Alpes – Maurienne / Cols de la Croix de Fer et du Glandon

Col de la Croix de Fer – 2064 m

Lundi 7 août / Distance 70 km / D+ 1836 m / 4h29

Bouh, c’est pas cool les vacances, lever à 7h mais c’est pour la bonne cause : une magnifique sortie m’attend avec une boucle Col de la Croix de Fer / retour par le Col du Glandon. Le beau temps est au rendez-vous, ce sera l’une des dernières journées ensoleillées de la semaine.

Départ à 7h40, il fait un chouia frais, les rayons du soleil n’ont pas encore atteint le fond de la Vallée de la Maurienne. Par contre, à cette heure matinale, je profite d’une bonne tranquillité au niveau de la circulation sur la D1006 jusqu’à St-Jean-Maurienne. Pas de vent aussi, il peut être fort pénible comme celui que j’ai rencontré lors de ma seconde sortie au Col du Mollard.

J’arrive rapidement à St-Jean-de-Maurienne, pied de l’ascension du Col de la Croix de Fer. Je vais pouvoir faire l’ascension du versant traditionnelle. En effet, en 2006, il y avait d’importants travaux sur la première partie jusqu’à Belleville qui m’ont obligé à passer par le Col du Mollard. Je la connais donc en partie l’ayant gravie à partir de Belleville. Une reconnaissance en véhicule effectuée en voiture la semaine précédente m’a permis aussi de me rendre compte qu’il y avait de sacrés passages.

Chapelle de Pontamafrey le long de la D1006.
Découverte du théâtre des opérations peu avant St-Jean-de-Maurienne.
Il y a toujours un peu de circulation à l’entrée de St-Jean-de-Maurienne.

C’est parti pour 29 km pour 1615 m de D+ à 6,5%. C’est long et difficile mais plusieurs descentes et replats permettent de bien négocier tout ça. Il faut d’abord savoir qu’en traversant St-Jean-de-Maurienne, il y a déjà quelques pentes qui vous feront déjà bien suer, donc pour moi, l’ascension débute avant le fameux rond-point où se trouve le départ officiel symbolisé par un Opinel géant qui se trouve à la sortie de la ville !

Profil du Col de la Croix de Fer.
Le départ officiel du Col de la Croix de Fer.
Un Opinel géant, c’est pas celui qu’il faut prendre pour se curer les ongles !

Dès la sortie de St-Jean-de-Maurienne, on est déjà dans le dur. Mais quelques lacets agrémentés de jolies tours carrées comme celle de la Fournache et les premiers rayons de soleil agrémentent ce début d’ascension. Et puis j’ai déjà dégainé mon petit rythme diesel que je vais consciencieusement utilisé jusqu’au sommet. On peut bien distinguer le passage de la route du col sous le Mont Charvin, suspendue au-dessus d’une impressionnante paroi rocheuse appelée Rochers des Culées. Depuis mon point de départ perso, j’ai du compter sur 3,875 km sur une pente variant entre 6 et 9% jusqu’au croisement avec la route qui mène à la Station de la Toussuire.

Ça va être long… et dur !
En se retournant, ça grimpe depuis déjà bien !
Pas trop de monde ce matin.
La Tour de la Fournache, « Tour carrée » au dessus de St-Jean-de-Maurienne.
On distingue la route du col qui se faufile au-dessus d’une paroi rocheuse.

Au croisement avec la route de la Station de la Toussuire – qui propose aussi une belle ascension que je ne ferais pas au court de mon séjour (ce sera pour une autre fois) – la route du col file à gauche et… plonge dans une descente ! 2,360 km sur une pente à 2-3% permettent de donner une occasion de récupérer une première fois et aussi de profiter du premier coup d’œil sur les Aiguilles d’Arves, magnifiques montagnes dominant majestueusement la Vallée de l’Arvan. La fin de la descente se termine au Pont de Merderel dans un grand virage en U.

À droite, direction la Toussuire, à gauche, direction Col de la Croix de Fer et c’est une descente !
Les Aiguilles d’Arves font leur apparition.
Le Pont du Merderel.

À partir du Pont de Merderel, la pente reprend ses droits et sera même implacable avec 5,350 km à 9% de moyenne. La route se hisse au-dessus de la Combe Bérard avec 2 épingles tout en passant à proximité d’anciennes carrières qui ont laissé des trous béants dans la montagne. Peut-être que ces chantiers ont fragilisés l’endroit car d’importants travaux ont déjà eu lieu en 2006 et là j’ai pu voir une nouvelle vague prévue de la fin août à début septembre. Devinez la déviation : par le Col du Mollard ! Cool le détour pour les gens habitants St-Jean d’Arves ou St-Sorlin-d’Arves !

