qui se trouve donc à 1272 m d’altitude.

Le panorama, malgré les nuages qui s’amoncèlent, est splendide. On peut voir la Route des Crêtes avec le Schnepfenriedkopf (alt. 1258 m) au premier plan. Il commence à pleuvoir. Nous nous abritons sous un panneau pour nous restaurer. Pour ne pas trop nous refroidir, il faut reprendre nos montures pour redescendre vers Sondernach mais la météo allait nous jouer un sale tour !

En effet, lorsque nous basculons dans la descente, il y a déjà une vue assez impressionnante de gros nuages très noirs qui se sont accrochés sur les pentes du Langenfeldkopf (alt. 1290 m). Quelques mètres plus bas, une pluie glacée s’abat sur nous ! Je me mets à pester comme pas possible en ce mercredi 27 juillet…

La route mouillée rend la descente dangereuse, d’autant plus que quelques passages assez abruptes et de nombreux lacets nous amènent à beaucoup utiliser les freins. Le froid qui engourdi nos muscles nous obligent à faire 2 courtes haltes pour nous détendre. Je ne cesse de me demander si on va pouvoir enchaîner le col du Platzerwasel… Nous arrivons enfin à Sondernach, trempés comme des chaussettes !

Cette descente m’a permis de découvrir ce versant « moins dur » avec au moins 7 lacets. Son ascension commence à Metzeral(alt. 479 m) pour une assez longue montée de 12,7 km pour 684 m de dénivelé à 5,5%. La fin est un peu difficile avec 1,5 km (km 10,5 au km 12) avec 7,5% de moyenne.

La pluie s’est arrêtée et il fait moins froid au fond de la vallée. Heureusement, cela nous permet de nous décider à faire la montée du col de Platzerwasel en nous disant que cela allait de toute façon nous réchauffer. Nous prenons soin de faire quelques étirements afin de détendre nos muscles. Une barre de céréales et c’est reparti tels de vrais guerriers ! Il faut dire qu’on n’a pas croisé un seul cyclo !

Les 500 premiers mètres à 6,5%sont vite avalés mais la pente durcit et c’est en fait un long combat qui commence sur cette ascension qui, à défaut de ne proposer aucun point de vue, offre au cyclo-grimpeur, une déclivité exceptionnelle répartie sur des bouts droits interminables. Jugez-en : 7,5 km à 8,5% de moyenne !

A partir de Sondernach, on peut détailler l’ascension en 3 parties :la première – de 3,5 km à 8,5 % de moy. avec un passage de 500 m à 10,5%, un « petit » replat de 500 m à 5,5% permet de reprendre son souffle avant d’attaquer la seconde partie – de 1,5 km à 9% de moy., un nouveau replat salvateur de 500 m à 4,5%, qui se situe au niveau d’un croisement qui permet de se rendre à une petite station de ski appelée Schnepfenriedwasen (alt. 1078 m), avant d’enchaîner la partie finale, dantesque, avec 1,5 km à 10% de moy. dont 500 m à plus de 11% !!! AuUtant vous dire que vous voyez chaque mètre défiler !

Avec beaucoup d’efforts mais une bonne condition physique, nous atteignons enfin le col du Platzerwasel à 1182 m d’altitude. Le panneau, comme sur d’autres cols, est placé un peu en contrebas du vrai col situé 100 mètres plus loin dans une courbe à droite. C’est assez calme mais il n’y a aucun point de vue, le col étant au milieu des bois.

On peut noter qu’il n’y a pas d’autre versant à ce col, la route menant en fait à la Route des Crêtes (alt. 1124 m) juste sous le Breitfirst(alt. 1180 m) à 3,5 km. Elle continue même de monter avec un passage de 1 km à 6,5%.

Demi-tour avec une descente rapide mais prudente avec la chaussée mouillée. Puis nous filons vers Munster en profitant d’une longue descente qui nous permet de reprendre des forces pour entamer le début du col de la Schlucht jusqu’à Soultzeren où nous retrouvons la voiture.

La pluie avait repris sa chanson, nous étions trempés mais étions très heureux d’avoir réussi ce nouveau défi. Demain nous profiterons d’un repos bien mérité.


L’église de Munster. Des cigognes nichent sur chaque côté.


Et aussi sur les toits du centre-ville.


A l’assaut des derniers lacets du Petit Ballon.


Arrivée au Petit Ballon.


Au fond, on peut voir la Route des Crêtes.


Les derniers mètres du versant Nord.


Pas de panneau officiel, ce sera au pied d’un poteau indiquant des dizaines de circuits pédestres.


Les « Petits Pois » font une apparition timide sous la pluie !


Le sommet du Petit Ballon (alt. 1272 m).


Vue au Nord. Ca manque évidemment d’un peu de soleil !


Passage au col du Platzerwasel. La pente est à 9%.


Un beau trophée pour Seb.


Votre serviteur, très satisfait de cette belle montée.

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