Dans ce passage, j’ai du m’arrêter pour laisser passer un énorme poids lourd avec une longue remorque qui montait et klaxonnait dans chaque virage pour avertir son encombrant passage. J’en ai profiter pour profiter du panorama sur le versant opposé de la vallée avec notamment le Col du Mollard que j’ai gravi lors de la sortie n°2. Jetez un coup d’œil sur les photos ci-dessous, les points de vues étaient magnifiques !

Grotte dans une ancienne carrière.
C’est une route qui connaît souvent des travaux.
Grosse pente au niveau de la Combe Bérard.
Petit coup d’œil sur les sommets du Massif de la Vanoise.
Vue sur un col grimpé quelques jours plus tôt (voir sortie n°2).
En se retournant, on peut apprécier le dénivelé déjà avalé !
On distingue bien le passage du Col du Mollard.

Pour ma part, je me sentais très bien et m’éclatait sur cette route spectaculaire. De plus, j’allais profiter d’un nouveau replat (1.825 km) et encore d’une descente (1,475 km) pour recharger les batteries. Le replat débute à l’entrée du premier des trois tunnels (96, 178 et 503 m). Je les savais correctement éclairés mais j’ai mis en route mes lumières afin de bien me faire voir par les voitures, motos ou camions. Leur passage s’est bien passé car ils étaient assez larges et il n’y avait donc aucune pente à remonter.

Premier tunnel, celui des Quatre Jarriens.
Entrée identique pour le second tunnel, celui de Combe Soudan.
À l’intérieur du Tunnel de la Combe Soudan et entrée du troisième tunnel, appelé Grand Tunnel.
Sortie du Grand Tunnel.
En se retournant, on peut observer le Crêt de la Cochette…
… c’est sur ses pentes que se trouve la route Ouest du du Col du Mollard.
Le village perché de Montrond avec les Aiguilles d’Arves.

La descente commence à la sortie du dernier tunnel, est assez rapide – environ 1,5 km à 4-,5% – et permet de franchir le Viaduc de Sallanches. La vallée opère un net resserrement qui offre un joli ravin plongeant sur l’Arvan. Dans cette descente, il y a aussi une route qui part sur la droite et qui permet de s’offrir une variante jusqu’à St-Sorlin-d’Arves en passant par un autre tunnel et au-dessus de St-Jean-d’Arves. La descente se termine à Belleville où se trouve un barrage et la route qui permet d’aller à Montrond puis au Col du Mollard.

Ravin au niveau des Sallanches, au fond, l’Arvan.
Replat au niveau du Viaduc des Sallanches.
Le Barrage de Belleville, c’est ici que l’on peut accéder au Col du Mollard.

La suite, je connais. Même si cela remonte à 2006, les lieux me sont tout de suite familiers. Et je sais surtout que je vais pouvoir m’offrir une tranquille remontée – 6,770 km avec une déclivité tournant souvent autour des 2,5-4%, seul de 590 m à 7% sera à négocier – jusqu’à St-Sorlin-d’Arves. Comme dans mes souvenirs, c’est toujours aussi joli avec un apaisant décor champêtre. La Haute Vallée de l’Arvan s’ouvre peu à peu et laisse apparaître tout au fond, la montée finale du Col de la Croix de Fer, accrochée au flanc de l’Ouillon.

Sculpture en bois à Entraigues.
Détail !
Pente douce en entrant dans la Haute Vallée de l’Arvan.
Pente toujours douce au niveau de la Villette.
Décor pastoral et on distingue le Col de la Croix de Fer au fond au-dessus d’une impressionnante paroi rocheuse !

J’arrive à St-Sorlin-d’Arves (1500 m), le village-station n’est pas trop vilain. Je fais une petite pause pour remplir les niveaux à une fontaine, avaler une pâte de fruits, profiter d’un bon soleil et me préparer à la montée finale… qui m’avait bien fait souffrir en 2006. Est-ce que ça passera bien cette fois-ci ? Je pense que oui, je ne suis pas cuit et me sens même frais, c’est parfait !

Pour cela, je traverse tranquillement St-Sorlin-d’Arves – 665 m à 2,5% – et cette fois-ci, je me laisse pas surprendre par une brusque rupture de pente qui annonce le passage le plus difficile de cette ascension : 1065 m à 8,5% suivi de 420 m à 10,5%. Sachez que dans un lacet très raide, le clinomètre grimpe à 12-13% sur plusieurs mètres. Ce passage pas piqué des vers se termine à la sortie de St-Sorlin-d’Arves dans le premier des 8 derniers virages qui vous mèneront jusqu’au sommet du Col de la Croix de Fer.

L’Église St-Saturnin à St-Sorlin-d’Arves avec ses couronnes mortuaires accrochées au mur.

Il ne reste plus que 5,2 km rythmé par 7 autres virages sur une pente très régulière tournant entre 7 et 8%. Distraction maximale avec des points de vue à couper le souffle sur la Haute Vallée de l’Arvan et les sommets environnants dans un décor semi-minéral où la roche prend souvent des teintes de vert.

Dans la seconde épingle après St-Sorlin-d’Arves.
Un cyclo me rattrape, me propose de l’accompagner, désolé je le laisse filer, je profite du paysage !
Panorama sur la Haute Vallée de l’Arvan.
Dans le 5ème lacet. Les Aiguilles d’Arves (tout à gauche) sont vraiment magnifiques !
J’attaque le 6ème lacet.
Le Col de la Croix de Fer (juste au centre de la photo) est en vue.

Au niveau du tout petit lac du Laitelet, c’est le dernier bout droit, quelle extase, je me sens très bien et termine assez frais au Col de la Croix de Fer à 2064 m d’altitude. Voilà qui efface mes « mauvais » souvenirs de 2006 où j’avais fini assez cramé, la connaissance du final et l’expérience ont été un plus pour réussir cette magnifique ascension.

Après les Cols du Mont Cenis et du Petit Mont Cenis, c’est mon troisième « 2000 » de ce séjour. C’est aussi mon troisième passage en vélo au Col de la Croix de Fer, le second ayant été réalisé en 2013 depuis Allemond et en la belle compagnie d’Idris. À ce jour, c’est aussi le « 2000 » que j’aurais franchi le plus de fois.

Le Laitelet et le final.
Mon troisième passage pour ce magnifique col.

Il y a un monde de fou, il faut faire un peu la queue pour la photo-souvenir du panneau. J’avale une barre de céréales et repars sans trop tarder car j’étais venu en famille la semaine précédente pour faire des photos et profiter tranquillement du col. Vous trouverez donc ci-dessous un mix de photos présentant un temps différent au niveau météo.

Un décor extraordinaire et la fameuse croix qui a donné le nom au col !
Le Col de la Croix de Fer vu d’en haut.
Le Petit Perron (2271 m) à proximité du col.
Panorama Nord depuis la stèle.

Je me dirige vers le Col du Glandon. Les touristes sont garés le long de la route sur près de 500 m ! Qu’est-ce que j’aimerais faire un jour un col comme celui-là en automne ou en avril/mai pour profiter d’un calme absolu et de l’absence de voitures ou motos ! Pour aller au Col du Glandon – 1924 m, c’est court – 2,8 km -, facile – c’est une descente suivi d’une courte remontée (attention, ça peut brûler un peu les cuisses avec 225 m à 7,5%).

Hélas, tourisme de masse au Col de la Croix de Fer !
Mais quelle paysage quand même !
Vue sur le Col de la Croix de Fer depuis le Col du Glandon.

C’est mon troisième passage au Col du Glandon, les 2 derniers étant quasiment gratuits, le premier ayant été douloureusement gravi en 2006 depuis St-Étienne-de-Cuines. Clic-clac, photo-souvenir, un chouette coup d’œil sur le Mont Blanc bien visible, super, ce sera l’occasion de se balader en famille au Col de la Madeleine pour profiter de la vue ! Mais je ne savais pas encore qu’un petit drame s’y déroulerait avec le bras cassé de mon fils (voir les détails racontés dans ma sortie n°3).

Mon troisième passage au Col du Glandon mais celui-ci était quasiment gratuit !
Les Aiguilles de l’Argentière surplombent le Col du Glandon.
Aiguilles de l’Argentière et Cime du Sambuis.
Vue sur le Col de la Madeleine depuis le Col du Glandon.

Je file dans la descente mais je fais très attention, les derniers lacets présentent une pente de ouf… depuis 2006, j’ai fait un paquet d’ascension mais le Col du Glandon est toujours dans mon TOP 3 des grimpées les plus dures ! Mais dans tous les cas, c’est toujours aussi beau. Je prends encore 2-3 photos et décide de profiter à fond de la descente. Il a fallu quand même que je me fasse une toute petite frayeur, un mec à VTT s’écartant à gauche sans faire attention au moment où je le doublais.

Un final vertigineux !
Aujourd’hui, on distingue bien le Mont Blanc !
Petit coup d’œil en arrière en commençant à descendre le Col du Glandon.
Un des fameux lacets du final, une pente de ouf !
Aiguilles de l’Argentière très imposantes depuis un lacet du final du Col du Glandon.
Panorama en direction du Col du Glandon depuis le Sapey d’en Bas (alt. 1518 m).
Panorama en direction de la Vallée de la Maurienne depuis le Sapey d’en Bas (alt. 1518 m).

Je termine en très bonne forme me permettant de me promener un peu sur les pentes de Saint-Martin-sur-la-Chambre. Une sortie parfaite ! J’ai senti aussi que j’avais bénéficié des efforts réalisés la semaine précédente. Mais cette seconde semaine allait être un peu particulière avec une météo moins engageante malheureusement et m’obligeant à modifier un peu mon programme…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.